Showing 205 results

Authority record

Mission préhistorique au Yémen du Sud (République démocratique populaire du Yémen)

  • FRAEPMSHRG-MPYS
  • Corporate body
  • 1983-1992

La Mission préhistorique au Yémen du Sud a été créée en 1983 sous la direction de Marie-Louise Inizan, directrice de recherche honoraire au CNRS. Cette mission a fonctionné jusqu'en 1992. Le programme a d'abord porté sur l'occupation humaine à la préhistoire, en particulier dans la région du Ramlat as-Sab'atayn, où ont été conduites plusieurs campagnes de prospections. A partir de 1988, Serge Cleuziou, co-directeur avec M.L. Inizan du programme "Peuplement ancien du Yémen" oriente les recherches vers le peuplement protohistorique puis les royaumes antiques en 1992.
La Mission pré- et protohistorique du Jawf-Hadramawt succède à la Mission préhistorique au Yémen du Sud en 1993 sous la direction conjointe de M.L. Inizan et M. Mouton.

Mission archéologique française à La Tolita (Equateur)

  • FRAEPMSHRG-MALTO
  • Corporate body
  • 1982-1987

Le projet "La Tolita" fait suite aux recherche effectuées entre 1976 et 1981 dans la région de Tumaco.
La mission dirigée par Jean-François Bouchard, directeur de recherche au CNRS, a été conduite dans le cadre de l'URA 25 du Centre de recherches archéologiques (CNRS) en collaboration avec Francisco Vadez, archéologue et Juan Garcia, anthropologue (Musée archéologique de la Banque centrale de l'Equateur). Elle a bénéficié du soutien du ministère des Affaires étrangères.

Mission archéologique en Colombie "El Morro"

  • FRAEPMSHRG-MACEM
  • Corporate body
  • 1994-2001

La mission, sous la direction de Jean-François Bouchard, directeur de recherche au CNRS, a pour objectif l'étude du littoral Pacifique Nord équatorial (Nord de l’Équateur et Sud de la Colombie) entre le VIe siècle av. J.-C. et 1532 après J.-C.
L'étude, conduite à partir du site d'El Morro, porte en particulier, sur le rôle de ce site dans les échanges interrégionaux sur ce littoral.
La Mission a bénéficié du soutien du ministère des Affaires étrangères. Elle a été menée dans le cadre de l'UPR 312 du CNRS en collaboration avec l'Institut colombien d'anthropologie.

Mission archéologique de Tumaco (Colombie)

  • FRAEPMSHRG-MATU
  • Corporate body
  • 1976-1980

Les fouilles de la région de Tumaco, sur le littoral sud-ouest de la Colombie, ont permis de mettre au jour plusieurs sites d'habitats occupés du 5e siècle av. J.-C. au 16e siècle de notre ère. La Mission, dirigée par Jean-François Bouchard, directeur de recherche au CNRS, a bénéficié du soutien de la DGRCST du ministère des Affaires étrangères, de l'Institut colombien d'anthropologie et du CNRS (URA 25 du Centre de recherches archéologiques).

Mission archéologique française à Ra's al-Jinz (Sultanat d'Oman)

  • FRAEPMSHRG-MARAJ
  • Corporate body
  • 1985-2008

Cette mission a été dirigée de 1985 à 2008 par Serge Cleuziou, professeur à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et responsable de l’équipe Du Village à l’État au Proche- et Moyen-Orient, UMR 7041 de la Maison Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès.
Financée par le Ministère des affaires étrangères, cette mission a été conduite en partenariat avec la Mission archéologique italienne au Sultanat d'Oman dirigée M. Tosi, professeur à l'université de Bologne, et la direction générale des Antiquités, ministère de Patrimoine et de la Culture du Sultanat d'Oman.

Mission archéologique française à Qatar

  • FRAEPMSHRG-MAFQA
  • Corporate body
  • 1976-1982

En 1975, sur invitation du Ministère de l'information du Qatar, Jacques Tixier se rend à Doha afin de mettre au point un projet de recherche sur la Préhistoire au Qatar.
En 1976, après accord entre le CNRS et les autorités qataries, un programme de trois années de recherche est lancé dans le cadre de la Recherche Coopérative sur Programme (RCP) 476 créée en janvier 1977 sous la direction de Jacques Tixier.
Les fouilles sont conduites par Jacques Tixier et Marie-Louise Inizan.
Trois premières campagnes de fouilles ont lieu de décembre 1976 à février 1979. Le programme est ensuite renouvelé pour trois années et donnera lieu à trois autres campagnes de fouilles, jusqu'en février 1982.
L'objectif de ce programme était triple :

  • retracer la vie des hommes préhistoriques au Qatar : connaître leurs armes et leurs outils, leurs activités, leurs organisations sociales, les rapports avec leur environnement...
  • retracer la trame paléogéographique de la préhistoire de l'homme au Qatar
  • reconstituer les modes de vie préhistoriques en comparaison avec ceux actuels ou subactuels

Pour mener à bien ses recherches, la mission archéologique française a bénéficié du soutien du Ministère de l'information du Qatar, du CNRS et du ministère français des affaires étrangères.

Mission archéologique française à Eski-Mossoul (Irak)

  • FRAEPMSHRG-MAEMO
  • Corporate body
  • 1983-1987

En 1982, lors du projet de construction d'un barrage sur le Tigre, le Service Irakien des Antiquités et du Patrimoine lance un appel à coopération internationale.
En 1983, la mission archéologique française entreprend des fouilles de sauvetage dans la région d'Eski Mossoul (Mésopotamie du Nord) sous la direction de Luc Bachelot et de Jean-Daniel Forest. La concession obtenue par les archéologues français est une zone d'environ 2,5 x 3 kilomètres dans la partie sud-est de la vallée autour des villages modernes de Karkhush et Rownak. Cette zone a été choisie en fonction du matériel céramique reconnu lors d'une précédente prospection. L'exploration, conduite durant cinq mois, est organisée en quatre campagnes entre 1983 et 1985. Une dernière campagne pour l'étude du matériel céramique a lieu en 1987.
Deux sites distincts ont été identifiés : Khirbet Derak et Tell Kutan. Le premier site était complètement érodé : seuls quelques lambeaux de couches et des fosses à argile remployées comme dépotoir étaient en place mais aucun vestige architectural n'a été repéré. Cependant, le matériel recueilli était intéressant : céramique du Halaf récent, matériel obeidien et tessons de transition (pâte Halaf et décor Obeid).
Tell Kutan était mieux conservé et l'équipe a pu obtenir des résultats ; des niveaux Halaf et Ninivite V ont été explorés. En 1984, les archéologues ont pu déterminer l'extension du site en procédant à six sondages au sud-ouest du wadi et sept sondages au nord-est. Tell Kutan devait couvrir 250 mètres du nord-est au sud-ouest et 130 mètres du sud-est au nord-ouest, mais le lit de la rivière s'est élargi, entraînant tout sur son passage.
L'architecture est bien représentée : installations complexes et de grande taille, habitat en brique crue sur soubassement en pierre, tombes d'enfants et quelques tombes d'adulte (les corps sont généralement enterrés dans des jarres).
Trois types de céramique ont été identifiés : une céramique commune à pâte rosée, montée à la main (36 % du matériel céramique : jarres, bassins, jattes, bols, couvercles, marmites à quatre anses oreillettes) ; une céramique peinte, en rouge violacé, montée à la main (21 % du matériel céramique : décors géométriques ou naturalistes, vases ouverts de toutes tailles, vases fermés ; la plupart sont montés sur pied) ; une céramique grise, fine, montée au tour, incisée et excisée (26 % du matériel céramique : bols, petits pots, vases miniatures).
Des sceaux cylindres en pierre grise (Ninivite V) et de nombreuses empreintes de sceaux à décor naturaliste ou géométrique découverts pendant les fouilles montrent les relations entre la Mésopotamie du nord et celle la Mésopotamie du sud. Ont été également mis au jour des fragments de lames de silex utilisées en tant que faucilles.
La faune est composée majoritairement de chèvres et de moutons (43 % des 1398 os identifiés par E. Vila), de porcs (10 %) et de bœufs.
Pour mener à bien ses travaux, la mission a bénéficié du soutien du département des Antiquités de la région nord de l'Iraq (State Organization for Antiquities and Heritage), de la Délégation archéologique française en Iraq, du Ministère français des affaires étrangères et du CNRS. Le matériel a été déposé au Musée de Bagdad.

Mission archéologique française à Cupisnique (Pérou)

  • FRAEPMSHRG-MAFCU
  • Corporate body
  • 1978-1999

La Mission archéologique française à Cupisnique a été créée en 1978 sous la direction de Claude Chauchat. Financé par la DGRCST et avec le soutien du CNRS, le programme de recherche porte sur le premier peuplement du littoral par l'étude de petits sites de plein air de la région de Cupisnique. Dès les premières prospections, un inventaire des sites est réalisé, répertoriant des centaines de gisements dont certains ont été étudiés plus précisément. Les sites, carrières, ateliers de fabrication des pointes de trait, habitats temporaires, sont datés de 9000 à 6500 avant J.-C.

Mission archéologique française de Larsa (Irak)

  • FRAEPMSHRG-MAFL
  • Corporate body
  • 1974-1990

En 1974, la commission des fouilles du Ministère des affaires étrangères demande à Jean-Louis Huot de reprendre le chantier de Larsa (Irak) qui avait été fouillé par André Parrot puis Jean-Claude Margueron. De 1974 à 1989, Jean-Louis Huot se consacre entièrement à ce site et y adjoint dès 1976 la fouille préhistorique de Oueili situé à 3,5 km de Larsa. La mission archéologique française de Larsa effectuera neuf missions de trois mois chacune, tous les deux ans, entre 1974 et 1989.
Ces fouilles ont été subventionnées par la commission des recherches archéologiques à l'étranger du Ministère des affaires étrangères. Les archéologues ont reçu le soutien du CNRS, de la délégation archéologique française en Irak, des représentants diplomatiques français à Bagdad, de l'Ambassadeur de France auprès de la république d'Irak, de la Direction des Antiquités d'Irak, des représentants de la Direction Générale et des autorités irakiennes de Nasriyeh et Shatra.

Fouilles de Tell el-Oueili (1976-1989)
Le site préhistorique de Tell el-Oueili a été découvert par André Parrot en 1967. Il est situé en basse Mésopotamie, entre Larsa et l'Euphrate, à 3,5 km de Larsa. Les fouilles entamées par Jean-Louis Huot en 1976 permettent d'établir la séquence des plus anciennes installations connues en basse Mésopotamie. Le site est occupé de la fin du 7e millénaire à la fin du 4e, soit, pour l'essentiel, de l'époque Obeid final à l'Uruk récent, époque où le site est déserté.
Tell el-Oueili est un site incontournable pour la préhistoire mésopotamienne, donnant son nom à une période de l'occupation humaine de cette région jusque-là ignorée.
Après quelques prospections de surface en 1974, l'équipe voit la possibilité de mener une fouille extensive et de mettre au jour quatre bâtiments. Le site présente alors en surface quelques tessons Obeid récent et quelques tessons Uruk. Les couches chalcolithiques affleurent.
Les fouilles débutent en 1976. A l'issue des premières campagnes, la mission propose une interprétation en cinq niveaux, tous datés de l'Obeid final.
En 1981, la mission lance le sondage des couches profondes Y27 mené par Yves Calvet où sont atteints les niveaux Obeid 1 (époque d'Eridu). Le site de Oueili met en exergue deux phases importantes de la préhistoire mésopotamienne : celle qui vit, au milieu du 6e millénaire av. J.-C., le début de l'agriculture dans les basses terres mésopotamiennes, et celle qui précéda immédiatement plus de deux millénaires plus tard, l'époque Uruk récent, époque des premières agglomérations urbaines et des premières sociétés hiérarchisées. Les couches récentes de Tell el-Oueili sont attribuées à un niveau Obeid 4, phase finale d'une longue évolution conduisant la basse Mésopotamie des premiers villages d'agriculteurs vers les grandes agglomérations de l'époque d'Uruk.
La campagne de 1983 permet d'atteindre une phase antérieure jamais atteinte en Mésopotamie, la phase de Oueili ou Obeid 0. Cette phase antérieure à l'Obeid 1 présente des liens de plus en plus évidents avec la culture Samarra.
En 1985, la mission poursuit, d'une part, les fouilles des phases anciennes Obeid 1 et Obeid 0 et, d'autre part, celles des phases plus récentes jusqu'à l'Uruk récent sur la butte orientale du tell. Ces niveaux présentent très peu d'architecture et surtout des fours de potier et des couches de défournement. L'étude des périodes les plus anciennes et la fouille extensive de l'architecture confortent l'hypothèse des relations entre cette architecture et celle dite de Samarra. L'habitat composite est constitué au moins de maisons d'habitation et d'installations à murets parallèles ou à casiers (probablement des greniers). Cela montrerait l'importance des céréales dans l'économie du village.
Les campagnes 1987 et 1989 ont surtout permis d'éclairer d'un jour nouveau la phase la plus récente de l'Obeid 0, la phase I et ainsi de mieux percevoir les parallélismes avec Sawwan I-II et les particularismes locaux.

Mission archéologique de Junin (Pérou)

  • FRAEPMSHRG-MAFJ
  • Corporate body
  • 1974-1980

Les travaux de la Mission archéologique de Junin débutent en 1974 par les fouilles de l'abri sous roche de Telarmachay (province de Junin, Pérou). Après le repérage du site à la fin de la première campagne de prospection en septembre 1974, des fouilles sont conduites sous la direction de Danièle Lavallée, directrice de recherche au CNRS, dans le cadre de l'Institut français d'études andines à Lima où venait d'être créée une section d'archéologie. A partir de 1977, les fouilles se poursuivent en partenariat avec l'unité de recherche associée n°25 du Centre de recherches archéologiques du CNRS "Préhistoire des régions andines" nouvellement créée.
Le projet était d'étudier un petit secteur des Andes centrales du Pérou alors que le moment et les modalités de la domestication des camélidés étaient pratiquement inconnus pour cette région. Le haut plateau de la Puna péruvienne fut désigné comme pouvant dévoiler l'origine et l'explication de cette domestication, élément majeur du développement culturel andin.
Financées par la Commission consultative des recherches archéologiques à l'étranger du ministère des Affaires étrangères et par le CNRS, les recherches sont menées par une équipe franco-péruvienne de préhistoriens français et étudiants péruviens jusqu’en 1980. Les fouilles sont ensuite suivies de plusieurs campagnes d'étude entre 1981 et 1985 pour préparer la publication des recherches.
L’abri sous roche de Telarmachay est désigné aux archéologues par les habitants du village voisin de San Pedro de Cajas. Il se situe dans les Andes centrales du Pérou, province de Tarna, département de Junin, Bassin du Shaka-Palcamayo, sur le haut plateau de la Puna de Junin (bordure est) à 1,5 kilomètre du petit lac glaciaire de Parpacocha, à 4420 mètres d'altitude. L'abri est constitué par une échancrure peu profonde (2,5 à 3 mètres) longue de 8 mètres, creusée au pied d'une falaise calcaire. Le climat y est rude, les sols steppiques sont pauvres et de faible épaisseur.
L'objectif de la mission française était de découvrir les conditions spécifiques d'occupation et d'exploitation de ce site de haute altitude, situé au-delà du seuil supérieur de l'agriculture. Elle souhaitait par ailleurs confronter les résultats de cette fouille avec la thèse de " transhumance " andine (mouvements de population). Un sondage préliminaire puis des fouilles intensives effectuées sur une superficie de 35 m2 ont révélé un remplissage archéologique allant de 0,80 à 3 mètres d'épaisseur. L'équipe de fouilles a effectué vingt et un décapages successifs selon la méthode de fouille mise en place en France par André Leroi-Gourhan et mit au jour huit unités culturelles :

Phase VII. Précéramique ancien, entre 6900 et 5200 av. J.-C.
Phase VI. Précéramique, entre 5200 et 4800 av. J.-C.
Phase V inférieure et supérieure. Précéramique, entre 4800 et 2950 av. J.-C.
Phase IV. Précéramique récent, entre 2500 et 1700 av. J.-C.
Phase III. Période initiale et Formatif, entre 1700 et 650 av. J.-C.
Phase II. Formatif, entre 650 et 170 av. J.-C.
Phase I. Empire inca et Intermédiaire récent, entre le XIIIe siècle et le XVe siècle de notre ère.

Les fouilles puis l'étude et l'analyse des vestiges ont été menées dans une optique ethnologique, l'objectif étant de retracer l'histoire de l'occupation humaine (chasse, collecte, élevage, travail de la pierre et de l'os, traitement des peaux, usages domestiques) de cet abri. Les recherches ont prouvé pour la première fois dans les Andes, l'existence d'un processus de domestication in situ des camélidés à partir de 6000-5500 av. J.-C. Les analyses fauniques ont montré que l'abri était occupé saisonnièrement entre décembre et avril. Les résultats ont permis de retracer sur 7000 ans l'évolution du mode de vie des habitants des hauts-plateaux andins et le changement fondamental qui accompagna le passage de la chasse à l'élevage.
A ce jour, seules les phases 7 à 4 incluses sont publiées ; elles concernent l'occupation la plus ancienne : le Précéramique.

Mission archéologique en Hainaut occidental et en Moyenne Belgique

  • FRAEPMSHRG-MAHMB
  • Corporate body
  • 1977-2002

La mission archéologique en Hainaut occidental et en Moyenne Belgique a débuté en 1977 sous la direction de Claude Constantin.
En 1993, Laurence Burnez-Lanotte, professeur au Département d'archéologie des Facultés universitaires Notre-Dame-de-la-Paix à Namur (Belgique), devient co-directrice de la mission. Les objectifs de recherche portent, d'une part sur la néolithisation de la Belgique moyenne et, d'autre part sur le développement des sociétés hiérarchisées.
Elles s'inscrivent dans le cadre du vaste programme de recherche de l'Equipe protohistoire européenne (UMR 7041) sur les sociétés de l'Europe, depuis les premières communautés agricoles (VIIe millénaire) jusqu'à l'apparition des premières formations étatiques. C'est à la fin des années 1970, que l'équipe qui constitue le laboratoire URA 12, élargit son terrain d'étude limité à la vallée de l'Aisne, à d'autres régions du Bassin parisien et de l'Europe.
Les travaux en Belgique moyenne (fouilles, prospections et sondages) ont été conduits sur divers sites du Brabant, des provinces du Hainaut et de Liège jusqu'en 2002. Ils ont permis de révéler une nouvelle séquence culturelle néolithique et de développer les connaissances quant aux mécanismes et aux modalités d'implantation des premières sociétés agricoles en Moyenne Belgique. Cette mission a bénéficié, en particulier, du soutien du Ministère français des Affaires étrangères et de financements du gouvernement belge. Elle a été menée en étroite collaboration avec divers organismes belges, notamment les facultés universitaires Notre-Dame-de-la-Paix (Namur) et les membres de "L'ASBL. Recherches et prospections archéologiques en Wallonie". Au sein de l'équipe Protohistoire européenne, deux chercheurs ont été associés à ce programme : J.-P. Farrugia et P. Allard.

Maillard Monique

  • FRAEPMSHRG-MOM
  • Person
  • 1939-2010

Monique Maillard était spécialiste de l'art bouddhique en Chine et en Asie centrale.
Entrée au CNRS en 1966, elle a été rattachée à l'équipe "Archéologie de l'Asie centrale " entre 1995 et 2005.

Leroi-Gourhan Arlette

  • FRAEPMSHRG-ARLG
  • Person
  • 1913-2005

Arlette Leroi-Gourhan), diplômée de l'Ecole du Louvre, suit en 1934 les cours de l'ethnologue Marcel Mauss. Elle y rencontre André Leroi-Gourhan qu'elle épouse en 1937. Dès le mois de février de cette même année, le couple part au Japon, André Leroi-Gourhan ayant obtenu une mission ethnographique de deux ans et une charge d'enseignement à Kyoto. Arlette Leroi-Gourhan s'associe au travail de son époux, réalisant à la fois des travaux photographiques et de secrétariat. Ils se consacrent ensemble à l'étude des derniers Aïnous de l'île d'Hokkaïdo.
Arlette Leroi-Gourhan publiera sous leurs deux noms l'intégralité des données collectées d'abord en France en 1989, puis au Japon en 1991. Leur mission est interrompue en 1939 alors que la situation internationale se dégrade. Arlette Leroi-Gourhan rentre prématurément en France avec des objets destinés au Musée de l'Homme et au Musée Guimet.

Elle se consacre les quinze années suivantes à l'éducation de ses enfants et à la carrière de son époux. Elle s'investit néanmoins dès le début des années 1950 dans sa propre recherche et devient l'initiatrice de la palynologie appliquée à l'archéologie.
Ayant acquis la certitude que l'approche environnementale est indispensable à la démarche archéologique, elle considère que "la reconstitution du paysage botanique rend directement perceptible l'existence matérielle de l'homme" (Emery-Barbier Aline, Leroyer Chantal, Soulier Philippe, "Arlette Leroi-Gourhan (1913-2005)", Bulletin de la Société préhistorique française, 103, n°4, p. 825). Avec les conseils de Madeleine Van Campo, Arlette Leroi-Gourhan analyse les dépôts préhistoriques et en tout premier lieu, ceux des grottes d'Arcy-sur-Cure, puis des sites de Saint-Marcel (Indre) et de la Cotte de Saint-Brelade (Jersey).
L'étude palynologique des dépôts préhistoriques en grotte constitue une démarche complètement novatrice à l'époque. La palynologie apporte des données essentielles à la reconstitution du paléoenvironnement des sites archéologiques, à la compréhension de l'évolution du climat et à l'évolution des chronologies préhistoriques.
A partir de 1955, elle installe un laboratoire d'analyse palynologique au Musée de l'Homme où se trouve le Centre de documentation et de recherches préhistoriques rattaché au laboratoire associé 275 et dirigé par André Leroi-Gourhan. Ce centre devient ensuite le laboratoire d'Ethnologie préhistorique rattaché au CNRS à partir de 1967. Le laboratoire de palynologie est depuis le début une composante du laboratoire d'Ethnologie préhistorique.
Les études palynologiques se développent et viennent compléter les données de la sédimentologie et de la paléontologie pour la reconstitution des paléoenvironnements de même que pour les attributions chrono-climatiques des niveaux stratigraphiques en relation avec les datations C14 : la palynologie devient une composante de la science préhistorique.
Arlette Leroi-Gourhan étend ensuite ses analyses à l'Afrique du Nord et au Moyen-Orient et commence l'étude de grottes françaises et espagnoles du Paléolithique supérieur comme la grotte de Lascaux ou de la Vache. L'ensemble de ses résultats l'amènent à établir un cadre chrono-climatique pour le Paléolithique supérieur. Au Moyen-Orient, ses travaux portent sur l'environnement durant le Paléolithique moyen et supérieur avec le projet "d'établir la trame d'un découpage climatique de cette partie du monde en liaison avec les géologues et les préhistoriens" (ibidem, p.825). Ils portent également sur la paléoclimatologie du Tardiglaciaire et du début de l'Holocène ainsi que sur les prémices de l'agriculture.
Durant ces 50 années de recherche, Arlette Leroi-Gourhan publie de nombreux articles et ouvrages (170 publications) et participent aux grands rassemblements de préhistoriens comme les congrès de l'Association Française pour l’Étude du Quaternaire (AFEQ) ou les congrès de l'International Union for Quaternary Research (INQUA). En témoignage de son implication au sein de la Société préhistorique française, elle en est élue présidente en 1971, puis présidente d'honneur en 1988.
Parallèlement à ses activités de recherche, elle enseigne l'analyse pollinique et forme des palynologues aujourd'hui reconnus comme Aline Emery-Barbier qui poursuit le travail d'analyse pollinique au sein de l'actuelle équipe "Ethnologie préhistorique".
Arlette Leroi-Gourhan ne s'installe pas à la Maison René-Ginouvès en 1997 et conserve jusqu'en 2001 un petit bureau au musée de l'Homme auquel elle était très attachée.
Bien qu'ayant mené ses recherches de façon bénévole, elle a produit une œuvre scientifique remarquable et internationalement reconnue, marquée par son entrée dans l'Ordre national du Mérite, la médaille de chevalier lui ayant été remise le 9 mars 1990 au Musée de l'Homme par le Professeur Yves Coppens.

Groupe de travail pour la publication des fouilles de Tureng Tepe

  • FRAEPMSHRG-GTT
  • Corporate body
  • 1980-1990

Le groupe de travail pour la publication des fouilles de Tureng Tepe (Iran) a été constitué en 1980, un an après le décès de Jean Deshayes, professeur à l'université Paris I et directeur des fouilles entre 1960 et 1977.
Animé par Jean-Claude Gardin, ce groupe comprend dix autres collaborateurs de Jean Deshayes : O. Aurenche, R. Besenval, R. Boucharlat, S. Cleuziou, J.D. Forest, Ph. Gouin, E. Haerinck, J.L. Huot, O. Lecomte et M. Yon.
A l'origine, le groupe prévoit une publication en trois volumes dont la parution est fixée entre 1982 et 1985. L'ordre de parution étant établi en fonction des disponibilités de chacun, il est décidé de publier les périodes récentes avant les périodes anciennes.
Ainsi, le volume 1, sous la responsabilité de R. Boucharlat et O. Lecomte est consacré aux époques sassanides et islamiques ; le volume 2, préparé par R. Besenval, S. Cleuziou et E. Haerinck traite de l'Age du fer à la période parthe ; le volume 3, élaboré par O. Aurenche, J.D. Forest, J.L. Huot et M. Yon est dédié aux origines et à l'Age du bronze.
Entre 1980 et 1984, des réunions ont lieu à raison d'une par an. Dès la première année, Philippe Gouin est chargé de dépouiller et de classer les documents générés par douze campagnes de fouilles entre 1960 et 1977. Ces documents sont complétés par les archives personnelles de Jean Deshayes, récupérées auprès de sa famille par Jean-Claude Gardin, fin 1979. Lors de la première réunion, le groupe juge nécessaire d'organiser une nouvelle mission à Tureng Tepe afin d'étudier les vestiges des périodes gréco-parthe et de l'Age du fer. Cette mission à laquelle participent R. Besenval, R. Boucharlat et O. Lecomte a lieu en juin-juillet 1980. Après cette campagne d'étude, l'équipe ne retournera pas sur le site.
En 1984, afin de préparer le volume 3, le groupe confie à une étudiante, C. Pariselle, la préparation d'une typologie de la céramique du Chalcolithique et de l'Age du bronze. Ce travail sera poursuivi jusqu'en 1989. L'année suivante, L.A. Martinez réalise un mémoire de maîtrise sur les inhumations de l'Age du bronze à Tureng Tepe, sous la direction de J.L. Huot, professeur à l'Université de Paris I.
Au final, seul le volume 1 des fouilles de Tureng Tepe sera publié en 1987 (BOUCHARLAT R. et LECOMTE O., avec la coll. de GARDIN J.-C., GYSELEN R. , GOUIN P., A. LEMAIRE, Fouilles de Tureng Tepe sous la direction de J. Deshayes. Vol. 1. Les périodes sassanides et islamiques, Paris, ERC, 1987).
Les deux autres volumes prévus feront l'objet de travaux préparatoires (textes et illustrations).

Grenier Albert

  • FRAEPMSHRG-AG
  • Person
  • 1878-1961

Albert Grenier est né le 22 avril 1878 à Paris. Il fait ses études à Nancy et est reçu à l'agrégation de grammaire en 1902. Il obtient alors une bourse pour préparer une thèse intitulée "Habitations gauloises et villas latines de la cité des Médiomatrices" à l’École des hautes études.
En 1904, il est membre de l’École française de Rome et se consacre à l'étude des étrusques. Il fouille à Bologne et prépare sa thèse de doctorat intitulée "Bologne villanovienne et étrusque, VIIIe-IVe siècles avant notre ère" qu'il publiera en 1912.
A son retour de Rome en 1907, il obtient un poste de maître de conférences en Grammaire antique à la Faculté des Lettres de Nancy, qu'il occupe jusqu'à la déclaration de la guerre en 1914. Il est ensuite mobilisé.
En 1919, il est nommé professeur à l'Université de Strasbourg où il occupera pendant seize ans la chaire d'antiquités gallo-romaines et rhénanes créée pour lui. Il participe alors activement à la vie de l'Université et préside la Commission des publications. C'est aussi durant ces années à Strasbourg qu'Albert Grenier publie d'abord en 1931 puis en 1934, les trois premiers volumes de son œuvre majeure, le "Manuel d'archéologie gallo-romaine".
En 1935, il retourne à Paris où il occupe la chaire d'antiquités nationales au Collège de France et la direction de la section Antiquités de la Gaule celtique et romaine à l’École des hautes études. Il y enseignera durant 10 ans, jusqu'en 1945 lorsqu'il est nommé directeur de l’École française de Rome.
Entre-temps, Albert Grenier participe à l'élaboration de la loi du 27 septembre 1941 portant réglementation des fouilles archéologiques en France et dont l'auteur est Jérôme Carcopino. Le Centre national de la recherche scientifique lui confie la charge de publier les résultats des fouilles dans le cadre de la Revue Gallia en 1942. La même année, Albert Grenier entre à l'Académie des inscriptions et belles-lettres.
En 1952, à son retour de Rome, il prend sa retraite.
Jusqu'à sa mort, le 23 juin 1961, il se consacre à la Revue Gallia, à la poursuite du "Manuel d'archéologie gallo-romaine" et à la direction de la Carte archéologique de la Gaule romaine qui lui est confiée en 1955.
Albert Grenier laisse derrière lui une œuvre considérable qui concerne principalement l'archéologie de la Gaule mais aussi l'histoire et l'archéologie étrusques et romaines. Près de 500 articles et ouvrages ont été recensés durant 60 années de travail, entre 1901 et 1961.

Results 181 to 200 of 205