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Notice d'autorité
Collectivité

Mission archéologique française de Larsa (Irak)

  • FRAEPMSHRG-MAFL
  • Collectivité
  • 1974-1990

En 1974, la commission des fouilles du Ministère des affaires étrangères demande à Jean-Louis Huot de reprendre le chantier de Larsa (Irak) qui avait été fouillé par André Parrot puis Jean-Claude Margueron. De 1974 à 1989, Jean-Louis Huot se consacre entièrement à ce site et y adjoint dès 1976 la fouille préhistorique de Oueili situé à 3,5 km de Larsa. La mission archéologique française de Larsa effectuera neuf missions de trois mois chacune, tous les deux ans, entre 1974 et 1989.
Ces fouilles ont été subventionnées par la commission des recherches archéologiques à l'étranger du Ministère des affaires étrangères. Les archéologues ont reçu le soutien du CNRS, de la délégation archéologique française en Irak, des représentants diplomatiques français à Bagdad, de l'Ambassadeur de France auprès de la république d'Irak, de la Direction des Antiquités d'Irak, des représentants de la Direction Générale et des autorités irakiennes de Nasriyeh et Shatra.

Fouilles de Tell el-Oueili (1976-1989)
Le site préhistorique de Tell el-Oueili a été découvert par André Parrot en 1967. Il est situé en basse Mésopotamie, entre Larsa et l'Euphrate, à 3,5 km de Larsa. Les fouilles entamées par Jean-Louis Huot en 1976 permettent d'établir la séquence des plus anciennes installations connues en basse Mésopotamie. Le site est occupé de la fin du 7e millénaire à la fin du 4e, soit, pour l'essentiel, de l'époque Obeid final à l'Uruk récent, époque où le site est déserté.
Tell el-Oueili est un site incontournable pour la préhistoire mésopotamienne, donnant son nom à une période de l'occupation humaine de cette région jusque-là ignorée.
Après quelques prospections de surface en 1974, l'équipe voit la possibilité de mener une fouille extensive et de mettre au jour quatre bâtiments. Le site présente alors en surface quelques tessons Obeid récent et quelques tessons Uruk. Les couches chalcolithiques affleurent.
Les fouilles débutent en 1976. A l'issue des premières campagnes, la mission propose une interprétation en cinq niveaux, tous datés de l'Obeid final.
En 1981, la mission lance le sondage des couches profondes Y27 mené par Yves Calvet où sont atteints les niveaux Obeid 1 (époque d'Eridu). Le site de Oueili met en exergue deux phases importantes de la préhistoire mésopotamienne : celle qui vit, au milieu du 6e millénaire av. J.-C., le début de l'agriculture dans les basses terres mésopotamiennes, et celle qui précéda immédiatement plus de deux millénaires plus tard, l'époque Uruk récent, époque des premières agglomérations urbaines et des premières sociétés hiérarchisées. Les couches récentes de Tell el-Oueili sont attribuées à un niveau Obeid 4, phase finale d'une longue évolution conduisant la basse Mésopotamie des premiers villages d'agriculteurs vers les grandes agglomérations de l'époque d'Uruk.
La campagne de 1983 permet d'atteindre une phase antérieure jamais atteinte en Mésopotamie, la phase de Oueili ou Obeid 0. Cette phase antérieure à l'Obeid 1 présente des liens de plus en plus évidents avec la culture Samarra.
En 1985, la mission poursuit, d'une part, les fouilles des phases anciennes Obeid 1 et Obeid 0 et, d'autre part, celles des phases plus récentes jusqu'à l'Uruk récent sur la butte orientale du tell. Ces niveaux présentent très peu d'architecture et surtout des fours de potier et des couches de défournement. L'étude des périodes les plus anciennes et la fouille extensive de l'architecture confortent l'hypothèse des relations entre cette architecture et celle dite de Samarra. L'habitat composite est constitué au moins de maisons d'habitation et d'installations à murets parallèles ou à casiers (probablement des greniers). Cela montrerait l'importance des céréales dans l'économie du village.
Les campagnes 1987 et 1989 ont surtout permis d'éclairer d'un jour nouveau la phase la plus récente de l'Obeid 0, la phase I et ainsi de mieux percevoir les parallélismes avec Sawwan I-II et les particularismes locaux.

Mission archéologique française de l’Haryana (Inde)

  • FRAEPMSHRG-MAFH
  • Collectivité
  • 1984-1988

La mission, dirigée par H.-P. Francfort, a fonctionné en collaboration avec l’Archaeological Survey of India (dir. J. P. Joshi, M. C. Joshi) de 1984 à 1988. Des campagnes de prospections de surface axées sur la civilisation de l’Indus, ont été menées dans la vallée de la Ghaggar en Haryana. Elles n’ont pas donné lieu à des fouilles, faute d’autorisation.

Mission archéologique française de Khirokitia (Chypre)

  • FRAEPMSHRG-MAKH
  • Collectivité
  • 1977-2009

L’invasion de Chypre par l'armée turque en 1974 entraîna une réorientation des recherches archéologiques dans l’île. Les recherches de la mission archéologique se portèrent alors sur le site de Khirokitia, gros village néolithique installé à quelques kilomètres du littoral au sud de l'île.
Les objectifs restaient identiques : étudier le processus de néolithisation de l’île de Chypre par l‘analyse les traits caractéristiques du Néolithique précéramique et répondre à la question de son origine, mais dans un autre cadre, les deux établissements différant l’un de l’autre par leur position géographique, par leur environnement, par leur taille, par leur économie et par leur développement. A ces objectifs s’en ajoutaient également d’autres suscités par l’ampleur du site et concernant en premier lieu son inscription dans l’espace et l’organisation de l’établissement. Les fouilles entreprises en 1977, sous la direction d’Alain Le Brun et d’Odile Daune-Le Brun, furent achevées en 2009.
Site majeur du Néolithique précéramique récent, le village Néolithique de Khirokitia est situé dans le sud de l’île, à environ 6 km à vol d’oiseau du rivage actuel. Il est installé aux flancs d’une colline enserrée dans un des méandres de la rivière Maroni. Il couvre une superficie qui, lors de l’extension maximale de l’espace bâti, peut être estimée à environ 3 ha. Occupé du 7e millénaire au milieu du 6e millénaire avant notre ère, le site, après un abandon de près de mille ans, est réoccupé au 5e millénaire au cours du Néolithique Céramique ou « Culture de Sotira », avant d’être définitivement abandonné. De cette réoccupation du site il ne subsiste que les rares vestiges que l’érosion a épargnés.
Le site a été découvert en 1934 par l’archéologue chypriote P. Dikaios qui, de 1936 à 1946, en conduisit l’exploration. Une brève opération y fut entreprise en 1972 par le Département des Antiquités. 1976 marqua la reprise des travaux sur le site, d’abord par une opération conjointe CNRS (RCP 362) et British School of Archaeology in Jerusalem, puis de 1977 à 2009 par la Mission archéologique française de Khirokitia, CNRS/ MAEE (dir. A. Le Brun et O. Daune-Le Brun). Les campagnes de fouille et d’études ont été conduites dans le cadre de la RCP 476 (1977 à 1981), du CRA - URA 17 puis UPR 7537 (1983 à 1999) et enfin de l’UMR 7041 - Maison Archéologie & l’Ethnologie, René-Ginouvès (2000-2009).
Le site a été inscrit en 1998 par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’Humanité.
La richesse, la variété et la nouveauté de la documentation recueillie, qui s’appuie sur un cadre stratigraphique précis, permet une multiplicité d’approches : le développement du village, de son implantation, de son organisation spatiale et de son organisation sociale, l’environnement, les stratégies de subsistance ainsi que les techniques de construction et les différents artisanats.
L’intérêt de cette documentation est d’autant plus vif qu’elle illustre l’aboutissement d’un processus de colonisation dont on connaît maintenant sinon les tout premiers débuts, du moins une phase très ancienne. Pouvant ainsi être mise en perspective, elle constitue un point de référence à partir duquel il est possible de suivre l’élaboration du Néolithique précéramique chypriote avec ses spécificités propres, la mise en place des espèces cultivées, l’évolution de la faune, les transformations de l’environnement sous l’effet des impacts anthropiques et climatiques.
Les derniers travaux de terrain ont conduit à reconsidérer le développement du Néolithique précéramique récent de l’île. Les changements et continuités observés dans l’ensemble de la documentation sur la culture matérielle et l’environnement sont analysés à la lumière des évènements majeurs qui ont affecté le village, le plus important étant le déplacement et la redistribution de l’espace villageois vers la fin du 7e mil. av. J.C., une période marquée au Proche-Orient par le « 6.2 Climatic event ».
Ils ont également apporté de nouveaux indices d’une continuité entre les deux épisodes de la préhistoire chypriote, le Néolithique précéramique et le Néolithique céramique, qui suggèrent que loin d’avoir été complètement désertée, l’île semble être restée occupée, mais par une population qui apparemment a changé de style de vie, préférant de petites communautés plus mobiles et, par conséquent, archéologiquement moins facilement détectables.
Les résultats des campagnes effectuées entre 1977 et 1991 ont fait l’objet de trois monographies publiées par la Direction Générale des Relations Culturelles du Ministère des affaires étrangères :
LE BRUN A. (s.d), Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1977-1981. Paris : Edition Recherche sur les civilisations (Etudes néolithiques, Mémoire 41), 1984.
LE BRUN A. (s.d), Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre) 1983-1986. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques, Mémoire 81), 1989.
LE BRUN A. (s.d), Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre) 1988-1991. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques), 1994.
L’activité de l’équipe est désormais consacrée à l’analyse de ces données et à la publication des volumes 4 (en cours d’achèvement) à 6 de la série des Fouilles récentes à Khirokitia.
Le matériel archéologique a été déposé au Musée de Nicosie puis à partir de 1983, au Musée archéologique de Larnaca.

Mission archéologique française de Hamrin. Délégation archéologique française en Irak

  • FRAEPMSHRG-HAM
  • Collectivité
  • 1978-1980

La Mission archéologique de Hamrin a été dirigée par Jean-Daniel Forest entre 1978 et 1980 dans le cadre de la Délégation archéologique française en Irak. Elle a consisté en une opération de sauvetage liée à la construction d'un barrage sur la Diyala dans la région du Djebel Hamrin, à 150 kilomètres de Bagdad.
Après une courte campagne en décembre 1977, les travaux archéologiques se sont poursuivis en 1978, 1979 (2 campagnes) et 1980. L'équipe a dégagé trois sites voisins : Kheit Qasim I, un cimetière du début du 3e millénaire (Dynastique Archaïque I) ; Kheit Qasim II, un petit tertre de la même période et Kheit Qasim III, site du 5e millénaire où ont été fouillés une habitation à plan tripartite et un bâtiment communautaire.
Le cimetière de Kheit Qasim I occupe une surface grossièrement circulaire de 80 mètres de diamètre. Seule la moitié ouest a pu être dégagée durant les trois campagnes successives.
"Jean-Daniel Forest a pu mettre en évidence les règles de répartition des défunts. L’ampleur des édifices, la nature et l’abondance du matériel associé traduisaient une hiérarchie sociale développée, répartie en deux organisations sociales différentes inhérentes aux deux phases de construction du cimetière" (http://www.arscan.fr/vepmo/missions-de-terrain/kheit-qasim/ consulté le 15 juin 2018).
Les fouilles de Kheit Qasim III ont débuté en 1978 puis ont été interrompues en 1979 et reprises en 1980. L'étude du site a permis de renouveler la connaissance de l'Obeid de Nord.

Mission archéologique française de Cap Andreas-Kastros (Chypre)

  • FRAEPMSHRG-MACAK
  • Collectivité
  • 1970-1973

L’ouverture en 1970 du chantier de Cap Andreas–Kastros a marqué la reprise des travaux sur le Néolithique précéramique de Chypre qui, depuis la fouille du site de Khirokitia par P. Dikaios dont la publication datait de 1953, n’avait fait l’objet d’aucune recherche sur le terrain. L’existence d’un Néolithique précéramique à Chypre posait plusieurs questions parmi lesquelles :

  • comment rendre compte des aspects originaux de cette culture et de son décalage culturel par rapport au continent ?
  • d’où procédait ce Néolithique qui était alors la plus ancienne manifestation connue d’une présence humaine sur l’île ?

Occupé au tournant des 7e-6e millénaires avant notre ère, le site du Cap Andreas est le seul site côtier fouillé de façon extensive. Ce petit village de pêcheurs néolithiques est logé dans un amphithéâtre naturel dominant la mer et offrant une superficie estimée à 1700 m2, dont seuls 250 m2 ont été explorés.
Doublement différent de Khirokitia par sa position géographique (à l’extrême pointe nord-est de l’île) et par son environnement (il est installé au bord de la mer), ce site, qui a livré l’image de la première exploitation marine côtière d’une zone vierge, a dévoilé un nouvel aspect du Néolithique précéramique : il est le seul site pour lequel toutes les ressources marines sont prioritaires et où les mammifères jouent un rôle secondaire.

Une brève campagne de reconnaissance en 1969, fut suivie de quatre campagnes (1970-1973) effectuées successivement dans le cadre des RCP 50 puis RCP 362 (Recherches Coopératives sur Programme : « Civilisations préhistoriques et protohistoriques du Proche-Orient asiatique »).
En 1974, l'invasion de Chypre par l'armée turque marque l'arrêt de l'exploration du site devenu inaccessible car situé dans la partie occupée par l'armée. Les recherches de la mission archéologique se portent alors sur le site de Khirokitia, gros village installé à plusieurs kilomètres du littoral au sud de l'île.

Le matériel issu des fouilles est déposé au Musée de Chypre à Nicosie. Deux campagnes d'étude du matériel ont été effectuées au Musée archéologique de Nicosie en 1975 et 1976.
Le site a été détruit par l’armée turque en 2005.

La publication des recherches à Cap Andreas Kastros a été assurée par la Direction Générale des Relations Culturelles du Ministère des affaires étrangères :
LE BRUN A, 1981. Un site néolithique précéramique en Chypre : Cap Andreas-Kastros. Paris : Editions ADPF (Recherche sur les grandes civilisations. Études néolithiques. Mémoire 5).

Les résultats des recherches à Cap Andreas Kastros ont également fait l'objet d'autres publications, notamment :
DAVIS S.J.M., 1989. Some more animal remains from the Aceramic Neolithic of Cyprus, in LE BRUN A. (éd.) Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1983-1986 : 189-221. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques, Mémoire 81).
DESSE J. et DESSE-BERSET N. 1994. Stratégies de pêche au 8e millénaire : les poissons du Cap Andreas – Kastros, in LE BRUN A. (éd.) Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1988-1991 : 335-60. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques).
CATALIOTTI J. 1994. La malacofaune marine du Cap Andreas – Kastros, in LE BRUN A. (éd.) Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1988-1991 : 361-92. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques).

Mission archéologique française de Bactriane (Afghanistan)

  • FRAEPMSHRG-MABA
  • Collectivité
  • 1974-1982

La Mission archéologique française de Bactriane a été créée par Jean-Claude Gardin en 1974. Elle a été financée par la DGRCST du ministère des Affaires étrangères dans le cadre de l'URA 10 du Centre de recherches archéologiques du CNRS avec le concours de la Délégation archéologique française en Afghanistan et le musée Guimet. En 1983, Jean-Claude Gardin fonde la Mission archéologique française en Asie centrale (MAFAC) qui succède à la Mission de Bactriane.

Entre 1974 et 1978, des prospections ont été menées en Bactriane orientale, région qui s'étend de la rive gauche de l'Amu Darya entre les premiers contreforts de l'Hindukush à l'est et le désert de Kunduz Tashqurgan à l'ouest. L'équipe était constituée de 8 membres : Jean-Claude Gardin, directeur ; Henri-Paul Francfort, archéologue alors directeur adjoint de la Délégation archéologique française en Afghanistan ; Pierre Gentelle, géographe et Bertille Lyonnet, céramologue ; un représentant de l’Institut afghan d’archéologie et deux de ses collaborateurs. Cinq campagnes ont été menées. Elles ont abouti à l’ouverture du chantier de fouilles de Shortughaï, établissement de l’Age du Bronze, fondé par des colons venus de la vallée de l’Indus vers 2200 av. J.-C. et abandonné vers le milieu du IIe millénaire.
Shortughaï est situé à 21 km du confluent de la Kokcha et de l’Amu Darya dans la province du Takhar. En 1976, deux sondages sont réalisés, l’un sur la butte A, l’autre sur la butte B du site principal. Devant l’intérêt des trouvailles, les autorités afghanes (Institut Afghan d’Archéologie) et les institutions françaises (DGRC du MAE, DAFA, URA 10) décident de poursuivre les recherches.
Le programme comprend 3 campagnes de terrain aux printemps 1977, 1978, 1979 et une saison d’étude du matériel à Kaboul au printemps 1980.
L'établissement de Sbortugaï est composé de 6 buttes disposées au bord d'une terrasse alluviale laissée par un ancien méandre de l'Amu Darya, et qui domine la partie basse de la plaine de plus de 2 mètres. Les buttes sont hautes de 4,50 m pour la plus haute et 2,50 m au maximum pour les autres :
1) le « tépé » 209, butte A, le plus haut, est de forme elliptique, de 150 mx75 m environ
2) au N., la butte B mesure 200 mx50 m environ
3) au N.E. une petite butte, C, de forme circulaire, mesure 10 m environ de diamètre
4) à l'E. une butte allongée (D) mesure 100 m x l5 m environ
5 et 6) au S.E. et au S., deux buttes assez plates, E et F
L'établissement de Shortughaï est la première manifestation connue d'une colonisation par la civilisation de l'Indus des régions situées au nord de la chaîne de l'Hindou-Kouch.

Mission archéologique française de Cap Andreas-Kastros et de Khirokitia (Chypre)

  • FRAEPMSHRG-MACAKKH
  • Collectivité
  • 1970-2009

Connue depuis les fouilles de P. Dikaios à Khirokitia et leur publication en 1953, l’existence d’un Néolithique précéramique à Chypre posait plusieurs questions parmi lesquelles :

  • comment rendre compte des aspects originaux de cette culture et de son décalage culturel par rapport au continent ?
  • d’où procédait ce Néolithique qui était alors la plus ancienne manifestation connue d’une présence humaine sur l’île ?

C’est pour tenter d’y répondre que la Mission archéologique française dirigée par Alain Le Brun entreprit en 1970, la fouille de Cap Andreas-Kastros, petit site installé sur la côte nord-est de l’île et daté du néolithique précéramique.
L’invasion de Chypre par l'armée turque en 1974 entraina une réorientation des recherches archéologiques dans l’île. Les recherches de la mission archéologique se portèrent alors sur le site de Khirokitia, gros village néolithique installé à quelques kilomètres du littoral au sud de l'île.
Les objectifs restaient identiques, mais dans un autre cadre, les deux établissements différant l’un de l’autre par leur position géographique, par leur environnement, par leur taille, par leur économie et par leur développement. A ces objectifs s’en ajoutaient également d’autres suscités par l’ampleur du site et concernant en premier lieu son inscription dans l’espace et l’organisation de l’établissement. Les fouilles entreprises en 1977, sous la direction d’Alain Le Brun et d’Odile Daune-Le Brun, furent achevées en 2009.

La culture illustrée par ces deux sites datés des 7e-6e millénaires avant notre ère, appelée « Culture de Khirokitia » ou Néolithique précéramique récent de Chypre, apparaît aujourd’hui comme l’aboutissement d’une évolution culturelle qui a débuté avec l’installation sur l’île, dès le 9e millénaire avant notre ère, de communautés d’agro-pasteurs montrant de nettes affinités avec celles du continent voisin. A la fin du 8e millénaire les contacts qu’entretenait Chypre avec le continent semblent peu à peu se relâcher, l'île paraît alors suivre une trajectoire particulière, à l’écart des influences continentales. La « culture de Khirokitia » disparaît au cours du 6e millénaire, l’île semble alors désertée. Après une période d’abandon de plusieurs siècles, le site de Khirokitia est réoccupé au cours du 5e millénaire, au cours du Néolithique céramique ou « culture de Sotira », avant d’être définitivement abandonné.

La richesse et la variété de la documentation recueillie, qui s’appuie sur un cadre stratigraphique précis, permettent une multiplicité d’approches et son intérêt est d’autant plus vif qu’elle illustre l’aboutissement d’un processus de colonisation dont on connaît maintenant sinon les tout premiers débuts, du moins une phase très ancienne. Pouvant ainsi être mise en perspective, elle constitue un point de référence à partir duquel il est possible de suivre l’élaboration du Néolithique précéramique chypriote avec ses spécificités propres, la mise en place des espèces cultivées, l’évolution de la faune, les transformations de l’environnement sous l’effet des impacts anthropiques et climatiques.

Les derniers travaux de terrain à Khirokitia ont apporté de nouveaux indices d’une continuité entre les deux épisodes de la préhistoire chypriote, le Néolithique précéramique et le Néolithique céramique, qui suggèrent que loin d’avoir été complètement désertée, l’île semble être restée occupée, mais par une population qui apparemment a changé de style de vie, préférant de petites communautés plus mobiles et, par conséquent, archéologiquement moins facilement détectables.

Les recherches sur ces deux sites ont pu être conduites grâce à la bienveillance du Département des Antiquités de la République de Chypre et au soutien du CNRS et de la Direction générale des relations culturelles, scientifiques et techniques (Commission consultative des recherches à l’étranger, sous-direction des Sciences sociales et Humaines) auprès du Ministère des affaires étrangères.

Mission archéologique française au Pérou

  • FRAEPMSHRG-MAP
  • Collectivité
  • 1995-2008

La mission archéologique française au Pérou a été dirigée par Danièle LAVALLÉE et Michèle JULIEN. Financée par le Ministère des affaires étrangères et le CNRS, elle a été conduite en collaboration avec l'Institut français d'études andines (Lima, Pérou).

Mission archéologique française au Laos

  • FRAEPMSHRG-MAL
  • Collectivité
  • 1995-2008

Sous la direction de Marielle Santoni, la mission a réalisé des fouilles sur les sites de Vat Phou (début des périodes historiques) et des prospections dans la province de Champassak (préiodes préangkoriennes et angkoriennes), de Bolikhamsay et de Khammouane (préhistoire).

Mission archéologique française au Khuzistan

  • FRAEPMSHRG-MAFK
  • Collectivité
  • 1977

Cette mission de prospections archéologiques au Khuzistan et dans les régions voisines a été conduite par Pierre de Miroschedji en 1977. Elle a été organisée en complément des fouilles stratigraphiques menées par la Mission de Suse (Délégation archéologique française en Iran sous la direction de Jean Perrot) depuis 1975 dans les niveaux du 1er millénaire avant l'ère chrétienne.
L'objectif des prospections était de réaliser une carte archéologique du sud-ouest de l'Iran entre 1300 et 300 et d'identifier des sites mentionnés dans les textes historiques.
La campagne de 1977 avait un double but : réexamen des sites archéologiques de la fin du IIe et du Ier millénaires découverts au nord-ouest de la plaine du Khuzistan ; reconnaissance archéologique à l'ouest de la province du Khuzistan, le long de la rive gauche de la rivière Duwaïrij. Cette mission devait se poursuivre par des recherches plus étendues et par la réalisation de sondages. Cependant le programme a été interrompu et la campagne de 1978 n'a pas eu lieu.
Les travaux de 1977 ont été subventionnés par la commission consultative pour les recherches archéologiques à l'étranger (DGRCST, ministère des Affaires étrangères) avec le soutien du Centre iranien de recherches archéologiques.

Mission archéologique française au Costa Rica

  • FRAEPMSHRG-MACR
  • Collectivité
  • 1957-1990

Dans la cadre de la Mission archéologique française au Costa Rica, Claude-François Baudez a d'abord conduit des fouilles sur le site Papagayo et dans la vallée du Tempisque (1957-1960) puis dans le delta du Diquis en 1990.

Mission archéologique française à Tureng Tepe (Iran)

  • FRAEPMSHRG-MAFTT
  • Collectivité
  • 1960-1980

C'est à la suite d'une campagne de prospection en 1959 que Jean Deshayes (professeur à l'Université de Lyon II puis à l'Université de Paris I) décide d'entreprendre les fouilles du site de Tureng Tepe. En 1931, des investigations avaient déjà été menées sur le site par F.R. Wulsin (American Institute for Persian Art and Archaeology) lors de deux campagnes de sondages.
Tureng Tepe est situé dans la province du Gorgan, au nord-est de l'Iran, près de la frontière avec le Turkménistan. Le site couvre une superficie de 35 hectares et a été occupé pendant plus de 5000 ans. Il est constitué de trois tells (ou tepes) : le Grand Tepe au nord-ouest, le Petit Tepe un peu plus à l'ouest et le Tepe Sud dans la partie méridionale, l'ensemble étant séparé par un lac. La partie est du site est occupée par un village moderne alors que son cimetière est situé au nord du Grand Tepe.
Sous la direction de Jean Deshayes, la mission archéologique française à Tureng Tepe débute les recherches en 1960. L'objectif est alors de mieux comprendre les relations entre le monde iranien et les cultures des régions situées à l'est de la mer Caspienne, relations qui avaient été révélées par les travaux de E. Schmidt (Université de Pennsylvanie) lors des fouilles de Tepe Hissar dans les années 1930. Douze campagnes de fouilles seront conduites par la mission française jusqu'en 1977, chaque année entre 1960 et 1964 puis tous les deux ans à partir de 1965. Des sondages seront ouverts sur le Petit Tepe et le Tepe Sud alors qu'une fouille extensive sera menée sur le Grand Tepe. La partie est du site ainsi que la zone située au nord du Grand Tepe ne seront pas explorées en raison de la présence du village actuel et du cimetière.
Durant les six premières campagnes, entre 1960 et 1965, les travaux se concentrent sur les secteurs du Petit Tepe et du Tepe Sud. En 1960, deux sondages A et B, destinés à explorer la stratigraphie du site, sont ouverts sur la partie nord du Petit Tepe. Alors que les fouilles du sondage B sont arrêtées à la fin de la campagne de 1962, celles du sondage A se poursuivent jusqu'en 1965 lorsque les fouilleurs atteignent la nappe phréatique. Les travaux sur le Tepe Sud débutent en 1962. Un premier sondage (sondage C) est alors ouvert dans la partie est du tepe afin de vérifier la situation de trouvailles fortuites. Puis, en 1963, dans le but d'explorer une éventuelle enceinte du site, l'équipe ouvre deux sondages en bordure sud du tepe : les sondages D et E. Contigu à ce dernier, un nouveau sondage est ouvert en 1969. C'est à cette date que s'arrêtent les fouilles sur le Tepe Sud, mis à part le dégagement d'un four en 1973. Sur le Petit Tepe, de nombreuses tombes sont mises au jour. Les recherches menées dans ces deux secteurs, Petit Tepe et Tepe Sud, permettront à Jean Deshayes et son équipe d'établir une chronologie pour les périodes néolithique, chalcolithique et de l'âge du bronze. Mais celle-ci ne sera clairement définie qu'au terme de la onzième campagne, en 1975, après cinq années de fouilles sur le Grand Tepe. Les fouilles de ce secteur débutent en 1967 et se poursuivront durant 10 années, à raison d'une campagne tous les deux ans. Après une série de sondages stratigraphiques menés pendant deux campagnes, une fouille extensive commence en 1971, au sommet du Grand Tepe, là où un fort sassanide avait été découvert. La même année débutent les fouilles de la terrasse qui forme la base du Grand Tepe. A partir de 1973, les fouilles sont réparties en trois secteurs :

  • Le secteur situé au sommet du Grand Tepe où sont dégagés le fort sassanide, des vestiges du VIIe siècle, au tournant des époques sassanide et islamique (fosses creusées dans les ruines du fort, habitat dans la partie nord-est, Temple du feu au nord-ouest) , des fosses d'époque abbasside (VIIIe-Xe s.) , des tombes, un mur d'enceinte et des fosses dont la chronologie s'échelonne entre les XIe et XIXe siècles.
  • Le secteur de la terrasse et des bâtiments qui lui sont associés, situé à la base du Grand Tepe sur sa face sud. Ces vestiges sont datés de l'âge du bronze, période déjà reconnue dans tous les sondages ouverts sur le Petit Tepe et le Tepe Sud.
  • Les niveaux intermédiaires, situés sur les pentes sud et ouest, dégagés à partir de 1975 lors des deux dernières campagnes de fouilles. Des vestiges de l'âge du fer à la période parthe sont mis au jour et en particulier une forteresse d'époque achéménide.
    Après quinze années de recherches à Tureng Tepe, Jean Deshayes et son équipe établissent le cadre chronologique de l'occupation du site, de la période néolithique à la période islamique. Le système de notation adopté est inspiré de celui défini par E.F. Schmidt pour Tepe Hissar. Chaque période est ainsi représentée par un chiffre romain (de I à IX) puis subdivisée par des lettres majuscules et éventuellement des chiffres arabes. On notera que ces indications apparaissent très fréquemment pour identifier les documents : on les trouve en légendes de photographies par exemple, mais aussi dans les inventaires et dans les études typologiques du matériel céramique.
    Seule la période I (néolithique) n'a pas été reconnue par les fouilles car elle se situe sous le niveau de la nappe phréatique. Elle se trouve cependant attestée par la présence de tessons peints trouvés sur tout le site.
    La période II (chalcolithique) a été reconnue dans le sondage A (Petit Tepe).
    La période III (Age du bronze) a été révélée dans tous les sondages ouverts sur le Petit Tepe et le Tepe Sud. Elle est subdivisée en trois phases (A, B et C1) qui correspondent à celles définies pour Tepe Hissar. C'est à la phase III C1 qu'appartient la terrasse qui forme la base du Grand Tepe. La phase III C2 n'a été reconnue qu'à Tureng Tepe dans les sondages A et E.
    Les périodes IV et V correspondent à l'Age du fer et à la période parthe. La phase IV A, reconnue sur la pente sud du Grand Tepe, est équivalente au Fer II iranien occidental, tandis que la phase IV B correspond au Fer III iranien occidental. Les vestiges correspondants ont été découverts dans les sondages A et B du Petit Tepe et sur la pente Sud du Grand Tepe. La forteresse achéménide mise au jour sur le Grand Tepe dans le secteur des niveaux intermédiaires définit la phase V A. La phase V B, représentée au même endroit, correspond à la période parthe ancienne. Enfin, la phase V C est équivalente à la période parthe.
    Les vestiges découverts au sommet du Grand Tepe (cf. supra) ont permis de définir les périodes suivantes : VI (sassanide) ; VII A-B (tournant des époques sassanide et islamique) ; VII C (abbassides).
    La période VIII qui correspond aux époques pré-mongole (fin XIIe - début XIIIe siècles) et mongole (XIIIe - début XIVe siècles) a été reconnue dans les sondages D et E sur le Tepe Sud.
    Enfin, la période IX, dont les vestiges sont localisés au sommet du Grand Tepe, s'étend du XIe au XIXe siècles.

Le décès de Jean Deshayes en 1979 interrompt les recherches sur le site. L'équipe décide alors, dès 1980, d'entreprendre la publication des résultats. Un groupe de travail, regroupant une partie des fouilleurs, est donc constitué. Il sera dissout en 1985. Seuls, les niveaux supérieurs du Grand Tepe, des époques sassanides et islamiques (IIIe s. av. J.-C. - XIVe s. ) seront publiés en 1987 : il s’agit du volume 1 des fouilles, fondé sur le cadre chronologique établi par Jean Deshayes.

Afin de mener à bien ses travaux, la mission archéologique française a bénéficié de l'appui technique et administratif du Centre iranien de recherche archéologique. Le financement des opérations de terrain et de publication a été obtenu auprès de la Direction générale des relations culturelles (Ministère des affaires étrangères), du CNRS (dans le cadre de l'Unité de recherche associée 30 du Centre de recherches archéologiques) et de l'Université de Paris I (Centre de recherches d'archéologie orientale). Le matériel issu des fouilles a été déposé au musée de Téhéran.

Mission archéologique française à Sharjah (Emirats arabes unis)

  • FRAEPMSHRG-MAFS
  • Collectivité
  • 1985-1998

La Mission archéologique française à Sharjah (Emirats arabes unis) a été fondée par Rémy Boucharlat en 1985. Il en assure la direction jusqu'en 1992.
De 1992 à 1998, la Mission est dirigée par Michel Mouton.
A partir de 1998, les programmes sont intégrés dans la Mission archéologique française aux Émirats arabes unis, dirigée par Sophie Méry.

Mission archéologique française à Ra's al-Jinz (Sultanat d'Oman)

  • FRAEPMSHRG-MARAJ
  • Collectivité
  • 1985-2008

Cette mission a été dirigée de 1985 à 2008 par Serge Cleuziou, professeur à l'université Paris I Panthéon-Sorbonne et responsable de l’équipe Du Village à l’État au Proche- et Moyen-Orient, UMR 7041 de la Maison Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès.
Financée par le Ministère des affaires étrangères, cette mission a été conduite en partenariat avec la Mission archéologique italienne au Sultanat d'Oman dirigée M. Tosi, professeur à l'université de Bologne, et la direction générale des Antiquités, ministère de Patrimoine et de la Culture du Sultanat d'Oman.

Mission archéologique française à Qatar

  • FRAEPMSHRG-MAFQA
  • Collectivité
  • 1976-1982

En 1975, sur invitation du Ministère de l'information du Qatar, Jacques Tixier se rend à Doha afin de mettre au point un projet de recherche sur la Préhistoire au Qatar.
En 1976, après accord entre le CNRS et les autorités qataries, un programme de trois années de recherche est lancé dans le cadre de la Recherche Coopérative sur Programme (RCP) 476 créée en janvier 1977 sous la direction de Jacques Tixier.
Les fouilles sont conduites par Jacques Tixier et Marie-Louise Inizan.
Trois premières campagnes de fouilles ont lieu de décembre 1976 à février 1979. Le programme est ensuite renouvelé pour trois années et donnera lieu à trois autres campagnes de fouilles, jusqu'en février 1982.
L'objectif de ce programme était triple :

  • retracer la vie des hommes préhistoriques au Qatar : connaître leurs armes et leurs outils, leurs activités, leurs organisations sociales, les rapports avec leur environnement...
  • retracer la trame paléogéographique de la préhistoire de l'homme au Qatar
  • reconstituer les modes de vie préhistoriques en comparaison avec ceux actuels ou subactuels

Pour mener à bien ses recherches, la mission archéologique française a bénéficié du soutien du Ministère de l'information du Qatar, du CNRS et du ministère français des affaires étrangères.

Mission archéologique française à La Tolita (Equateur)

  • FRAEPMSHRG-MALTO
  • Collectivité
  • 1982-1987

Le projet "La Tolita" fait suite aux recherche effectuées entre 1976 et 1981 dans la région de Tumaco.
La mission dirigée par Jean-François Bouchard, directeur de recherche au CNRS, a été conduite dans le cadre de l'URA 25 du Centre de recherches archéologiques (CNRS) en collaboration avec Francisco Vadez, archéologue et Juan Garcia, anthropologue (Musée archéologique de la Banque centrale de l'Equateur). Elle a bénéficié du soutien du ministère des Affaires étrangères.

Mission archéologique française à Eski-Mossoul (Irak)

  • FRAEPMSHRG-MAEMO
  • Collectivité
  • 1983-1987

En 1982, lors du projet de construction d'un barrage sur le Tigre, le Service Irakien des Antiquités et du Patrimoine lance un appel à coopération internationale.
En 1983, la mission archéologique française entreprend des fouilles de sauvetage dans la région d'Eski Mossoul (Mésopotamie du Nord) sous la direction de Luc Bachelot et de Jean-Daniel Forest. La concession obtenue par les archéologues français est une zone d'environ 2,5 x 3 kilomètres dans la partie sud-est de la vallée autour des villages modernes de Karkhush et Rownak. Cette zone a été choisie en fonction du matériel céramique reconnu lors d'une précédente prospection. L'exploration, conduite durant cinq mois, est organisée en quatre campagnes entre 1983 et 1985. Une dernière campagne pour l'étude du matériel céramique a lieu en 1987.
Deux sites distincts ont été identifiés : Khirbet Derak et Tell Kutan. Le premier site était complètement érodé : seuls quelques lambeaux de couches et des fosses à argile remployées comme dépotoir étaient en place mais aucun vestige architectural n'a été repéré. Cependant, le matériel recueilli était intéressant : céramique du Halaf récent, matériel obeidien et tessons de transition (pâte Halaf et décor Obeid).
Tell Kutan était mieux conservé et l'équipe a pu obtenir des résultats ; des niveaux Halaf et Ninivite V ont été explorés. En 1984, les archéologues ont pu déterminer l'extension du site en procédant à six sondages au sud-ouest du wadi et sept sondages au nord-est. Tell Kutan devait couvrir 250 mètres du nord-est au sud-ouest et 130 mètres du sud-est au nord-ouest, mais le lit de la rivière s'est élargi, entraînant tout sur son passage.
L'architecture est bien représentée : installations complexes et de grande taille, habitat en brique crue sur soubassement en pierre, tombes d'enfants et quelques tombes d'adulte (les corps sont généralement enterrés dans des jarres).
Trois types de céramique ont été identifiés : une céramique commune à pâte rosée, montée à la main (36 % du matériel céramique : jarres, bassins, jattes, bols, couvercles, marmites à quatre anses oreillettes) ; une céramique peinte, en rouge violacé, montée à la main (21 % du matériel céramique : décors géométriques ou naturalistes, vases ouverts de toutes tailles, vases fermés ; la plupart sont montés sur pied) ; une céramique grise, fine, montée au tour, incisée et excisée (26 % du matériel céramique : bols, petits pots, vases miniatures).
Des sceaux cylindres en pierre grise (Ninivite V) et de nombreuses empreintes de sceaux à décor naturaliste ou géométrique découverts pendant les fouilles montrent les relations entre la Mésopotamie du nord et celle la Mésopotamie du sud. Ont été également mis au jour des fragments de lames de silex utilisées en tant que faucilles.
La faune est composée majoritairement de chèvres et de moutons (43 % des 1398 os identifiés par E. Vila), de porcs (10 %) et de bœufs.
Pour mener à bien ses travaux, la mission a bénéficié du soutien du département des Antiquités de la région nord de l'Iraq (State Organization for Antiquities and Heritage), de la Délégation archéologique française en Iraq, du Ministère français des affaires étrangères et du CNRS. Le matériel a été déposé au Musée de Bagdad.

Mission archéologique française à Cupisnique (Pérou)

  • FRAEPMSHRG-MAFCU
  • Collectivité
  • 1978-1999

La Mission archéologique française à Cupisnique a été créée en 1978 sous la direction de Claude Chauchat. Financé par la DGRCST et avec le soutien du CNRS, le programme de recherche porte sur le premier peuplement du littoral par l'étude de petits sites de plein air de la région de Cupisnique. Dès les premières prospections, un inventaire des sites est réalisé, répertoriant des centaines de gisements dont certains ont été étudiés plus précisément. Les sites, carrières, ateliers de fabrication des pointes de trait, habitats temporaires, sont datés de 9000 à 6500 avant J.-C.

Mission archéologique française à Alicante (Espagne)

  • FRAEPMSHRG-MAFA
  • Collectivité
  • 1980-2017

La mission archéologique française à Alicante est dirigée depuis 1980 par Pierre Rouillard, directeur de recherche émérite au CNRS. Entre 1980 et 2000, quatre opérations ont eu lieu :

  • Fouilles d’une nécropole ibérique (Ve-IVe siècles av. J.-C.) à Cabezzo Lucero (Guardamar, Alicante) entre 1980 et 1985
  • Prospections dans la basse vallée du Segura en 1989 et 1990.
  • Fouilles d’un habitat ibérique (Ve-IVe siècles av. J.-C.) du site portuaire de La Picola (Santa Pola, Alicante) entre 1991 et 1995.
  • Fouilles d’un habitat phénicien (VIIIe-VIe siècles av. J.-C.) du site portuaire de La Fonteta-Rabita à Guardamar del Segura (Alicante) entre 1996 et 2000.

La mission française financée par la commission des fouilles du ministère des Affaires étrangères a été conduite en collaboration avec l’Université de Valence, le Musée archéologique et l’Université d’Alicante, le musée et la commune de Santa Pola, la Comunidad Valenciana, la Casa de Velasquez, l’Institut géologique Albert de Lapparent et la Maison Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès.
Les archives des fouilles ont été remises au Musée archéologique provincial d’Alicante MARQ sauf celles du site portuaire de La Picola conservées au Musée de la Mer de Santa Pola.

Mission archéologique et ethnologique française au Mexique

  • FRAEPMSHRG-TO
  • Collectivité
  • 1961-1983

La Mission archéologique et ethnologique française au Mexique a été créée en 1961. En 1983, elle devient le Centre d’études mexicaines et centraméricaines (Mexico).

Mission archéologique en Hainaut occidental et en Moyenne Belgique

  • FRAEPMSHRG-MAHMB
  • Collectivité
  • 1977-2002

La mission archéologique en Hainaut occidental et en Moyenne Belgique a débuté en 1977 sous la direction de Claude Constantin.
En 1993, Laurence Burnez-Lanotte, professeur au Département d'archéologie des Facultés universitaires Notre-Dame-de-la-Paix à Namur (Belgique), devient co-directrice de la mission. Les objectifs de recherche portent, d'une part sur la néolithisation de la Belgique moyenne et, d'autre part sur le développement des sociétés hiérarchisées.
Elles s'inscrivent dans le cadre du vaste programme de recherche de l'Equipe protohistoire européenne (UMR 7041) sur les sociétés de l'Europe, depuis les premières communautés agricoles (VIIe millénaire) jusqu'à l'apparition des premières formations étatiques. C'est à la fin des années 1970, que l'équipe qui constitue le laboratoire URA 12, élargit son terrain d'étude limité à la vallée de l'Aisne, à d'autres régions du Bassin parisien et de l'Europe.
Les travaux en Belgique moyenne (fouilles, prospections et sondages) ont été conduits sur divers sites du Brabant, des provinces du Hainaut et de Liège jusqu'en 2002. Ils ont permis de révéler une nouvelle séquence culturelle néolithique et de développer les connaissances quant aux mécanismes et aux modalités d'implantation des premières sociétés agricoles en Moyenne Belgique. Cette mission a bénéficié, en particulier, du soutien du Ministère français des Affaires étrangères et de financements du gouvernement belge. Elle a été menée en étroite collaboration avec divers organismes belges, notamment les facultés universitaires Notre-Dame-de-la-Paix (Namur) et les membres de "L'ASBL. Recherches et prospections archéologiques en Wallonie". Au sein de l'équipe Protohistoire européenne, deux chercheurs ont été associés à ce programme : J.-P. Farrugia et P. Allard.

Mission archéologique en Colombie "El Morro"

  • FRAEPMSHRG-MACEM
  • Collectivité
  • 1994-2001

La mission, sous la direction de Jean-François Bouchard, directeur de recherche au CNRS, a pour objectif l'étude du littoral Pacifique Nord équatorial (Nord de l’Équateur et Sud de la Colombie) entre le VIe siècle av. J.-C. et 1532 après J.-C.
L'étude, conduite à partir du site d'El Morro, porte en particulier, sur le rôle de ce site dans les échanges interrégionaux sur ce littoral.
La Mission a bénéficié du soutien du ministère des Affaires étrangères. Elle a été menée dans le cadre de l'UPR 312 du CNRS en collaboration avec l'Institut colombien d'anthropologie.

Mission archéologique d'Itanos (Crète, Grèce)

  • FRAEPMSHRG-MIT
  • Collectivité
  • 1990-2006

Mission archéologique dirigée par Alain Schnapp, elle est nommée Mission archéologique d'Eleftherna et Itanos jusqu'en 1994 puis, à partir de cette date, seulement Mission archéologique d'Itanos.

Mission archéologique des Indes

  • FRAEPMSHRG-MAI
  • Collectivité
  • 1947-1958

La Mission archéologique des Indes a été dirigée par Jean-Marie Casal entre 1947 et 1958.
Les premières fouilles ont eu lieu sur le territoire de Pondichéry : en 1947-1948, Jean-Marie Casal reprend les fouilles de Virapatnam-Arikamedu, ville portuaire qui remonte au IIème siècle av. J.-C. puis en 1950, il explore deux sites funéraires, Mouttrapaléon et Souttoukeny. Il y applique les méthodes stratigraphiques strictes mises au point par Sir Robert Eric Mortimer Wheeler, directeur de l'Archaeological Survey of India (ASI) depuis 1944. « Grâce à la publication rapide des rapports de fouilles de ces sites, Jean-Marie et Geneviève Casal apportent de nouveaux éléments sur les rapports de l’empire romain et de l’Inde du sud et sur toute la question des mégalithes et des champs d’urnes du 2ème et 1er siècle avant J.C.»*

Entre 1951 et 1958, les recherches se poursuivent sur le site de Mundigak (Afghanistan). « Ces fouilles, parallèlement aux recherches soviétiques au Turkestan, ont permis pour la première fois de saisir l’importance de l’Asie centrale sur le plan de l’histoire culturelle des 4 ème et 3 ème millénaires. Là, J.-M. Casal a su mettre en évidence la mise en place de structures sociales hiérarchisées qui aboutissent, à la période IV du site, à la construction d’un « palais » à colonnade et d’importants remparts. Les fouilles de Mundigak continuent de servir de référence pour tous les travaux sur l’âge du bronze de ces régions.»*

En 1958, la Mission archéologique française de l’Indus succède à la Mission archéologique des Indes. Elle sera dirigée par Jean-Marie Casal jusqu’en 1974 puis entre 1975 et 2012 par Jean-François Jarrige.

*Jarrige Jean-François, "Jean-Marie Casal (1905-1977)" dans J. E. Van Lohuizen-De Leeuw, South Asian Archaeology 1975, Leiden, 1979, p. 1-2.

Mission archéologique de Tumaco (Colombie)

  • FRAEPMSHRG-MATU
  • Collectivité
  • 1976-1980

Les fouilles de la région de Tumaco, sur le littoral sud-ouest de la Colombie, ont permis de mettre au jour plusieurs sites d'habitats occupés du 5e siècle av. J.-C. au 16e siècle de notre ère. La Mission, dirigée par Jean-François Bouchard, directeur de recherche au CNRS, a bénéficié du soutien de la DGRCST du ministère des Affaires étrangères, de l'Institut colombien d'anthropologie et du CNRS (URA 25 du Centre de recherches archéologiques).

Mission archéologique de Tel Yarmouth (Israël)

  • FRAEPMSHRG-MATY
  • Collectivité
  • 1980-2015

Tel Yarmouth est situé à 25 kilomètres au sud-ouest de Jérusalem, au pied des monts de Judée. Le site, tell de 16 hectares composé d'une acropole et d'une ville basse, abritait l'une des plus anciennes et des plus importantes cités cananéenes. Fondée au début du Bronze ancien (seconde moitié du IVe millénaire), la cité atteint son apogée vers 2650-2300. Abandonné à la fin du Bronze ancien vers 2300, le site a été réoccupé un millénaire plus tard sur l'acropole seulement, jusqu'au début de l'époque byzantine.
Les premiers sondages ont été effectués en 1970 par Amnon Ben-Tor (université hébraïque de Jérusalem).
C'est ensuite la Mission archéologique de Tel Yarmouth créée en 1980 sous les auspices du CNRS, de la DGRST et de l'Institut d'archéologie de l'université hébraïque de Jérusalem, qui reprend les fouilles sous la direction de Pierre de Miroschedji.
Les fouilles s'effectuent dans le cadre d'un programme de recherches sur le processus d'urbanisation en Palestine aux IVème et IIIème millénaires. Le site de Tel Yarmouth offre la possibilité de comprendre la naissance, l'organisation et l'évolution d'une des plus anciennes et importantes cité-Etat du IIIème millénaire. Il comprend une ville basse très étendue (14,5 hectares) et une petite acropole (1,5 hectare). Les fouilles se répartissent en plusieurs chantiers (douze dans la ville basse et deux sur l'acropole), divisés en plusieurs secteurs. Elles ont révélé une architecture monumentale : des fortifications d'une ampleur exceptionnelle et dont l'épaisseur atteint près de 40 mètres ; une porte d'entrée monumentale ; un complexe palatial de plus de 6000 m2, un temple comprenant une salle à colonnes et une cour ouverte sur plusieurs pièces ; un quartier résidentiel ; un quartier d'artisans ; un système de terrasses ; une acropole entourée par la muraille du IIIè millénaire et occupé à la fin du IIè millénaire par un établissement philistin.

La thématique principale du site est l'urbanisation de la Palestine à l'Age du bronze ancien, 3500-2300 avant notre ère, étudiée dans la ville basse (étude des quartiers d'habitations, des zones spécialisées agricoles et artisanales, des bâtiments publics, des fortifications, des portes de la ville et du complexe palatial, notamment). Une seconde thématique apparaît lors des fouilles de niveaux d'occupation postérieurs au IIIème millénaire (en particulier des niveaux de la période de transition Age du bronze et Age du fer, entre les XIIIe et XIe siècles avant notre ère). Ces niveaux se trouvent uniquement dans la zone de l'acropole.
La grandeur et la complexité des fortifications, l'étendue des trois ensembles palatiaux successifs, l'existence de bâtiments publics et l'importance du matériel archéologique mis au jour, font de Tel Yarmouth un site majeur pour la connaissance du Bronze ancien de Palestine.

Les chantiers

  • Chantier A. Fortifications. Les chantiers A et D correspondent aux fouilles des fortifications. Les fouilles du chantier A ont débuté en 1980 avec le dégagement d'une partie du rempart extérieur et d'une porte. Les niveaux du chantier A couvrent les périodes du Bronze ancien II, III et le début de l'époque byzantine.
  • Chantier B. Habitations et complexe palatial. Les fouilles du chantier B ont débuté en 1980 avec l'objectif d'obtenir une séquence archéologique de la ville basse. Ont été découverts des habitations domestiques pré-palatiales, puis successivement trois complexes palatiaux, nommés palais B1, B2, B3. Les constructions palatiales s'étendent sur environ 6000 m2 et datent de la fin du Bronze ancien III (XXVe siècle avant notre ère environ). Les niveaux du chantier B couvrent les périodes du Bronze ancien I jusqu'à la fin du Bronze ancien III et le début de l'époque byzantine.
  • Chantier C. Habitations et édifices publics
  • Chantier D. Fortifications. Les chantiers A et D correspondent aux fouilles des fortifications. Les fouilles du chantier D ont débuté en 1981 avec l'objectif d'étudier les fortifications en comparaison avec le chantier A. Les niveaux du chantier D couvrent les périodes du Bronze ancien II, III et le début de l'époque byzantine.
  • Chantiers E et F. Porte ouest et ses alentours. Les fouilles des chantiers E et F débutent en 1984. Le chantier E correspond à la Porte ouest de la ville et à ses alentours. Le chantier F se situe dans la grande cour du Palais B, à proximité du chantier E. Les niveaux de ces chantiers couvrent les périodes du Bronze ancien II, III et le début de l'époque byzantine.
  • Chantier G. Quartier d'habitations. Les fouilles du chantier G ont débuté en 1984. Elles ont mis au jour un quartier d'habitations adjacent au complexe palatial et notamment un ensemble de maisons du Bronze ancien III.
  • Chantier H. Zone d'activités spécialisées. Le chantier H, situé au centre de la ville basse, a été fouillé à partir de 1984. Ont été découverts des terrasses du bronze ancien III, et en leur sein, des chambres (ateliers) et des courettes en enfilade, caractéristiques de zones d'activités spécialisées, agricoles ou artisanales.
  • Chantier de l'acropole. Les fouilles de la zone de l'acropole ont débuté en 1986. Deux sondages ont été effectués : le sondage 1 dans la zone inférieure de l'acropole et le sondage 2 dans sa zone supérieure. Les niveaux de cette zone de fouille couvrent les périodes du Bronze ancien jusqu'à l'époque byzantine. Le site de Tel Yarmouth a été abandonné à la fin du Bronze ancien III puis réoccupé à partir du Bronze récent mais dans les limites de l'acropole. Les fouilles témoignent de cette deuxième phase d'occupation et permettent l'étude de la transition Age du bronze/Age du fer. Par ailleurs, les ruines d'un village romano-byzantin ont notamment été mises au jour.
  • Chantiers J, K, M, N. Terrasses au sud-est du palais B. Les fouilles des chantiers J, K, L, M. ont permis la mise au jour de constructions monumentales, probablement un complexe de bâtiments publics ou de temples, édifiées sur des habitations volontairement rasées. Les chantiers K et M ont été ouverts en 1996. La deuxième terrasse (chantier K) portait un grand bâtiment du Bronze ancien III C. Les chantiers M et L correspondent à une troisième terrasse. En 1997 débutent les fouilles du chantier J, première terrasse, où ont été trouvés des maisons et des vestiges de construction, probablement un atelier de potiers. En 1999, à l'angle nord du palais, ont débuté les fouilles du chantier N.

Mission archéologique de Junin (Pérou)

  • FRAEPMSHRG-MAFJ
  • Collectivité
  • 1974-1980

Les travaux de la Mission archéologique de Junin débutent en 1974 par les fouilles de l'abri sous roche de Telarmachay (province de Junin, Pérou). Après le repérage du site à la fin de la première campagne de prospection en septembre 1974, des fouilles sont conduites sous la direction de Danièle Lavallée, directrice de recherche au CNRS, dans le cadre de l'Institut français d'études andines à Lima où venait d'être créée une section d'archéologie. A partir de 1977, les fouilles se poursuivent en partenariat avec l'unité de recherche associée n°25 du Centre de recherches archéologiques du CNRS "Préhistoire des régions andines" nouvellement créée.
Le projet était d'étudier un petit secteur des Andes centrales du Pérou alors que le moment et les modalités de la domestication des camélidés étaient pratiquement inconnus pour cette région. Le haut plateau de la Puna péruvienne fut désigné comme pouvant dévoiler l'origine et l'explication de cette domestication, élément majeur du développement culturel andin.
Financées par la Commission consultative des recherches archéologiques à l'étranger du ministère des Affaires étrangères et par le CNRS, les recherches sont menées par une équipe franco-péruvienne de préhistoriens français et étudiants péruviens jusqu’en 1980. Les fouilles sont ensuite suivies de plusieurs campagnes d'étude entre 1981 et 1985 pour préparer la publication des recherches.
L’abri sous roche de Telarmachay est désigné aux archéologues par les habitants du village voisin de San Pedro de Cajas. Il se situe dans les Andes centrales du Pérou, province de Tarna, département de Junin, Bassin du Shaka-Palcamayo, sur le haut plateau de la Puna de Junin (bordure est) à 1,5 kilomètre du petit lac glaciaire de Parpacocha, à 4420 mètres d'altitude. L'abri est constitué par une échancrure peu profonde (2,5 à 3 mètres) longue de 8 mètres, creusée au pied d'une falaise calcaire. Le climat y est rude, les sols steppiques sont pauvres et de faible épaisseur.
L'objectif de la mission française était de découvrir les conditions spécifiques d'occupation et d'exploitation de ce site de haute altitude, situé au-delà du seuil supérieur de l'agriculture. Elle souhaitait par ailleurs confronter les résultats de cette fouille avec la thèse de " transhumance " andine (mouvements de population). Un sondage préliminaire puis des fouilles intensives effectuées sur une superficie de 35 m2 ont révélé un remplissage archéologique allant de 0,80 à 3 mètres d'épaisseur. L'équipe de fouilles a effectué vingt et un décapages successifs selon la méthode de fouille mise en place en France par André Leroi-Gourhan et mit au jour huit unités culturelles :

Phase VII. Précéramique ancien, entre 6900 et 5200 av. J.-C.
Phase VI. Précéramique, entre 5200 et 4800 av. J.-C.
Phase V inférieure et supérieure. Précéramique, entre 4800 et 2950 av. J.-C.
Phase IV. Précéramique récent, entre 2500 et 1700 av. J.-C.
Phase III. Période initiale et Formatif, entre 1700 et 650 av. J.-C.
Phase II. Formatif, entre 650 et 170 av. J.-C.
Phase I. Empire inca et Intermédiaire récent, entre le XIIIe siècle et le XVe siècle de notre ère.

Les fouilles puis l'étude et l'analyse des vestiges ont été menées dans une optique ethnologique, l'objectif étant de retracer l'histoire de l'occupation humaine (chasse, collecte, élevage, travail de la pierre et de l'os, traitement des peaux, usages domestiques) de cet abri. Les recherches ont prouvé pour la première fois dans les Andes, l'existence d'un processus de domestication in situ des camélidés à partir de 6000-5500 av. J.-C. Les analyses fauniques ont montré que l'abri était occupé saisonnièrement entre décembre et avril. Les résultats ont permis de retracer sur 7000 ans l'évolution du mode de vie des habitants des hauts-plateaux andins et le changement fondamental qui accompagna le passage de la chasse à l'élevage.
A ce jour, seules les phases 7 à 4 incluses sont publiées ; elles concernent l'occupation la plus ancienne : le Précéramique.

Mission archéologique de Franchthi (Grèce)

  • FRAEPMSHRG-MAFR
  • Collectivité
  • 1967-1976

Les fouilles de la grotte de Franchthi ont été conduites sous la direction du Professeur T.W. Jacobsen entre 1967 et 1976.
Jusqu'en 2001, Catherine Perlès a effectué plusieurs missions d'étude des industries lithiques.

Mission archéologique Caucase-Transcaucasie

  • FRAEPMSHRG-CAU
  • Collectivité
  • 2000-2003

Cette mission a été dirigée par Bertille Lyonnet et Catherine Marro (CNRS) en partenariat avec A. Rezepkin (Institut d'histoire de la culture matérielle de Saint-Pétersbourg, Russie) et A. Ozfirat (Université de Van, Turquie).

Groupe de travail pour la publication des fouilles de Tureng Tepe

  • FRAEPMSHRG-GTT
  • Collectivité
  • 1980-1990

Le groupe de travail pour la publication des fouilles de Tureng Tepe (Iran) a été constitué en 1980, un an après le décès de Jean Deshayes, professeur à l'université Paris I et directeur des fouilles entre 1960 et 1977.
Animé par Jean-Claude Gardin, ce groupe comprend dix autres collaborateurs de Jean Deshayes : O. Aurenche, R. Besenval, R. Boucharlat, S. Cleuziou, J.D. Forest, Ph. Gouin, E. Haerinck, J.L. Huot, O. Lecomte et M. Yon.
A l'origine, le groupe prévoit une publication en trois volumes dont la parution est fixée entre 1982 et 1985. L'ordre de parution étant établi en fonction des disponibilités de chacun, il est décidé de publier les périodes récentes avant les périodes anciennes.
Ainsi, le volume 1, sous la responsabilité de R. Boucharlat et O. Lecomte est consacré aux époques sassanides et islamiques ; le volume 2, préparé par R. Besenval, S. Cleuziou et E. Haerinck traite de l'Age du fer à la période parthe ; le volume 3, élaboré par O. Aurenche, J.D. Forest, J.L. Huot et M. Yon est dédié aux origines et à l'Age du bronze.
Entre 1980 et 1984, des réunions ont lieu à raison d'une par an. Dès la première année, Philippe Gouin est chargé de dépouiller et de classer les documents générés par douze campagnes de fouilles entre 1960 et 1977. Ces documents sont complétés par les archives personnelles de Jean Deshayes, récupérées auprès de sa famille par Jean-Claude Gardin, fin 1979. Lors de la première réunion, le groupe juge nécessaire d'organiser une nouvelle mission à Tureng Tepe afin d'étudier les vestiges des périodes gréco-parthe et de l'Age du fer. Cette mission à laquelle participent R. Besenval, R. Boucharlat et O. Lecomte a lieu en juin-juillet 1980. Après cette campagne d'étude, l'équipe ne retournera pas sur le site.
En 1984, afin de préparer le volume 3, le groupe confie à une étudiante, C. Pariselle, la préparation d'une typologie de la céramique du Chalcolithique et de l'Age du bronze. Ce travail sera poursuivi jusqu'en 1989. L'année suivante, L.A. Martinez réalise un mémoire de maîtrise sur les inhumations de l'Age du bronze à Tureng Tepe, sous la direction de J.L. Huot, professeur à l'Université de Paris I.
Au final, seul le volume 1 des fouilles de Tureng Tepe sera publié en 1987 (BOUCHARLAT R. et LECOMTE O., avec la coll. de GARDIN J.-C., GYSELEN R. , GOUIN P., A. LEMAIRE, Fouilles de Tureng Tepe sous la direction de J. Deshayes. Vol. 1. Les périodes sassanides et islamiques, Paris, ERC, 1987).
Les deux autres volumes prévus feront l'objet de travaux préparatoires (textes et illustrations).

GDR 2138 "Les denrées en Gaule romaine. Production, consommation, échanges. Le témoignage des emballages"

  • FRAEPMSHRG-GDR2138
  • Collectivité
  • 2000-2007

Ce groupement de recherche succède au GDR 1040. Sa finalité est définie par Fanette Laubenheimer dans le projet scientifique déposé en 1999 :
"Les denrées en Gaule romaine sont diverses, abondantes et essentielles à la vie. Locales ou importées, elles sont les témoins de productions agricoles, de savoirs faire, d'habitudes alimentaires, d'acculturation, d'échanges, d'activités économiques. Le projet ne vise nullement à les étudier toutes, mais à suivre le fil conducteur que constituent les emballages qui ont été conservés. Déjà des avancées importantes ont été réalisées lors de programmes antérieurs dans le domaine des amphores, il faut maintenant ouvrir le champ. A partir des divers emballages dont nous avons la trace, il s'agit d'étudier les denrées qui leur sont associées. les questions de production, de consommation, d'échanges et de circulation sont au centre de la recherche. Au-delà des amphores pour lesquelles nous sommes à même maintenant de fournir des synthèses, d'autres secteurs nouveaux et complémentaires seront explorés comme les tonneaux (quels tonneaux, pour quel usage ?) et divers autres emballages, notamment en céramique, qui ont gardé la trace de contenus alimentaires. La diversité des contenants constitue un vecteur d'analyse qui ouvre sur une vision élargie des denrées de la Gaule romaine".

GDR 1170 "Origine et évolution des cultures, socialisation du paysage en Océanie insulaire"

  • FRAEPMSHRG-GDR1170
  • Collectivité
  • 1995-2002

Le GDR 1170 "Origine et évolution des cultures, socialisation du paysage en Océanie insulaire" a été dirigé par Catherine Orliac, membre du laboratoire puis de l'équipe "Ethnologie préhistorique" (UMR 7041, Archéologies et Sciences de l'Antiquité) et membre associé au laboratoire "Ethnobiologie-biogéographie" du Muséum national d'Histoire naturelle à partir de 1995.

GDR 1040 "Les amphores gauloises dans le monde romain"

  • FRAEPMSHRG-GDR1040
  • Collectivité
  • 1992-1999

Ce GDR a été dirigé par Fanette Laubenheimer en 1992 et 1999. Son objectif était de créer une large base de données sur les centres de production gaulois et d'étudier leurs exportations sur les grands marchés de l'Empire.

Fouilles programmées de Sallèles-d'Aude

  • FRAEPMSHRG-SA
  • Collectivité
  • 1976-1998

Les fouilles de Sallèles d’Aude ont été conduites entre 1976 et 1998 sous la direction de Fanette Laubenheimer, directrice de recherche au CNRS. Elles ont permis de mettre au jour un important ensemble d'ateliers de potiers et de tuiliers gallo-romains, actif du Ier au IIIème siècle après J.-C. Ce chantier qui se voulait ponctuel à l'origine, a fait l'objet d'une fouille extensive qui a permis à Fanette Laubenheimer d'analyser un site dans sa totalité, à titre de référence. Sallèles d'Aude avait l'avantage d'être un complexe bien conservé regroupant habitat, carrière d'argile et zone artisanale complète. La production regroupait des matériaux de construction (tuiles, briques...), des objets de la vie quotidienne et surtout des amphores qui servaient au transport du vin, de la Narbonnaise jusqu'aux confins de l'Empire romain. Une quinzaine de fours, des puits d'extraction, des bassins de décantation et de foulage de l'argile ont été explorés ainsi qu'un quartier d'habitation et un aqueduc. L'exploration d'un tel complexe artisanal a permis de connaître la totalité de la structure de production (modes et rythmes de production, relations avec l'environnement proche, mais aussi les ouvertures économiques) et de proposer un modèle de fonctionnement.

En tant qu'archéologue responsable de la fouille de Sallèles d'Aude, Fanette Laubenheimer a créé en 1992 un musée de site nommé Amphoralis.
Le musée assure, pour le grand public, la transmission d'un savoir acquis au long des campagnes de fouilles. Il met en valeur les découvertes et présente le travail des potiers et des tuiliers : extraction de l'argile, techniques de fabrication des objets et commercialisation. Premier musée d'Europe consacré à l'ensemble d'un complexe de potiers et à ses fours, il accueille régulièrement 17 000 visiteurs par an.

Fouilles programmées de l'allée sépulcrale de Saint-Claude à Bury (Oise)

  • FRAEPMSHRG-BO
  • Collectivité
  • 2001-2007

Les fouilles de la sépulture collective néolithique de Bury ont été dirigées par Laure Salanova, directrice de recherche au CNRS (UMR 7055 Préhistoire et Technologie).
Un diagnostic a eu lieu en octobre 1999 sous la responsabilité de Laure Salanova et Jean Leclerc (UMR 7041 Archéologie et Sciences de l'Antiquité).
Entre 2001 et 2007, une équipe composée de 15 personnes, pour la plupart étudiants de l'université Paris 1, a mené des fouilles chaque année, pendant deux mois.
La sépulture se trouvait en partie sous un cours de tennis, ce qui explique que le terme "tennis" soit utilisé dans la légende de certains documents de terrain.

Equipe "Préhistoire en Méditerranée orientale : Chypre et Jordanie, 9000-5500 BP" (UMR 7041)

  • FRAEPMSHRG-PMO
  • Collectivité
  • 2000-2004

Les recherches de l'équipe Préhistoire en Méditerranée Orientale avaient pour cadre deux milieux géographiques différents :

  • une île, Chypre, où sont étudiés les développements d'une colonisation en milieu insulaire : le Néolithique précéramique de Chypre ou Culture de Khirokitia, une civilisation originale, aboutissement au 7e millénaire d'un long processus dont les débuts remontent au 9e millénaire et qui s'est déroulé dans le milieu clos que constitue une île.
  • les marges semi-arides, en Jordanie, où dans la vallée du Jourdain est étudié le développement de sociétés post néolithiques et en particulier les modifications d'ordre social et économique aussi bien que culturel qui conduisent à l'urbanisation.
    Les recherches s'organisent autour des thèmes suivants : environnement, architectures et organisation des espaces, mobilité : raisons et réseaux, évolution de l'économie, évolution des traits culturels dans un milieu insulaire.
    Les recherches de terrain s'appuient sur les fouilles de deux sites : le site de Khirokitia (Chypre) 7e-6e millénaires avant J.-C., réoccupé au 5e millénaire ; le site de Abu Hamid (Jordanie) fin du 6e-début du 4e millénaires.
    L'équipe étaient constituée de chercheurs permanents : Geneviève Dollfus, directrice de recherche CNRS, directrice de la mission archéologique de Abu Hamid, responsable de l'équipe PMO ; Alain Le Brun, directeur de recherche CNRS, directeur de la mission archéologique de Khirokitia ; Odile Daune-Le Brun, ingénieur de recherche CNRS.
    Elle comprenait des chercheurs et des enseignants chercheurs français et étrangers associés aux programmes de recherche (11 associés au programme "Chypre" et 12 associés au programme "Jordanie") ainsi que des doctorants et des post-doctorants.
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