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Programme Asto-Chunku-Laraw (Pérou)

  • FRAEPMSHRG-ACL
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  • 1970-1972

Dans les années 1960, Henri Favre a poursuivi des recherches ethnosociologiques sur les groupes Asto, Chunku et Laraw. Puis en 1970, une équipe pluridisciplinaire a entrepris une étude de ces trois groupes sous leurs divers aspects autour de trois thèmes : organisation et rapports des trois groupes à l'époque pré-hispaniques, survivance et évolutions de cette organisation et de ces rapports durant l'époque coloniale et républicaine, situation actuelle. Dans le cadre de ce programme de recherche sur les populations andines Asto-Chunku-Laraw, coordonné par Henri Favre, Danièle Lavallée est chargée d'étudier les survivances et l'évolution du groupe Asto depuis l'époque pré-hispanique dans les Andes centrales du Pérou. Le programme archéologique devait tenter de localiser les sites, étudier les types d'établissement ainsi que les formes de vie économique et établir un diagnostic culturel.

Les limites actuelles des départements péruviens de Huancavelica, Junin et Lima correspondent approximativement aux anciennes frontières des trois chefferies pré-incaïques : les Asto, les Chunku et les Laraw. Les sites Asto se situent le long de la vallée du rio Vilca. La vallée du rio Vilca est une gorge profonde. A partir de 4000 mètres commence la puna formée de hauts-plateaux steppiques étagés jusqu'à 4800 mètres et dominée par des massifs enneigés culminant jusqu'à 5000 mètres. Le groupe Asto était établi dans une ancienne chefferie pré-incaïque qui fut intégrée au XVe siècle à l'Empire Inca. Les Asto se constituèrent alors en ayllus. Lors de la conquête espagnole, ils furent regroupés en quatre communautés. Les archéologues veulent donc préciser et compléter les données historiques sur la vie et la culture des Asto avant l'arrivée des Espagnols.

Dans un premier temps, d'août 1970 à février 1971, l'équipe, dirigée par Danièle Lavallée et financée par le CNRS, a exploré la partie ouest du territoire Asto, la vallée du rio Vilca et les hautes régions qui la bordent, depuis le confluent du rio Mantaro jusqu'à environ 30 kilomètres, puis, à partir de mai-juin 1971, la partie est du territoire Asto. L'équipe a entamé une prospection de la partie ouest qui a permis de localiser des sites Asto dans une région montagneuse située entre 3100 et 4500 mètres d'altitude dans la vallée du rio Vilca.

Lors de la première campagne, onze sites furent repérés dont neuf étudiés : Shanki, Llaqtaqolloy, Laive pour la région de Moya, Cuto-Cuto, Auquimarca, Chuntamarca pour celle de Vilca et Llaqtaqolloy (Ollute), Astomarca et Antas I pour la région de Manta. Les recherches ayant été interrompues au début de la saison des pluies, il restait à voir les sites d'Antas II et de Piana. Sur chaque site, l'équipe effectuait un examen général et une étude du ou des patrons d'établissement propre. L'équipe choisissait ensuite une unité de construction où étaient effectués des sondages et les fouilles.

Tous les ensembles repérés se situent à une très haute altitude, entre 3700 et 4500 mètres, en pleine zone de puna à la limite des terres cultivables. Ces cités forteresses sont presque inaccessibles. Ce sont des ensembles naturellement fortifiés, bâtis sur les sommets arrondis des "cerros" ou sur des éperons rocheux escarpés et composés de constructions circulaires de pierre groupées. Ces lieux ont dû être choisis pour des raisons défensives. Malgré le très mauvais état de conservation des sites, les fouilles ont permis de mettre en évidence trois patrons d'établissement : linéaire, alvéolaire accolé, alvéolaire en terrasse et le type d'habitat : maisons uniformes, circulaires, de 2,50 mètres à 6 mètres de diamètre, munie d'une porte unique trapézoïdale. Le site est constitué de structures à base ronde organisées autour d'une zone centrale.

Vingt-sept villages Asto (de la période Intermedio Tardio) furent localisés le long des vallées des fleuves Vilca et Mantaro. Les habitants étaient agriculteurs et éleveurs. Les vestiges archéologiques attestent de l'utilisation du maïs, du quinoa, de la présence de lamas et d'alpacas domestiques, de vigognes, de cervidés, d'oiseaux et de chiens. Des questions subsistent au sujet de l'approvisionnement en eau des sites et au sujet de la situation des terres cultivées très éloignées des établissements Asto. Il pourrait s'agir de villages-refuges. Pour certains villages, l'occupation commence dès le XIe siècle, selon les datations C14, et se poursuit sur cinq siècles, jusqu'au XVe siècle.

Mission archéologique franco-syrienne de Tell Shioukh Faouqâni (Syrie)

  • FRAEPMSHRG-MATSF
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  • 1994-1998

Au début des années 1990, les autorités syriennes lancent un programme international de sauvetage des sites archéologiques menacés par la construction d'un barrage sur l'Euphrate en Syrie du nord.
La mission de Tell Shioukh Faouqâni est créée en 1994 dans le cadre du Groupe international de recherches archéologiques (GIRA) coordonné par Luc Bachelot (CNRS) et par F. Mario Fales (Université de Udine - Italie). Elle comprend des archéologues, des historiens, des anthropologues et des spécialistes de l'environnement ancien. La première campagne franco-italo-syrienne a lieu en 1994 et sera suivie de quatre autres campagnes. En 1998, la composante italienne ayant obtenu la concession d'un autre site en Syrie, seule l'équipe franco-syrienne poursuit les fouilles. La mission française mène ensuite cinq autres campagnes, le programme étant actuellement en cours.
Tell Shioukh Faouqâni est l'un des sites de la région qui a connu la plus longue occupation : de la période des colonies urukéennes (Ve millénaire) jusqu'à l'époque abbasside (VIIIe siècle après J.-C.). Cinq secteurs ont été explorés simultanément (chantiers D, E, F, G, H). Ils correspondent aux principales périodes d'occupation du site.
Chantier D
Les vestiges dégagés dans ce secteur sont les plus anciens du site (fin du IVe millénaire). Il s'agit de bâtiments d'habitation particulièrement bien conservés, des soubassements à la couverture, qui fournissent un témoignage exceptionnel sur le début de l'urbanisation en Syrie du nord.
Chantier E :
Les fouilles conduites sur le chantier E (XVe-XIIe siècles av. J.-C.) ont permis la mise au jour d'un quartier d'habitations de l'âge du bronze récent (XIVe siècle av. J.-C.). Un matériel céramique considérable constitué de tous les types de poteries a été dégagé. Ce matériel constitue une collection de référence pour l'étude de l'occupation du site à cette période. Dans ce secteur, a été dégagé un habitat qui témoigne d'une occupation médio-assyrienne (XIe siècle av. J.-C.).
Chantier F :
Les fouilles conduites sur le chantier E (XVe-XIIe siècles av. J.-C.) ont permis la mise au jour d'un quartier d'habitations de l'âge du bronze récent (XIVe siècle av. J.-C.). Un matériel céramique considérable constitué de tous les types de poteries a été dégagé. Ce matériel constitue une collection de référence pour l'étude de l'occupation du site à cette période. Dans ce secteur, a été dégagé un habitat qui témoigne d'une occupation médio-assyrienne (XIe siècle av. J.-C.).
Chantier G :
Dans ce secteur ont été mises au jour des tablettes d'argile assyro-araméennes (VIIe siècle av. J.-C.) écrites en caractères cunéiformes assyriens et en caractères alphabétiques araméens. Ces archives sont celles d'un homme d'affaire araméen qui traite avec des officiels du palais assyrien de Til Barsip situé à environ 20 kilomètres de Tell Shiukh Fawqani. Cette découverte est particulièrement intéressante compte tenu de la rareté de ce type de document.
Chantier H :
Dans ce secteur a été découverte une vaste nécropole à incinération (XIIe-VIIe siècles av. J.-C.) témoignant d'une pratique funéraire inhabituelle dans un contexte mésopotamien, la crémation plutôt que l'inhumation. Ainsi, cette pratique révèle l'existence d'une double culture, mésopotamienne et anatolienne. Le bon état de conservation des sépultures (amas osseux et matériel d'accompagnement) a permis une étude anthropologique poussée. La publication de cette nécropole, sous la forme d'une monographie, est actuellement en cours.

Les archives de fouilles versées en 2005-2006 sont issues des cinq premières campagnes conduites entre 1994 et 1998 et dont les résultats ont été publiés en 2005.

Mission archéologique française de l’Haryana (Inde)

  • FRAEPMSHRG-MAFH
  • Corporate body
  • 1984-1988

La mission, dirigée par H.-P. Francfort, a fonctionné en collaboration avec l’Archaeological Survey of India (dir. J. P. Joshi, M. C. Joshi) de 1984 à 1988. Des campagnes de prospections de surface axées sur la civilisation de l’Indus, ont été menées dans la vallée de la Ghaggar en Haryana. Elles n’ont pas donné lieu à des fouilles, faute d’autorisation.

Mission archéologique française Hayonim-Mallaha (Israël)

  • FRAEPMSHRG-MAFHM
  • Corporate body
  • 1980-2005

La mission archéologique a été dirigée par François Valla, directeur de recherche honoraire, rattaché à l'équipe Ethnologie préhistorique (UMR 7041 Archéologies et Sciences de l'Antiquité.
F. Valla a dirigé les fouilles de la terrasse d'Hayonim en 1980-1981 puis de 1985 à 1989 avec O.Bar-Yosef.

"Le site d’Hayonim (Haute Galilée, Israël) est un vaste gisement préhistorique qui comprend une grotte devant laquelle s’étagent plusieurs terrasses. Les recherches conduites entre 1980 et 1989 sous l’égide du ministère des Affaires Étrangères sur la Terrasse supérieure ont rencontré des vestiges datant du Néolithique (Phase du Ouadi Rabah) et de l’Épipaléolithique (Kébarien géométrique et Natoufien récent). Les dépôts ont permis d’observer les activités des Néolithiques hors des villages qui font habituellement l’objet de fouilles. Si le Kébarien géométrique est peu représenté dans la zone étudiée, le Natoufien a donné un ensemble de structures et de sépultures. La Terrasse est un des rares sites où il est possible d’observer les premières architectures au Levant. Une des sépultures contient les restes de trois individus et apparait comme un document exceptionnel à la fois par son organisation et par la présence de canidés qui illustre le développement des relations entre l’Homme et l’Animal avant la domestication des animaux de boucherie. Un mobilier abondant, qui n’est pas identique à celui livré par la Grotte pour la même période, pose la question des relations entre les deux parties du gisement. Plus de dix mille fragments osseux identifiés (surtout des gazelles) permettent une analyse détaillée des pratiques cynégétiques. Les matériaux rassemblés dans ce volume contribuent à alimenter la réflexion sur les premiers sédentaires au Proche-Orient et leur devenir." http://www.crfj.org/vient-de-paraitre-memoires-et-travaux-du-centre-de-recherche-francais-sous-la-direction-de-valla/ (consulté le 11/07/2018)

Entre 1996 et 2005, F. Valla a pris la direction des fouilles d'Ain Mallaha (Eynan) avec Hamoudi Khalaily.

Le site d'Ain Mallaha (Eynan en hébreu) est situé près du lac Houlèh, au pied de la Haute Galilée. Découvert par Jean Perrot en 1954, ce gisement de la période épipaléolithique (Natoufien) a été fouillé entre 1955 et 1961 sous la direction de Jean Perrot puis de 1971 à 1976 sous la direction de Jean Perrot, Monique Lechevallier et François Valla.
Les travaux ont mis en évidence l'existence d'un "village" qui a fourni la preuve que la vie sédentaire avait précédé la domestication des animaux et des plantes, vers 12500 avant notre ère. Les fouilles des années 1970 ont permis de définir une stratigraphie relative au Natoufien ancien, récent et final.
En 1996, François Valla reprend les recherches de terrain afin d'établir une stratigraphie détaillée et d'exposer des sols d'habitat.

Le site de Mallaha est caractéristique de la période natoufienne (c. 12000-10000 av. J.-C.), qui voit la transition entre la fin du paléolithique et le début du néolithique et en particulier le début de la sédentarisation. En effet, des constructions circulaires et semi-circulaires semi-enterrées ont été dégagées ainsi que de nombreuses sépultures.
Les habitants de Mallaha vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Le matériel mis au jour sont des objets en silex débité formant des lamelles ainsi que des objets servant au broyage (meules, pilons, mortiers).

Mission archéologique française de Hamrin. Délégation archéologique française en Irak

  • FRAEPMSHRG-HAM
  • Corporate body
  • 1978-1980

La Mission archéologique de Hamrin a été dirigée par Jean-Daniel Forest entre 1978 et 1980 dans le cadre de la Délégation archéologique française en Irak. Elle a consisté en une opération de sauvetage liée à la construction d'un barrage sur la Diyala dans la région du Djebel Hamrin, à 150 kilomètres de Bagdad.
Après une courte campagne en décembre 1977, les travaux archéologiques se sont poursuivis en 1978, 1979 (2 campagnes) et 1980. L'équipe a dégagé trois sites voisins : Kheit Qasim I, un cimetière du début du 3e millénaire (Dynastique Archaïque I) ; Kheit Qasim II, un petit tertre de la même période et Kheit Qasim III, site du 5e millénaire où ont été fouillés une habitation à plan tripartite et un bâtiment communautaire.
Le cimetière de Kheit Qasim I occupe une surface grossièrement circulaire de 80 mètres de diamètre. Seule la moitié ouest a pu être dégagée durant les trois campagnes successives.
"Jean-Daniel Forest a pu mettre en évidence les règles de répartition des défunts. L’ampleur des édifices, la nature et l’abondance du matériel associé traduisaient une hiérarchie sociale développée, répartie en deux organisations sociales différentes inhérentes aux deux phases de construction du cimetière" (http://www.arscan.fr/vepmo/missions-de-terrain/kheit-qasim/ consulté le 15 juin 2018).
Les fouilles de Kheit Qasim III ont débuté en 1978 puis ont été interrompues en 1979 et reprises en 1980. L'étude du site a permis de renouveler la connaissance de l'Obeid de Nord.

Equipe "Préhistoire en Méditerranée orientale : Chypre et Jordanie, 9000-5500 BP" (UMR 7041)

  • FRAEPMSHRG-PMO
  • Corporate body
  • 2000-2004

Les recherches de l'équipe Préhistoire en Méditerranée Orientale avaient pour cadre deux milieux géographiques différents :

  • une île, Chypre, où sont étudiés les développements d'une colonisation en milieu insulaire : le Néolithique précéramique de Chypre ou Culture de Khirokitia, une civilisation originale, aboutissement au 7e millénaire d'un long processus dont les débuts remontent au 9e millénaire et qui s'est déroulé dans le milieu clos que constitue une île.
  • les marges semi-arides, en Jordanie, où dans la vallée du Jourdain est étudié le développement de sociétés post néolithiques et en particulier les modifications d'ordre social et économique aussi bien que culturel qui conduisent à l'urbanisation.
    Les recherches s'organisent autour des thèmes suivants : environnement, architectures et organisation des espaces, mobilité : raisons et réseaux, évolution de l'économie, évolution des traits culturels dans un milieu insulaire.
    Les recherches de terrain s'appuient sur les fouilles de deux sites : le site de Khirokitia (Chypre) 7e-6e millénaires avant J.-C., réoccupé au 5e millénaire ; le site de Abu Hamid (Jordanie) fin du 6e-début du 4e millénaires.
    L'équipe étaient constituée de chercheurs permanents : Geneviève Dollfus, directrice de recherche CNRS, directrice de la mission archéologique de Abu Hamid, responsable de l'équipe PMO ; Alain Le Brun, directeur de recherche CNRS, directeur de la mission archéologique de Khirokitia ; Odile Daune-Le Brun, ingénieur de recherche CNRS.
    Elle comprenait des chercheurs et des enseignants chercheurs français et étrangers associés aux programmes de recherche (11 associés au programme "Chypre" et 12 associés au programme "Jordanie") ainsi que des doctorants et des post-doctorants.

Mission archéologique d'Itanos (Crète, Grèce)

  • FRAEPMSHRG-MIT
  • Corporate body
  • 1990-2006

Mission archéologique dirigée par Alain Schnapp, elle est nommée Mission archéologique d'Eleftherna et Itanos jusqu'en 1994 puis, à partir de cette date, seulement Mission archéologique d'Itanos.

Mission archéologique française à Alicante (Espagne)

  • FRAEPMSHRG-MAFA
  • Corporate body
  • 1980-2017

La mission archéologique française à Alicante est dirigée depuis 1980 par Pierre Rouillard, directeur de recherche émérite au CNRS. Entre 1980 et 2000, quatre opérations ont eu lieu :

  • Fouilles d’une nécropole ibérique (Ve-IVe siècles av. J.-C.) à Cabezzo Lucero (Guardamar, Alicante) entre 1980 et 1985
  • Prospections dans la basse vallée du Segura en 1989 et 1990.
  • Fouilles d’un habitat ibérique (Ve-IVe siècles av. J.-C.) du site portuaire de La Picola (Santa Pola, Alicante) entre 1991 et 1995.
  • Fouilles d’un habitat phénicien (VIIIe-VIe siècles av. J.-C.) du site portuaire de La Fonteta-Rabita à Guardamar del Segura (Alicante) entre 1996 et 2000.

La mission française financée par la commission des fouilles du ministère des Affaires étrangères a été conduite en collaboration avec l’Université de Valence, le Musée archéologique et l’Université d’Alicante, le musée et la commune de Santa Pola, la Comunidad Valenciana, la Casa de Velasquez, l’Institut géologique Albert de Lapparent et la Maison Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès.
Les archives des fouilles ont été remises au Musée archéologique provincial d’Alicante MARQ sauf celles du site portuaire de La Picola conservées au Musée de la Mer de Santa Pola.

Mission archéologique française de Mari (Syrie)

  • FRAEPMSHRG-MARI
  • Corporate body
  • Depuis 1933

Les recherches sur le site archéologique de Tell Hariri ont débuté en 1933, à la suite de la découverte fortuite d’une statuette du IIIe millénaire. Le site archéologique est situé dans la moyenne vallée de l’Euphrate en Syrie, à quinze kilomètres d’Abu Kémal, à la frontière syro-irakienne. Le musée du Louvre envoie alors sur place une équipe de scientifiques sous la direction d’André Parrot. Grâce aux inscriptions en cunéiforme d’une statue du temple d’Ishtar, il est possible d’identifier Tell Hariri comme étant l’ancienne cité de Mari (IIIe millénaire au début du IIe millénaire avant notre ère). André Parrot et son équipe mettent au jour le Grand palais royal de la ville ainsi que les édifices de son centre religieux. Les recherches sont interrompues en 1939 et reprennent en 1951. De nouvelles découvertes voient alors le jour, telles que le temple d’Inanna-Zaza ou le trésor d’Ur, issu des palais dits présargoniques.
En 1979, Jean-Claude Margueron prend la direction des recherches. En associant fouilles classiques et prospections géomagnétiques sur le site et sa région, il devient possible d’appréhender l’évolution de la cité et de ses alentours, de sa fondation en 2900 av. n. è. jusqu’à sa destruction en 1760 av. n. è.. Les fouilles de Jean-Claude Margueron mettent notamment au jour le Petit Palais oriental, les enceintes de la ville et des quartiers d’habitation.
En 2005, Pascal Butterlin succède à Jean-Claude Margueron à la direction de la mission. Sont explorés, à l'est de la ville, son centre monumental, dont le massif rouge, imposante terrasse au cœur d’un complexe religieux, et les alentours des palais. Les fouilles sont interrompues depuis 2011 au début du conflit syrien.

Mission archéologique franco-jordanienne à Iraq al-Amir

  • FRAEPMSHRG-MAFJI
  • Corporate body
  • 1976-1987

En mai 1976, Ernest Will, directeur de l'Institut français d'archéologie de Beyrouth, entreprend la fouille de l'édifice dit Qasr el'Abd à Iraq al-Amir, avec l'appui du service archéologique jordanien et, plus particulièrement, du Dr Fawsi Zayadine. Cet édifice est un palais d'époque hellénistique (IIe siècle av. J.-C.) unique en son genre.
Les fouilles du palais sont menées jusqu'en avril 1980. E. Will confie à François Larché, l'étude architecturale, la restitution et la restauration du monument. Les travaux conduits jusqu'en juin 1987, aboutiront à la reconstruction matérielle du bâtiment (rez-de-chaussée et une partie de l'étage).
Parallèlement, François Villeneuve, en poste à l'Institut Français d'Archéologie du Proche-Orient, est responsable de deux opérations conduites aux alentours du Palais, entre 1980 et 1987 : inventaire et fouilles du village d'Iraq al-Amir et des grottes hellénistiques ; prospections de 10 kilomètres autour du site.

Mission archéologique de Tel Yarmouth (Israël)

  • FRAEPMSHRG-MATY
  • Corporate body
  • 1980-2015

Tel Yarmouth est situé à 25 kilomètres au sud-ouest de Jérusalem, au pied des monts de Judée. Le site, tell de 16 hectares composé d'une acropole et d'une ville basse, abritait l'une des plus anciennes et des plus importantes cités cananéenes. Fondée au début du Bronze ancien (seconde moitié du IVe millénaire), la cité atteint son apogée vers 2650-2300. Abandonné à la fin du Bronze ancien vers 2300, le site a été réoccupé un millénaire plus tard sur l'acropole seulement, jusqu'au début de l'époque byzantine.
Les premiers sondages ont été effectués en 1970 par Amnon Ben-Tor (université hébraïque de Jérusalem).
C'est ensuite la Mission archéologique de Tel Yarmouth créée en 1980 sous les auspices du CNRS, de la DGRST et de l'Institut d'archéologie de l'université hébraïque de Jérusalem, qui reprend les fouilles sous la direction de Pierre de Miroschedji.
Les fouilles s'effectuent dans le cadre d'un programme de recherches sur le processus d'urbanisation en Palestine aux IVème et IIIème millénaires. Le site de Tel Yarmouth offre la possibilité de comprendre la naissance, l'organisation et l'évolution d'une des plus anciennes et importantes cité-Etat du IIIème millénaire. Il comprend une ville basse très étendue (14,5 hectares) et une petite acropole (1,5 hectare). Les fouilles se répartissent en plusieurs chantiers (douze dans la ville basse et deux sur l'acropole), divisés en plusieurs secteurs. Elles ont révélé une architecture monumentale : des fortifications d'une ampleur exceptionnelle et dont l'épaisseur atteint près de 40 mètres ; une porte d'entrée monumentale ; un complexe palatial de plus de 6000 m2, un temple comprenant une salle à colonnes et une cour ouverte sur plusieurs pièces ; un quartier résidentiel ; un quartier d'artisans ; un système de terrasses ; une acropole entourée par la muraille du IIIè millénaire et occupé à la fin du IIè millénaire par un établissement philistin.

La thématique principale du site est l'urbanisation de la Palestine à l'Age du bronze ancien, 3500-2300 avant notre ère, étudiée dans la ville basse (étude des quartiers d'habitations, des zones spécialisées agricoles et artisanales, des bâtiments publics, des fortifications, des portes de la ville et du complexe palatial, notamment). Une seconde thématique apparaît lors des fouilles de niveaux d'occupation postérieurs au IIIème millénaire (en particulier des niveaux de la période de transition Age du bronze et Age du fer, entre les XIIIe et XIe siècles avant notre ère). Ces niveaux se trouvent uniquement dans la zone de l'acropole.
La grandeur et la complexité des fortifications, l'étendue des trois ensembles palatiaux successifs, l'existence de bâtiments publics et l'importance du matériel archéologique mis au jour, font de Tel Yarmouth un site majeur pour la connaissance du Bronze ancien de Palestine.

Les chantiers

  • Chantier A. Fortifications. Les chantiers A et D correspondent aux fouilles des fortifications. Les fouilles du chantier A ont débuté en 1980 avec le dégagement d'une partie du rempart extérieur et d'une porte. Les niveaux du chantier A couvrent les périodes du Bronze ancien II, III et le début de l'époque byzantine.
  • Chantier B. Habitations et complexe palatial. Les fouilles du chantier B ont débuté en 1980 avec l'objectif d'obtenir une séquence archéologique de la ville basse. Ont été découverts des habitations domestiques pré-palatiales, puis successivement trois complexes palatiaux, nommés palais B1, B2, B3. Les constructions palatiales s'étendent sur environ 6000 m2 et datent de la fin du Bronze ancien III (XXVe siècle avant notre ère environ). Les niveaux du chantier B couvrent les périodes du Bronze ancien I jusqu'à la fin du Bronze ancien III et le début de l'époque byzantine.
  • Chantier C. Habitations et édifices publics
  • Chantier D. Fortifications. Les chantiers A et D correspondent aux fouilles des fortifications. Les fouilles du chantier D ont débuté en 1981 avec l'objectif d'étudier les fortifications en comparaison avec le chantier A. Les niveaux du chantier D couvrent les périodes du Bronze ancien II, III et le début de l'époque byzantine.
  • Chantiers E et F. Porte ouest et ses alentours. Les fouilles des chantiers E et F débutent en 1984. Le chantier E correspond à la Porte ouest de la ville et à ses alentours. Le chantier F se situe dans la grande cour du Palais B, à proximité du chantier E. Les niveaux de ces chantiers couvrent les périodes du Bronze ancien II, III et le début de l'époque byzantine.
  • Chantier G. Quartier d'habitations. Les fouilles du chantier G ont débuté en 1984. Elles ont mis au jour un quartier d'habitations adjacent au complexe palatial et notamment un ensemble de maisons du Bronze ancien III.
  • Chantier H. Zone d'activités spécialisées. Le chantier H, situé au centre de la ville basse, a été fouillé à partir de 1984. Ont été découverts des terrasses du bronze ancien III, et en leur sein, des chambres (ateliers) et des courettes en enfilade, caractéristiques de zones d'activités spécialisées, agricoles ou artisanales.
  • Chantier de l'acropole. Les fouilles de la zone de l'acropole ont débuté en 1986. Deux sondages ont été effectués : le sondage 1 dans la zone inférieure de l'acropole et le sondage 2 dans sa zone supérieure. Les niveaux de cette zone de fouille couvrent les périodes du Bronze ancien jusqu'à l'époque byzantine. Le site de Tel Yarmouth a été abandonné à la fin du Bronze ancien III puis réoccupé à partir du Bronze récent mais dans les limites de l'acropole. Les fouilles témoignent de cette deuxième phase d'occupation et permettent l'étude de la transition Age du bronze/Age du fer. Par ailleurs, les ruines d'un village romano-byzantin ont notamment été mises au jour.
  • Chantiers J, K, M, N. Terrasses au sud-est du palais B. Les fouilles des chantiers J, K, L, M. ont permis la mise au jour de constructions monumentales, probablement un complexe de bâtiments publics ou de temples, édifiées sur des habitations volontairement rasées. Les chantiers K et M ont été ouverts en 1996. La deuxième terrasse (chantier K) portait un grand bâtiment du Bronze ancien III C. Les chantiers M et L correspondent à une troisième terrasse. En 1997 débutent les fouilles du chantier J, première terrasse, où ont été trouvés des maisons et des vestiges de construction, probablement un atelier de potiers. En 1999, à l'angle nord du palais, ont débuté les fouilles du chantier N.

Mission archéologique franco-azerbaïdjanaise de Mentesh Tepe

  • FRAEPMSHRG-MET
  • Corporate body
  • Depuis 2008

La Mission archéologique franco-azerbaïdjanaise de Mentesh Tepe est dirigée par Bertille Lyonnet et Farhad Guliyev (Institut d'archéologie et d'ethnologie, Bakou).
Le site de Mentesh Tepe se trouve dans la moyenne vallée de la Kura, dans le district de Tovuz.
Les fouilles visent à comprendre l’évolution des cultures anciennes (du Néolithique à l’âge du bronze) de la moyenne vallée de la Kura (Azerbaïdjan occidental) et leurs rapports avec la Mésopotamie et les autres régions du Caucase.

Mission de prospection archéologique du Haut-Khabur occidental

  • FRAEPMSHRG-HKH
  • Corporate body
  • 1989-1991

Sous la direction de Bertille Lyonnet, une équipe a prospecté environ 60 sites archéologiques dans la partie syrienne de la Mésopotamie septentrionale. La zone, de 5000 km2, s'étendait au nord, de Hasséké jusqu'à la frontière turque et des rives du Khabur, à l'ouest, jusqu'à l'ancienne route Qamishly-Kasséké, à l'est.
Entre 1991 et 1997, différents spécialistes et étudiants ont étudié le matériel conservé dans un dépôt à Qamishly. Les premiers résultats sont présentés dans l'ouvrage :
LYONNET Bertille, Prospection archéologique du Haut-Khabur occidental (Syrie du N.E.), Volume 1 Beyrouth, Institut français d'archéologie du Proche-Orient (Coll. Bibliothèque archéologique et historique t.155), 2000.

Mission "Soyuq Bulaq" (Azerbaïdjan)

  • FRAEPMSHRG-SOY
  • Corporate body
  • 2006

Cette mission a été dirigée par Bertille Lyonnet et Farhad Guliyev (Institut d'archéologie et d'ethnologie, Bakou).

Mission archéologique Caucase-Transcaucasie

  • FRAEPMSHRG-CAU
  • Corporate body
  • 2000-2003

Cette mission a été dirigée par Bertille Lyonnet et Catherine Marro (CNRS) en partenariat avec A. Rezepkin (Institut d'histoire de la culture matérielle de Saint-Pétersbourg, Russie) et A. Ozfirat (Université de Van, Turquie).

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