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Notice d'autorité

Dollfus Geneviève

  • FRAEPMSHRG-GD
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1964

Dubertret Louis

  • FRAEPMSHRG-LDU
  • Personne
  • 1904-1979

Louis Dubertret était géologue. Il a participé aux fouilles de Kirbet El Umbashi en 1933.

Duval Paul-Marie

  • FRAEPMSHRG-PMD
  • Personne
  • 1912-1997

Paul-Marie Duval est né à Paris le 6 août 1912.
Après des études au Lycée Louis-le-Grand, il entre à l’École normale supérieure en 1934 puis passe l'agrégation d'histoire et de géographie en 1939. Il enseigne alors au Lycée Claude-Bernard à Paris puis est nommé pour ordre membre de l’École française de Rome (alors fermée) entre 1942 et 1944.
Dans ce cadre, il dirige plusieurs missions archéologiques en Afrique du Nord. A son retour à Paris, il est assistant d'histoire ancienne à la Sorbonne.
L'année 1946 marque un tournant important dans la vie de Paul-Marie Duval. En effet, il prend la succession d'Albert Grenier à la direction d'études de la IVe section de l’École pratique des hautes études (Antiquités de la Gaule celtique et romaine) où il enseignera durant 10 ans. En 1946, il est aussi nommé directeur des fouilles des thermes du Musée de Cluny, fonction qu'il occupera jusqu'en 1957. Enfin, il devient secrétaire de la revue "Gallia" et secondera Albert Grenier durant 15 ans.
En 1961, il est docteur ès-lettres et prend la direction de "Gallia". Trois années plus tard et jusqu'en 1982, il est titulaire de la chaire d'archéologie et d'histoire de la Gaule au Collège de France. En 1971, il entre à l'Institut, comme membre de l'Académie des inscriptions et belles-lettres puis en devient le président en 1983.
Paul-Marie Duval, tout comme Albert Grenier auparavant, a participé activement à l'organisation de l'archéologie nationale. Ainsi, il convainc André Malraux, ministre de la Culture, de créer le Conseil supérieur de la recherche archéologique dont il assure la présidence entre 1971 et 1978.
Considérant la publication comme une activité capitale, il développe et enrichit la revue "Gallia" durant 25 ans.
Son œuvre dans les domaines de l'histoire et de l'archéologie de la Gaule et du monde celtique est considérable. Sa bibliographie compte, en effet, plus de 250 références d'ouvrages et d'articles.
Après sa mort, le 14 janvier 1997, la famille de Paul-Marie Duval décide de faire don de sa bibliothèque et de ses archives à la Bibliothèque d'Art et d'Archéologie Jacques Doucet (Institut national d'histoire de l'art) . Les documents conservés au service des archives de la Maison René-Ginouvès complètent ce fonds et plus précisément, les dossiers relatifs à la documentation archéologique et à la préparation d'ouvrages et articles.

Equipe "Afrique, sociétés et environnement" (UMR 7041)

  • FRAEPMSHRG-ASE
  • Collectivité
  • 1986-2014

L'équipe "Afrique, sociétés et environnement" est l'héritière d'un laboratoire Intitulé UPR 311 créé en 1986.
En 1998, l'unité est intégrée à l'EP 1730 puis en 2000, elle devient une équipe de l'UMR 7041 " Archéologies et Sciences de l'Antiquité ".
En 2014, l'équipe a fusionné avec l'équipe Ethnologie préhistorique (UMR 7041).

Directeurs successifs :

  • Jean Chavaillon jusqu'en 1991.
  • Ginette Aumassip entre 1992 et 1998.
  • A partir de 1998, Jean Polet a été responsable de l'équipe.

Equipe "Préhistoire en Méditerranée orientale : Chypre et Jordanie, 9000-5500 BP" (UMR 7041)

  • FRAEPMSHRG-PMO
  • Collectivité
  • 2000-2004

Les recherches de l'équipe Préhistoire en Méditerranée Orientale avaient pour cadre deux milieux géographiques différents :

  • une île, Chypre, où sont étudiés les développements d'une colonisation en milieu insulaire : le Néolithique précéramique de Chypre ou Culture de Khirokitia, une civilisation originale, aboutissement au 7e millénaire d'un long processus dont les débuts remontent au 9e millénaire et qui s'est déroulé dans le milieu clos que constitue une île.
  • les marges semi-arides, en Jordanie, où dans la vallée du Jourdain est étudié le développement de sociétés post néolithiques et en particulier les modifications d'ordre social et économique aussi bien que culturel qui conduisent à l'urbanisation.
    Les recherches s'organisent autour des thèmes suivants : environnement, architectures et organisation des espaces, mobilité : raisons et réseaux, évolution de l'économie, évolution des traits culturels dans un milieu insulaire.
    Les recherches de terrain s'appuient sur les fouilles de deux sites : le site de Khirokitia (Chypre) 7e-6e millénaires avant J.-C., réoccupé au 5e millénaire ; le site de Abu Hamid (Jordanie) fin du 6e-début du 4e millénaires.
    L'équipe étaient constituée de chercheurs permanents : Geneviève Dollfus, directrice de recherche CNRS, directrice de la mission archéologique de Abu Hamid, responsable de l'équipe PMO ; Alain Le Brun, directeur de recherche CNRS, directeur de la mission archéologique de Khirokitia ; Odile Daune-Le Brun, ingénieur de recherche CNRS.
    Elle comprenait des chercheurs et des enseignants chercheurs français et étrangers associés aux programmes de recherche (11 associés au programme "Chypre" et 12 associés au programme "Jordanie") ainsi que des doctorants et des post-doctorants.

Farruggia Jean-Paul

  • FRAEPMSHRG-JPF
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1983

Forest Jean-Daniel

  • FRAEPMSHRG-JDF
  • Personne
  • 1948-2010

Jean-Daniel Forest était spécialiste de la Mésopotamie (le bassin du Tigre et de l’Euphrate qui inclut l’Iraq et la Syrie du Nord et empiète sur la Turquie du Sud-Est), et plus spécialement des cultures qui se succèdent dans cette région du 7e millénaire au milieu du 3e millénaire. Il était membre de l'équipe "Du village à l’État au Proche et Moyen-Orient" (UMR 7041 Archéologies et sciences de l'Antiquité).

CARRIERE
Entrée au CNRS en 1980, rattaché à l'URA 8 et plus tard ERA 8 du CRA du CNRS "Archéologie et Histoire des Pays Assyro-Babyloniens", dirigée d'abord par P. Garelli, puis par J.L. Huot.
En 1993, la fusion des ERA 8 et 30 conduit à la création d'une ERA 41 "Du village à l'Etat au Proche et Moyen Orient", dirigée par J.L. Huot, à laquelle Jean-Daniel Forest est affecté.
Il est rattaché à l’Equipe d’archéologie de la Maison René Ginouvès, EP 1730, en 1998.

Ancien élève titulaire de l’Ecole Biblique et Archéologique Française de Jérusalem.
Ancien pensionnaire de l’Institut Français d’Archéologie du Proche Orient (IFAPO) et de la Délégation Archéologique Française en Iraq (DAFIQ).
Habilitation à diriger des recherches en 1994.

FOUILLES ARCHEOLOGIQUES
Europe
Levroux (gallo-romain) sous la direction de O. Buchenschutz, fin des années 60.
Vallée de l'Aisne (néolithique) sous la direction de J.P.Demoule, deux campagnes au début des années 70.
Biskupin, Pologne, (Fer) sous la direction de Z. A. Rajewski, en 1971.

Iran
Tureng Tepe (Bronze Ancien et Fer) sous la direction de J. Deshayes, en 1971, 1973, 1975, 1977.
Suse (chalcolithique et islamique) sous la direction de J. Perrot, en 1976.

Israël
Mallaha (Néolithique pré-céramique), sous la direction de J. Perrot, en 1972 et 1973.

Liban
Beyrouth (Byzantin), direction des fouilles, en 1977.

Irak
Umm Dabaghiyeh (7e mil.) avec D. Kirkbride, en 1974.
Larsa (2e millénaire) et Oueili (7e-5e millénaires) sous la direction de J.-L. Huot, en 1974, 1976, 1978, 1981, 1983, 1985, 1987.
Kheit Qasim I, II et III, Hamrin (5e millénaire et début du 3e millénaire), direction des fouilles, avec quatre campagnes réparties sur 1978, 1979 et 1980.
Khirbet Derak (6e millénaire) et Kutan (début du 3e millénaire), direction des fouilles, en 1983 et 1984.

Fouilles programmées de l'allée sépulcrale de Saint-Claude à Bury (Oise)

  • FRAEPMSHRG-BO
  • Collectivité
  • 2001-2007

Les fouilles de la sépulture collective néolithique de Bury ont été dirigées par Laure Salanova, directrice de recherche au CNRS (UMR 7055 Préhistoire et Technologie).
Un diagnostic a eu lieu en octobre 1999 sous la responsabilité de Laure Salanova et Jean Leclerc (UMR 7041 Archéologie et Sciences de l'Antiquité).
Entre 2001 et 2007, une équipe composée de 15 personnes, pour la plupart étudiants de l'université Paris 1, a mené des fouilles chaque année, pendant deux mois.
La sépulture se trouvait en partie sous un cours de tennis, ce qui explique que le terme "tennis" soit utilisé dans la légende de certains documents de terrain.

Fouilles programmées de Sallèles-d'Aude

  • FRAEPMSHRG-SA
  • Collectivité
  • 1976-1998

Les fouilles de Sallèles d’Aude ont été conduites entre 1976 et 1998 sous la direction de Fanette Laubenheimer, directrice de recherche au CNRS. Elles ont permis de mettre au jour un important ensemble d'ateliers de potiers et de tuiliers gallo-romains, actif du Ier au IIIème siècle après J.-C. Ce chantier qui se voulait ponctuel à l'origine, a fait l'objet d'une fouille extensive qui a permis à Fanette Laubenheimer d'analyser un site dans sa totalité, à titre de référence. Sallèles d'Aude avait l'avantage d'être un complexe bien conservé regroupant habitat, carrière d'argile et zone artisanale complète. La production regroupait des matériaux de construction (tuiles, briques...), des objets de la vie quotidienne et surtout des amphores qui servaient au transport du vin, de la Narbonnaise jusqu'aux confins de l'Empire romain. Une quinzaine de fours, des puits d'extraction, des bassins de décantation et de foulage de l'argile ont été explorés ainsi qu'un quartier d'habitation et un aqueduc. L'exploration d'un tel complexe artisanal a permis de connaître la totalité de la structure de production (modes et rythmes de production, relations avec l'environnement proche, mais aussi les ouvertures économiques) et de proposer un modèle de fonctionnement.

En tant qu'archéologue responsable de la fouille de Sallèles d'Aude, Fanette Laubenheimer a créé en 1992 un musée de site nommé Amphoralis.
Le musée assure, pour le grand public, la transmission d'un savoir acquis au long des campagnes de fouilles. Il met en valeur les découvertes et présente le travail des potiers et des tuiliers : extraction de l'argile, techniques de fabrication des objets et commercialisation. Premier musée d'Europe consacré à l'ensemble d'un complexe de potiers et à ses fours, il accueille régulièrement 17 000 visiteurs par an.

Francfort Henri-Paul

  • FRAEPMSHRG-HPF
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1990

François Valla

  • Personne
  • 1942-

François Valla est spécialiste de la préhistoire du Proche-Orient. Directeur de recherche au CNRS, il est rattaché à l'équipe Ethnologie préhistorique (UMR 7041 Archéologies et sciences de l'Antiquité).
Après l’obtention d’un baccalauréat en 1961, il s’inscrit en licence de théologie à la faculté de théologie protestante de l’université de Strasbourg, puis en 1968, quitte l’Alsace pour Paris et s’oriente vers une licence ès lettres à l’université de Paris Sorbonne. Il prépare ensuite une maîtrise spécialisée en art et archéologie (préhistoire) sur « Les fouilles françaises à Auvernier (Suisse) en 1948 » à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne qu’il obtient en 1971. Trois ans plus tard, il obtient un diplôme d’Elève titulaire de l’école biblique de Jérusalem.
En 1976, il soutient une thèse de doctorat en préhistoire sur « L’industrie lithique du gisement natoufien de Mallaha (Eynan), Israël » à l’université de Paris I Panthéon-Sorbonne, puis, en 1983, une thèse d’Etat es lettres et sciences humaines, sur « Les industries de silex de Mallaha (Eynan) et du natoufien dans le levant », également à l’université Paris I Panthéon-Sorbonne.
Tout au long de sa carrière, « il s’est attaché à reconstituer la vie des chasseurs-cueilleurs plus ou moins sédentaires dits « natoufiens », connus surtout dans le sud du Levant (Israël, Territoires palestiniens, Jordanie). Après avoir tenté de faire le point des connaissances, il a cherché à établir une chronologie relative des gisements en s’appuyant sur les stratigraphies, la sériation des outils de silex et les dates C.14 afin d’esquisser la trajectoire de populations qui ont occupé la région pendant plusieurs milliers d’années. Entre autres résultats, ces travaux ont fait connaître de nouvelles maisons, en particulier dans le Natoufien final (cf. Thème La néolithisation du Proche-Orient : le Natoufien). Ils ont aussi mis en évidence dès le Natoufien ancien une relation affective entre l’homme et le chien manifestée par la position des corps dans les tombes » (F. Vallat ; site de la MAE).
Il a dirigé des prospections préhistoriques dans le nord du Néguev avec I. Gilead (1978-1979) et des fouilles sur les terrasses d’El-Ouad (1980-1981) et d’Hayonim (1980-1981 et 1985-1989) avec O. Bar-Yosef. À partir de 1973, il est introduit à Mallaha par Jean Perrot et Monique Lechevallier avec qui il co-dirige le chantier jusqu’en 1976. Il reprend des fouilles sur le site en 1996, en collaboration avec Hamoudi Khalaily, et ce jusqu’en 2005.

Gardin Jean-Claude

  • FRAEPMSHRG-JCG
  • Personne
  • 1925-2013

Jean-Claude Gardin, directeur de recherches au CNRS et directeur d'études à l'EHESS, est le fondateur de l'équipe "Archéologie de l'Asie centrale, peuplement, milieux et techniques" en 1974. Archéologue de terrain spécialisé dans l'aire géographique de l'Asie centrale, il était aussi théoricien de l'archéologie et en particulier des applications de l'informatique à la discipline.

Repères chronologiques :

  • 1952-1954. Membre de la Délégation archéologique française en Afghanistan (DAFA) et prospections en Bactriane.

    1. Étude des collections de céramiques et des monnaies de la DAFA à l’Institut français d’archéologie de Beyrouth sous la direction d’Henri Seyrig et projet de documentation mécanographique en archéologie.
  • 1957-1971. Direction du Centre d’analyse documentaire en archéologie (CADA, CNRS), initialement Centre mécanographique de documentation archéologique.

  • 1960-1965. Direction de la Section d’automatique documentaire (CNRS) dans le cadre de l’Institut Blaise Pascal.

  • 1962-. Directeur d’études à l’EHESS, direction "Sémiologie et informatique".

  • 1964-1978. Participation aux fouilles d'Ai Khanoum (DAFA) sous la direction de Paul Bernard et étude de la céramique.

  • 1971-1972. Mise en route du Centre de recherches archéologiques du CNRS.

  • 1974-1985. Directeur de l’URA 10 "Archéologie de l'Asie centrale, peuplement, milieux et techniques".

  • 1974-1978. Direction de prospections en Bactriane orientale dans le cadre de la Mission archéologique française de Bactriane.

  • 1980-1982. Direction de la Délégation archéologique française en Afghanistan.

  • 1983-1988. Direction de la Mission archéologique française en Asie centrale (MAFAC).

    1. Membre fondateur de l’Association Arkeotek (Association européenne d’archéologie des techniques).

Garrod, Dorothy Anne Elizabeth (1892-1968)

  • FRAEPMSHRG-DG
  • Personne
  • 1892-1968

Dorothy Garrod nait le 5 février 1892 à Londres. Elle grandit entourées de savants ; son grand-père, son oncle et son père sont tous membres de la Royal Society. Après de longues études classiques, elle est admise à l’université de Cambridge, puis entre à Newnham College où elle passe une licence d’histoire. Ses dernières années d'études coïncident avec les premières années de la guerre. En 1916, elle décide de s’engager dans les cantines de l’armée et sert jusqu’en 1919 du nord de la France au bord du Rhin. La paix revenue, elle rencontre l’ethnologue et anthropologue Robert Marett (1866-1943) qui l’entraîne vers l’ethnologie comparée.
En 1921, après l’obtention d’un diplôme d’anthropologie, une bourse de voyage lui permet de partir quelques mois en France. Elle visite des cavernes ornées pyrénéennes avec le comte Begouen et rencontre l’abbé Henri Breuil à Ussat (Ariège) qui l’emmène visiter les grottes de Niaux. Sous son égide, elle aborde l’année suivante l’étude du paléolithique à l’Institut de Paléontologie Humaine de Paris, alors dirigé par Marcellin Boule. C’est au cours de cette période de formation (1922-1924) qu’elle se lie d’amitié avec le Père Teilhard de Chardin et d’autres personnalités du monde scientifique de l’époque. Guidée par le Dr H. Henri-Martin elle débute dans la fouille à la Quina, puis suis un stage aux Eyzies sur les chantiers de Denis Peyrony.
De retour en Angleterre, elle parcourt le pays, de Victoria Cave à Kent’s Cavern, contrôlant par l’observation sur le terrain toutes les sources écrites. À la suite de ces prospections, elle fait paraître en 1925 son premier ouvrage, consacré au Paléolithique supérieur en Grand Bretagne, première synthèse sur la question qui selon l’abbé Breuil comble une véritable lacune de la littérature scientifique. En ce milieu des années vingt, elle effectue de nouveau quelques voyages en France, en particulier chez les Saint-Périer qui explorent les gisements autour de Lespugue.
En 1926, sur les conseils de l’abbé Breuil, elle entreprend ses premières fouilles à Devil’s Tower au pied du Rocher de Gibraltar. Elle y découvre le crâne d’un enfant néandertalien, associé à une industrie moustérienne, ce qui lui permet de préciser pour la première fois la chronologie du paléolithique supérieur de la péninsule.
À l’automne 1927, D. Garrod est invitée à se joindre à la commission internationale chargée d’émettre un avis sur l’authenticité du site archéologique de Glozel (Allier) découvert trois ans plus tôt par Emile Fradin. En janvier 1928, la commission conclut à la non ancienneté de l’ensemble des documents qu’elle a pu étudier à Glozel et soulève un tollé.
Début 1928, elle quitte l’Europe pour la Palestine avec pour projet de tenter de préciser la chronologie du paléolithique de la région. Elle est accueillie à Jérusalem par le Père Louis-Hugues Vincent (1872-1960), archéologue Français, moine dominicain, enseignant à l'École biblique et archéologique française de Jérusalem. Ce premier voyage marque le début d’une longue et brillante carrière de 36 ans dans les pays du Levant. Dès son arrivée, D. Garrod, soutenue par la British School of Archaeology, explore la grotte de Shukbah, près de Ramleh signalée dès 1924 par le Père Alexis Mallon (1875-1934). Elle y découvre l’existence du Mésolithique palestinien qu’elle nomme plus tard « Natoufien » et y exhume de nombreux ossements humains. Durant l’automne 1928 et jusqu’à Noël, elle poursuit ses recherches sur le paléolithique en Irak (Kurdistan du sud), repère des sites aux environs de Sulaimani et effectue quelques sondages dans les grottes de Hazar Merd et Zarzi (industries paléolithiques). Après cette expédition, elle se voit confier les fouilles des grottes du Mont Carmel (Wady el-Mughara), menacéés de destruction par une exploitation de carrière.
La fouille des grottes (M. es-Skhul, M. el-Wad, M. et-Tabun) s’étale sur sept campagnes (1929 à 1934) durant lesquelles la British School of Jerusalem et l’American School of Prehistoric Research collaborent étroitement. Ces travaux permettent à D. Garrod d’établir définitivement dans ses grandes lignes, la succession stratigraphique de l’âge de pierre en Palestine, allant du « Tabounien » au « Natoufien ». Le résultat des recherches est consigné dans le premier volume de : « Stone Age of Mont Carmel » (1937). La parution de l’ouvrage fut selon S. Cassou de Saint-Mathurin, un événement marquant : « Dorothy Garrod tentait de replacer les sédiments des couches, minutieusement décrits et observés, et la faune dans le schéma de l’évolution climatique élaboré par L. Picard. Si le tableau de la distribution au Carmel des espèces animales dans le temps, qu’elle proposait en accord avec D. Bates parait aujourd’hui trop simpliste, ce soucis d’éclairer les problèmes sous plusieurs angles, l’excellence de l’analyse des industries pour la plupart nouvelles, la précision des plans, que Dorothy Garrod levait elle-même, des coupes et des repères, faisaient à l’époque du premier volume de ce mémoire un ouvrage d’avant-garde dans le domaine scientifique. Il demeure la pierre angulaire de la préhistoire palestinienne » (L’Anthropologie-1970).
En 1935, afin de trouver des jalons entre les industries du Proche-Orient et de l’Europe, D. Garrod monte deux expéditions, l’une en Anatolie, l’autre dans les Balkans. La fouille de la grotte de Bacho-Kiro en Bulgarie permet d’esquisser une séquence du paléolithique de la région, mais le matériel récolté s’avère insuffisant pour pouvoir établir les comparaisons escomptées.
Depuis 1933, D. Garrod retrouve chaque hiver Newnham College (Université à Cambridge, Angleterre) où elle est chargée de diriger les études archéologiques. Elle obtient dans le courant des années 30 le grade de Docteur ès Science de l’université d’Oxford et le 1er octobre 1939, est nommée Disney Professor à Cambridge. Elle est alors la première femme titulaire d’une chaire dans cette université.
En 1940, la guerre éclate. D. Garrod s’enrôle dans la section féminine de la R.A.F. et travaille jusqu’à la fin du conflit au centre d’interprétation photographique de l’armée de l’air. Après la guerre, elle retrouve sa chaire de Cambridge et à partir de 1948 collabore pendant ses vacances, à la fouille de l’abri du Roc-aux-Sorciers (Vienne) avec Suzanne Cassou de Saint Mathurin.
En 1953, elle décide de résigner sa chaire afin de se consacrer davantage aux travaux de terrain, se fixe à « Chamtoine », près de Villebois-Lavalette (Charente), mais gagne régulièrement le Moyen-Orient. Cette année-là, D. Garrod retourne à Jérusalem où elle est l’hôte de l’École Américaine. Elle complète le travail sur les grottes d’Emireh et de Kebarah que son coéquipier de la première heure, Francis Turville Petre n’eut le temps d’achever. À partir de 1958, avec l’autorisation et l’appui de l’Émir Maurice Chebab, accueillie par l’Institut français de Beyrouth, elle mène des sondages sur les sites côtiers du Liban, abri Zumoffen, grottes du Ras-El-Kelb (avec G. Henri-Martin) et du Bezez (avec Diana Kirkbride et James Skinner). « Elle y découvr[e] les plages soulevées qu’elle y cherchait, en relation avec les industries yabroudiennes et levalloiso-moustériennes » (L’Anthropologie-1970).
De 1963 à sa disparition, le 18 décembre 1968, à Cambridge Dorothy Garrod s’attelle à la préparation de la publication de ses derniers travaux au Liban. Elle n’eut pas le temps de mener ce travail à bien. C’est son équipe qui s’en est chargée dans les années qui ont suivi son décès.

GDR 1040 "Les amphores gauloises dans le monde romain"

  • FRAEPMSHRG-GDR1040
  • Collectivité
  • 1992-1999

Ce GDR a été dirigé par Fanette Laubenheimer en 1992 et 1999. Son objectif était de créer une large base de données sur les centres de production gaulois et d'étudier leurs exportations sur les grands marchés de l'Empire.

GDR 1170 "Origine et évolution des cultures, socialisation du paysage en Océanie insulaire"

  • FRAEPMSHRG-GDR1170
  • Collectivité
  • 1995-2002

Le GDR 1170 "Origine et évolution des cultures, socialisation du paysage en Océanie insulaire" a été dirigé par Catherine Orliac, membre du laboratoire puis de l'équipe "Ethnologie préhistorique" (UMR 7041, Archéologies et Sciences de l'Antiquité) et membre associé au laboratoire "Ethnobiologie-biogéographie" du Muséum national d'Histoire naturelle à partir de 1995.

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