Affichage de 205 résultats

Notice d'autorité

Revues "Gallia"

  • FRAEPMSHRG-GA
  • Collectivité
  • Depuis 1942

Revue "Tracés"

  • FRAEPMSHRG-TR
  • Collectivité
  • Depuis 2002

Mission archéologique française en Argentine

  • FRAEPMSHRG-MAFA
  • Collectivité
  • 1986-1990

La mission archéologique française en Argentine a été dirigée par Danièle Lavallée en 1986 et 1990.
L’objectif était de « rechercher l’origine de la domestication des camélidés et de l’économie pastorale, composantes majeures du développement andin, dans un milieu de haute altitude (entre 3500 et 4500 mètres). Les caractéristiques du haut-plateau de Jujuy, à l’extrême nord de la province (Quebrada de Humahuaca) en faisaient un champ d’investigation prometteur : les steppes de la puna, loin d’être hostiles et inhabitables, ont toujours constitué une zone de passage et un milieu relativement favorable à l’homme. » Archéologies. Vingt ans de recherches françaises dans le monde, Maisonneuve et Larose et ADPF.ERC, Paris, 2005, p. 679-680.
Après une campagne de prospection en 1986, les fouilles de l’abri sous roche de Tomayoc, situé dans la Sierra del Aguilar à 4170 mètres d’altitude, ont été conduites entre 1987 et 1990, à raison d’une campagne par an.
Huit niveaux d’occupation ont été identifiés depuis la période Précéramique (dès 2350 av. J.-C.) jusqu’aux phases Formative et Tardive (jusqu’en 1380 ap. J.-C.).
Le site de Tomayoc témoigne de la présence de l’alpaca (Lama pacos) vers 1500 av. J.-C., ce qui constitue l’une des plus anciennes traces de la domestication des camélidés en Argentine. L’étude archéologique a montré que le site constituait sans doute une étape sur une voie caravanière depuis le Quebrada de Humahuaca à l’oasis de San Pedro de Atamaca (Chili).

Audouze Françoise

  • FRAEPMSHRG-FA
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1968

Mission archéologique française de Cap Andreas-Kastros et de Khirokitia (Chypre)

  • FRAEPMSHRG-MACAKKH
  • Collectivité
  • 1970-2009

Connue depuis les fouilles de P. Dikaios à Khirokitia et leur publication en 1953, l’existence d’un Néolithique précéramique à Chypre posait plusieurs questions parmi lesquelles :

  • comment rendre compte des aspects originaux de cette culture et de son décalage culturel par rapport au continent ?
  • d’où procédait ce Néolithique qui était alors la plus ancienne manifestation connue d’une présence humaine sur l’île ?

C’est pour tenter d’y répondre que la Mission archéologique française dirigée par Alain Le Brun entreprit en 1970, la fouille de Cap Andreas-Kastros, petit site installé sur la côte nord-est de l’île et daté du néolithique précéramique.
L’invasion de Chypre par l'armée turque en 1974 entraina une réorientation des recherches archéologiques dans l’île. Les recherches de la mission archéologique se portèrent alors sur le site de Khirokitia, gros village néolithique installé à quelques kilomètres du littoral au sud de l'île.
Les objectifs restaient identiques, mais dans un autre cadre, les deux établissements différant l’un de l’autre par leur position géographique, par leur environnement, par leur taille, par leur économie et par leur développement. A ces objectifs s’en ajoutaient également d’autres suscités par l’ampleur du site et concernant en premier lieu son inscription dans l’espace et l’organisation de l’établissement. Les fouilles entreprises en 1977, sous la direction d’Alain Le Brun et d’Odile Daune-Le Brun, furent achevées en 2009.

La culture illustrée par ces deux sites datés des 7e-6e millénaires avant notre ère, appelée « Culture de Khirokitia » ou Néolithique précéramique récent de Chypre, apparaît aujourd’hui comme l’aboutissement d’une évolution culturelle qui a débuté avec l’installation sur l’île, dès le 9e millénaire avant notre ère, de communautés d’agro-pasteurs montrant de nettes affinités avec celles du continent voisin. A la fin du 8e millénaire les contacts qu’entretenait Chypre avec le continent semblent peu à peu se relâcher, l'île paraît alors suivre une trajectoire particulière, à l’écart des influences continentales. La « culture de Khirokitia » disparaît au cours du 6e millénaire, l’île semble alors désertée. Après une période d’abandon de plusieurs siècles, le site de Khirokitia est réoccupé au cours du 5e millénaire, au cours du Néolithique céramique ou « culture de Sotira », avant d’être définitivement abandonné.

La richesse et la variété de la documentation recueillie, qui s’appuie sur un cadre stratigraphique précis, permettent une multiplicité d’approches et son intérêt est d’autant plus vif qu’elle illustre l’aboutissement d’un processus de colonisation dont on connaît maintenant sinon les tout premiers débuts, du moins une phase très ancienne. Pouvant ainsi être mise en perspective, elle constitue un point de référence à partir duquel il est possible de suivre l’élaboration du Néolithique précéramique chypriote avec ses spécificités propres, la mise en place des espèces cultivées, l’évolution de la faune, les transformations de l’environnement sous l’effet des impacts anthropiques et climatiques.

Les derniers travaux de terrain à Khirokitia ont apporté de nouveaux indices d’une continuité entre les deux épisodes de la préhistoire chypriote, le Néolithique précéramique et le Néolithique céramique, qui suggèrent que loin d’avoir été complètement désertée, l’île semble être restée occupée, mais par une population qui apparemment a changé de style de vie, préférant de petites communautés plus mobiles et, par conséquent, archéologiquement moins facilement détectables.

Les recherches sur ces deux sites ont pu être conduites grâce à la bienveillance du Département des Antiquités de la République de Chypre et au soutien du CNRS et de la Direction générale des relations culturelles, scientifiques et techniques (Commission consultative des recherches à l’étranger, sous-direction des Sciences sociales et Humaines) auprès du Ministère des affaires étrangères.

Le Brun Alain

  • FRAEPMSHRG-ALB
  • Personne
  • Chercheur au CNRS à partir de 1967

Alain Le Brun est archéologue, directeur de recherche honoraire au CNRS, membre associé de l’UMR7041 ArScAn « Archéologies et Sciences de l’Antiquité » (équipe « Du village à l’état au Proche et Moyen-Orient ») depuis 2004. Après une formation de linguiste (licence d’allemand et maîtrise de russe) Alain Le Brun s’oriente vers l’archéologie (doctorat de troisième cycle en préhistoire, « La notion de style dans les figurines anthropomorphes néolithiques du Proche-Orient et de l'Europe du Sud-Est. Étude à partir du cadrage et du rythme », Université de Paris I.). Ses recherches se sont développées selon deux axes : 1- Suse et l’Iran du sud-ouest dans la seconde moitié du 4e millénaire av.n.e. avec pour thème l’étude de la formation des sociétés urbaines et des structures étatiques. Les évènements survenus en Iran en 1979 ont entraîné l’arrêt des recherches sur le terrain. 2- L’étude du processus de néolithisation dans un cadre insulaire, par l’analyse des traits caractéristiques du Néolithique précéramique de Chypre.

PARCOURS PROFESSIONNEL :
• Vacataire au Centre de Recherches Préhistoriques et Protohistoriques de la Faculté des Lettres et Sciences Humaines, 1967.
• Attaché de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, 1968.
• Membre de la Délégation Archéologique Française en Iran : directeur du chantier de l'Acropole I de Suse, 1969-1980.
• Directeur de la Mission Archéologique du Cap Andreas-Kastros (Chypre), CNRS, 1970-1974.
• Directeur de la Mission Archéologique de Khirokitia (Chypre), CNRS-MAEE, 1976-2009.
• Directeur de recherche au Centre National de la Recherche Scientifique, 1990-2004.

RATTACHEMENTS PROFESSIONNELS :
• RCP50 puis RCP362 « Civilisations préhistoriques et protohistoriques du Proche-Orient asiatique », Paris, 1968-1976.
• URA19 « Iran sud», Paris, 1973-1984.
• RCP476 « Recherches anthropologiques au Proche-Orient », Meudon, 1977-1983.
• URA17 puis UPR 7537 « Origines et développements de la sédentarisation au Proche-Orient », Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon, 1984-1999.
• UMR7041 « Archéologies et Sciences de l’Antiquité » (équipe « Préhistoire en Méditerranée Orientale » puis « Du village à l’état au Proche et Moyen-Orient »), Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès, Nanterre, 2000-2012.

DIRECTION DE CHANTIERS DE FOUILLES ARCHÉOLOGIQUES :
Suse dans la seconde moitié du 4e millénaire :
• Directeur des fouilles du chantier de l'Acropole I de Suse, 1969-1979, Délégation Archéologique Française en Iran. Publications dans les Cahiers de la DAFI 1, 8 et 9.

Le Néolithique de Chypre 7e-5e millénaires (Cap Andreas-Kastros, Khirokitia) :
• Directeur de la mission archéologique de Cap Andreas-Kastros (Chypre), 1971-1974. (Ouvrage : 1981, Paris, ADPF).
• Prospection de la partie orientale de la péninsule du Karpas (Chypre), 1971.
• Directeur de la mission archéologique de Khirokitia (Chypre), 1976-2009. (Ouvrages : 1984, 1989, 1994, Paris, ERC).

INFORMATION SCIENTIFIQUE :
• Membre du Comité Scientifique de la revue CNRS « Paléorient » (Revue CNRS), 1991.

ADMINISTRATION DE LA RECHERCHE :
• Membre du Comité National de la recherche scientifique (section 44), 1987-1990.

Daune-Le Brun Odile

  • FRAEPMSHRG-ODL
  • Personne
  • Ingénieur au CNRS à partir de 1982

Odile Daune-Le Brun est archéologue, ingénieur de recherche hors classe à la retraite, membre associé de l’UMR7041 ArScAn « Archéologies et Sciences de l’Antiquité » (équipe « Du village à l’état au Proche et Moyen-Orient ») depuis 2013. Elle a été recrutée au CNRS en 1982. Son activité s’est principalement développée dans trois domaines : 1- la recherche archéologique, principalement sur un site majeur du Néolithique de Chypre : Khirokitia, 7e-5 e mil. av.n.e. (fouille, analyse et publication des données stratigraphiques et spatiales, développement de méthodes d’acquisition, d’enregistrement et d’exploitation des données de terrain, techniques et pratiques architecturales, ethnoarchéologie et expérimentation) ; 2- la diffusion et valorisation de la recherche ; 3- l’administration de la recherche et l’expertise des métiers ITA (ingénieurs, techniciens, administratifs) du CNRS.

TITRES OBTENUS :

  • Maîtrise d’histoire médiévale (Faculté des Lettres et Sciences Humaines, Université de Grenoble), 1969.
  • Diplôme supérieur de langue et littérature arabes (Institut National des Langues et Civilisations Orientales, Paris), 1975.

PARCOURS PROFESSIONNEL AU CNRS :

  • Ingénieur d’études (IE2, IE1), 1982-1995.
  • Ingénieur de recherche (IR2, IR1), 1996-2007.
  • Ingénieur de recherche hors classe (IRHC), 2008-2012.
  • Distinction honorifique : médaille de cristal du CNRS, 2007.

RATTACHEMENTS SCIENTIFIQUES :

  • RCP476 « Recherches anthropologiques au Proche-Orient », Meudon, 1982-1983.
  • URA17 puis UPR 7537 « Origines et développements de la sédentarisation au Proche-Orient », Maison de l’Orient et de la Méditerranée, Lyon, 1984-1999.
  • UMR7041 ArScAn « Archéologies et Sciences de l’Antiquité » (équipe « Préhistoire en Méditerranée Orientale » puis « Du village à l’état au Proche et Moyen-Orient ») Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès, Nanterre, 2000-2012.

RESPONSABILITES ET ACTIVITES SCIENTIFIQUES :
« Les développements du Néolithique pré-céramique dans l'île de Chypre - Khirokitia » :

  • Directrice-adjointe de la Mission Archéologique Française de Khirokitia (CNRS-MAEE), 1979-2009.
  • Responsable du thème « La terre à bâtir, archéologie expérimentale et caractérisation des matériaux » (en collaboration avec F. Hourani, géomorphologue). UMR7041 ArScAn, équipe « Du village à l’état au Proche et Moyen-Orient », 2000-2012.

Mission archéologique des fouilles de Dja’de el Mughara, Syrie :

  • Etude de la toiture de la « maison brûlée Dja'de el Mughara (Syrie) 9è mil. av. n. e., 2007, 2009.

Développement de méthodes d’acquisition et d’enregistrement des données de terrain :

  • Akrotiri (Santorin, Grèce), programme sur convention internationale ERA17 du CNRS-Université d'Athènes, 1991-1992.
  • Mission archéologique de Tell Feres, Syrie (CNRS-MAEE), 2006.
  • Mission archéologique du Qara Dagh occidental, Kurdistan d’Irak (CNRS-IFPO), 2015.
  • “Agios Sozomenos Project-Chypre” (Department of Antiquities-Cyprus), 2014-2015.

INFORMATION SCIENTIFIQUE ET VALORISATION :

  • Membre du comité de rédaction de Paléorient (Maison Archéologie & Ethnologie, René-Ginouvès, Nanterre), 1999-2012.
  • Co-responsable du thème transversal 8 « Bâti et Habitat » (UMR7041 Archéologies et Sciences de l’Antiquité), 2003-2006.
  • Inscription du site de Khirokitia au patrimoine mondial de l’UNESCO, 1998.
  • Responsable scientifique du programme de reconstitution de maisons néolithiques à Khirokitia (Programme du Département des Antiquités de la République de Chypre), 1994-1996.
  • Responsable scientifique du programme de valorisation du site de Khirokitia (Programme du Département des Antiquités de la République de Chypre), depuis 2011.

ADMINISTRATION DE LA RECHERCHE ET EXPERTISE DES METIERS ITA DU CNRS :

Administration de la recherche :

  • Membre du Comité National du CNRS (Section. 31), 1991-1999.
  • Membre du Comité des Orientalismes du CNRS, 1991-1995.

Expertise des métiers ITA du CNRS :

  • Membre/présidente de jurys concours ITA, 1991-2012.
  • Responsable du groupe d’experts pour la révision des fiches d’emploi-type (archéologie), 1998-1999.
  • Membre élu de la commission administrative paritaire (CAP) pour les ingénieurs de recherche, 1999-2001.
  • Expert national nommé BAP D (IR), 2007-2008.
  • Membre de deux Comités de visite AERES, 2008.
  • Membre du Comité d’Orientation et de Suivi de l’Observatoire des Métiers du CNRS (COS de l’OMES), 2009-2011.
  • Co-auteur de l’étude « Entre savoirs et savoir-faire, compétences disciplinaires et compétences techniques, les métiers des ingénieurs et techniciens en sciences humaines et sociales », 2011-2012.

Mission archéologique française de Cap Andreas-Kastros (Chypre)

  • FRAEPMSHRG-MACAK
  • Collectivité
  • 1970-1973

L’ouverture en 1970 du chantier de Cap Andreas–Kastros a marqué la reprise des travaux sur le Néolithique précéramique de Chypre qui, depuis la fouille du site de Khirokitia par P. Dikaios dont la publication datait de 1953, n’avait fait l’objet d’aucune recherche sur le terrain. L’existence d’un Néolithique précéramique à Chypre posait plusieurs questions parmi lesquelles :

  • comment rendre compte des aspects originaux de cette culture et de son décalage culturel par rapport au continent ?
  • d’où procédait ce Néolithique qui était alors la plus ancienne manifestation connue d’une présence humaine sur l’île ?

Occupé au tournant des 7e-6e millénaires avant notre ère, le site du Cap Andreas est le seul site côtier fouillé de façon extensive. Ce petit village de pêcheurs néolithiques est logé dans un amphithéâtre naturel dominant la mer et offrant une superficie estimée à 1700 m2, dont seuls 250 m2 ont été explorés.
Doublement différent de Khirokitia par sa position géographique (à l’extrême pointe nord-est de l’île) et par son environnement (il est installé au bord de la mer), ce site, qui a livré l’image de la première exploitation marine côtière d’une zone vierge, a dévoilé un nouvel aspect du Néolithique précéramique : il est le seul site pour lequel toutes les ressources marines sont prioritaires et où les mammifères jouent un rôle secondaire.

Une brève campagne de reconnaissance en 1969, fut suivie de quatre campagnes (1970-1973) effectuées successivement dans le cadre des RCP 50 puis RCP 362 (Recherches Coopératives sur Programme : « Civilisations préhistoriques et protohistoriques du Proche-Orient asiatique »).
En 1974, l'invasion de Chypre par l'armée turque marque l'arrêt de l'exploration du site devenu inaccessible car situé dans la partie occupée par l'armée. Les recherches de la mission archéologique se portent alors sur le site de Khirokitia, gros village installé à plusieurs kilomètres du littoral au sud de l'île.

Le matériel issu des fouilles est déposé au Musée de Chypre à Nicosie. Deux campagnes d'étude du matériel ont été effectuées au Musée archéologique de Nicosie en 1975 et 1976.
Le site a été détruit par l’armée turque en 2005.

La publication des recherches à Cap Andreas Kastros a été assurée par la Direction Générale des Relations Culturelles du Ministère des affaires étrangères :
LE BRUN A, 1981. Un site néolithique précéramique en Chypre : Cap Andreas-Kastros. Paris : Editions ADPF (Recherche sur les grandes civilisations. Études néolithiques. Mémoire 5).

Les résultats des recherches à Cap Andreas Kastros ont également fait l'objet d'autres publications, notamment :
DAVIS S.J.M., 1989. Some more animal remains from the Aceramic Neolithic of Cyprus, in LE BRUN A. (éd.) Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1983-1986 : 189-221. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques, Mémoire 81).
DESSE J. et DESSE-BERSET N. 1994. Stratégies de pêche au 8e millénaire : les poissons du Cap Andreas – Kastros, in LE BRUN A. (éd.) Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1988-1991 : 335-60. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques).
CATALIOTTI J. 1994. La malacofaune marine du Cap Andreas – Kastros, in LE BRUN A. (éd.) Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1988-1991 : 361-92. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques).

Mission archéologique française de Khirokitia (Chypre)

  • FRAEPMSHRG-MAKH
  • Collectivité
  • 1977-2009

L’invasion de Chypre par l'armée turque en 1974 entraîna une réorientation des recherches archéologiques dans l’île. Les recherches de la mission archéologique se portèrent alors sur le site de Khirokitia, gros village néolithique installé à quelques kilomètres du littoral au sud de l'île.
Les objectifs restaient identiques : étudier le processus de néolithisation de l’île de Chypre par l‘analyse les traits caractéristiques du Néolithique précéramique et répondre à la question de son origine, mais dans un autre cadre, les deux établissements différant l’un de l’autre par leur position géographique, par leur environnement, par leur taille, par leur économie et par leur développement. A ces objectifs s’en ajoutaient également d’autres suscités par l’ampleur du site et concernant en premier lieu son inscription dans l’espace et l’organisation de l’établissement. Les fouilles entreprises en 1977, sous la direction d’Alain Le Brun et d’Odile Daune-Le Brun, furent achevées en 2009.
Site majeur du Néolithique précéramique récent, le village Néolithique de Khirokitia est situé dans le sud de l’île, à environ 6 km à vol d’oiseau du rivage actuel. Il est installé aux flancs d’une colline enserrée dans un des méandres de la rivière Maroni. Il couvre une superficie qui, lors de l’extension maximale de l’espace bâti, peut être estimée à environ 3 ha. Occupé du 7e millénaire au milieu du 6e millénaire avant notre ère, le site, après un abandon de près de mille ans, est réoccupé au 5e millénaire au cours du Néolithique Céramique ou « Culture de Sotira », avant d’être définitivement abandonné. De cette réoccupation du site il ne subsiste que les rares vestiges que l’érosion a épargnés.
Le site a été découvert en 1934 par l’archéologue chypriote P. Dikaios qui, de 1936 à 1946, en conduisit l’exploration. Une brève opération y fut entreprise en 1972 par le Département des Antiquités. 1976 marqua la reprise des travaux sur le site, d’abord par une opération conjointe CNRS (RCP 362) et British School of Archaeology in Jerusalem, puis de 1977 à 2009 par la Mission archéologique française de Khirokitia, CNRS/ MAEE (dir. A. Le Brun et O. Daune-Le Brun). Les campagnes de fouille et d’études ont été conduites dans le cadre de la RCP 476 (1977 à 1981), du CRA - URA 17 puis UPR 7537 (1983 à 1999) et enfin de l’UMR 7041 - Maison Archéologie & l’Ethnologie, René-Ginouvès (2000-2009).
Le site a été inscrit en 1998 par l’UNESCO au Patrimoine mondial de l’Humanité.
La richesse, la variété et la nouveauté de la documentation recueillie, qui s’appuie sur un cadre stratigraphique précis, permet une multiplicité d’approches : le développement du village, de son implantation, de son organisation spatiale et de son organisation sociale, l’environnement, les stratégies de subsistance ainsi que les techniques de construction et les différents artisanats.
L’intérêt de cette documentation est d’autant plus vif qu’elle illustre l’aboutissement d’un processus de colonisation dont on connaît maintenant sinon les tout premiers débuts, du moins une phase très ancienne. Pouvant ainsi être mise en perspective, elle constitue un point de référence à partir duquel il est possible de suivre l’élaboration du Néolithique précéramique chypriote avec ses spécificités propres, la mise en place des espèces cultivées, l’évolution de la faune, les transformations de l’environnement sous l’effet des impacts anthropiques et climatiques.
Les derniers travaux de terrain ont conduit à reconsidérer le développement du Néolithique précéramique récent de l’île. Les changements et continuités observés dans l’ensemble de la documentation sur la culture matérielle et l’environnement sont analysés à la lumière des évènements majeurs qui ont affecté le village, le plus important étant le déplacement et la redistribution de l’espace villageois vers la fin du 7e mil. av. J.C., une période marquée au Proche-Orient par le « 6.2 Climatic event ».
Ils ont également apporté de nouveaux indices d’une continuité entre les deux épisodes de la préhistoire chypriote, le Néolithique précéramique et le Néolithique céramique, qui suggèrent que loin d’avoir été complètement désertée, l’île semble être restée occupée, mais par une population qui apparemment a changé de style de vie, préférant de petites communautés plus mobiles et, par conséquent, archéologiquement moins facilement détectables.
Les résultats des campagnes effectuées entre 1977 et 1991 ont fait l’objet de trois monographies publiées par la Direction Générale des Relations Culturelles du Ministère des affaires étrangères :
LE BRUN A. (s.d), Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1977-1981. Paris : Edition Recherche sur les civilisations (Etudes néolithiques, Mémoire 41), 1984.
LE BRUN A. (s.d), Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre) 1983-1986. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques, Mémoire 81), 1989.
LE BRUN A. (s.d), Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre) 1988-1991. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques), 1994.
L’activité de l’équipe est désormais consacrée à l’analyse de ces données et à la publication des volumes 4 (en cours d’achèvement) à 6 de la série des Fouilles récentes à Khirokitia.
Le matériel archéologique a été déposé au Musée de Nicosie puis à partir de 1983, au Musée archéologique de Larnaca.

Girard-Farizy Catherine

  • FRAEPMSHRG-CD
  • Personne
  • 1947-1997

Formation universitaire
Certificats d'Ethnologie et d'Ethnologie Préhistorique, Sorbonne (1967).
Certificats de Géomorphologie (Institut de Géographie) et de Méthodologie Esthétique, Institut d'Art (1968).
Maîtrise spécialisée de Préhistoire (Panthéon-Sorbonne) et Licence es Lettres (1969).
Certificat d'Anthropologie, Université de Paris IV (1970).
Doctorat de Troisième cycle en archéologie sur le moustérien de la grotte du Renne à Arcy-sur-Cure (1971).

Carrière
Entrée au CNRS (1976).
Membre du laboratoire d'ethnologie préhistorique de l'Université de Paris I en tant qu'Attachée puis Chargée de Recherche (1976-1991).
Membre du laboratoire de préhistoire de l'Université des Sciences et Technologies de Lille en tant que Directrice de Recherche (1991-1997).

Activités de terrain
Fouilles à la grotte du Bison d'Arcy-sur-Cure sous la direction d'A. Leroi-Gourhan (1963).
Fouilles à la Quina sous la direction de G. Henri-Martin (1964-1965).
Fouilles à Escolives-Ste-Camille sous la direction de R. Kapps (1964).
Fouilles à Auvernier sous la direction d'A. Gallay 1965).
Fouilles à Pincevent sous la direction d'A. Leroi-Gourhan (1966-1976).
Fouille de sauvetage à Terra Amata sous la direction de H. de Lumley (1966).
Direction scientifique d'une fouille de sauvetage liée à des travaux autoroutiers (1967).
Participation aux fouilles de sépultures de la Direction des Antiquités Préhistoriques d'Ile-de-France (1974-1978).
Direction du chantier de fouilles de Mauran (Haute-Garonne), chantier école du Ministère de la Culture (1974-1981).
Direction du chantier de fouilles de Champlost, Yonne (1982-1983).

Seyrig Henri Arnold

  • FRAEPMSHRG-HAS
  • Personne
  • 1895-1973

Henri Arnold Seyrig est né le 10 novembre 1895 à Héricourt (Haute-Saône) et décédé le 21 janvier 1973 à Neuchâtel (Suisse).

  • Agrégé de grammaire (1922).
  • Membre de l'Ecole française d'Athènes (1922-1927).
  • Secrétaire général de l'Ecole française d'Athènes (1928-1929).
  • Directeur général des Antiquités de Syrie et du Liban sous le mandat français (1929-1941). Il organise les fouilles archéologiques du temple de Bêl à Palmyre, du Krak des Chevaliers et du sanctuaire d'Héliopolis à Baalbek.
  • Fondateur de l'Institut français d'archéologie du Proche-Orient (IFAPO) en 1946 et directeur jusqu'en 1967.
  • Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1952-1973).
  • Directeur des Musées de France (1960-1962).

"Cette carrière grecque et syrienne a fait de lui l’un des pères de l’archéologie du Proche-Orient. Il s’est particulièrement intéressé à la numismatique et a contribué à l’enrichissement des collections du cabinet des Médailles." http://www.institut-de-france.fr/fr/article/2055-colloque-henri-seyrig-1895-1973 (consulté le 27 mai 2020).

Will Ernest

  • FRAEPMSHRG-EW
  • Personne
  • 1913-1997

Ernest Will était spécialiste du Proche-Orient hellénistique et romain.

  • Élève de École normale supérieure après une licence à la faculté des Lettres de Strasbourg ; agrégation de Lettres classiques, 1933-1936.
  • Membre de l’École française d'Athènes, 1937-1939.
  • Professeur au lycée Thiers de Marseille puis assistant du doyen Ch. Dugas, 1940-1944.
  • Professeur au lycée Ampère de Lyon, 1945.
  • Premier pensionnaire à l'Institut français d'archéologie de Beyrouth, créé en 1946 sous la direction d'Henri Seyrig, 1946-1951.
  • Assistant de grec à la faculté des Lettres de l'université de Lille, 1951-1953.
  • Docteur ès Lettres, 1953.
  • Professeur de langue et littérature grecques et d'histoire de l'art et archéologie à la faculté des Lettres de l'université de Lille, 1953-1963.
  • Directeur des Antiquités historiques du Nord de la France, 1963-1968.
  • Professeur de langue et littérature grecques à l'université de Paris-Sorbonne, 1963-1970.
  • Professeur d'histoire de l'art et archéologie à l'université de Paris 1 Panthéon-Sorbonne (Institut d'art et d'archéologie).
  • Membre élu de l'Académie des Inscriptions et Belles-lettres, 1973.
  • Directeur de l'Institut français d'archéologie de Beyrouth qui devient en 1977 l'Institut français d'archéologie du Proche-Orient après la création de deux antennes à Damas (Syrie) et à Amman (Jordanie), 1973-1980.
  • Directeur de la revue " Syria ", 1978-1997.

Autres fonctions :
Membre du Conseil supérieur de la recherche archéologique ; membre de la Commission des fouilles du ministère des Affaires étrangères ; membre du comité de direction du Service d'architecture antique du CNRS ; membre résidant de la Société nationale des Antiquaires de France ; membre correspondant de la British Academy et du Deutches Archäologisches Institut de Berlin.

Distinctions :
Officier de la Légion d'honneur ; commandeur des Palmes académiques ; officier de l'Ordre des Arts et Lettres.

Résultats 141 à 160 sur 205