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Service des archives de la Maison des Sciences de l'Homme Mondes Expositions de la Maison René-Ginouvès, Archéologie et Ethnologie
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Les objets d'art scythe

Ce sont pour la plupart les éléments des harnachements des chevaux sacrifiés : guirlandes de pendeloques de cou ou de poitrail, ailes de mors, frontaux. Souvent ces guirlandes convergent de façon symétrique vers un élément central qui peut répéter le motif en détachant une partie en relief dans la troisième dimension. Ces ornements sont dorés à la feuille et étamés, mais l'étain a souvent disparu. Cependant, ce n'est qu'après les avoir dépouillés de l'or qui empâte la finesse du relief que l'on peut apprécier véritablement le travail des artistes.

Dans un intérieur domestique, un système traditionnel de chauffage

Auberge Furoën, dans le village de Daïsenji, Tottori.

A. Leroi-Gourhan visite le village de Daïsenji, Tottori, dans un coin d’une région montagnarde de l’ouest du Honshu. Il y tombe souvent de la neige et le couple va s’amuser à faire du ski. Ils prennent alors une chambre dans une auberge du style japonais, équipée par le chauffage traditionnel: le kotatsu.

La maison japonaise est bâtie à la façon estivale, sauf au Hokkaïdo. En hiver, on enlève une partie des tatamis (des carrés 90 cm de côté) et on installe un foyer à charbon de bois. Sur le foyer, un cadre en bois est monté, couvert ensuite par un futon carré ; ce système est finalement stabilisé par une planche qui, en outre, sert de table. On y boit du thé avec ses amis, et les familles prennent même leurs repas ordinaires sur cette planche, tout en mettant leurs jambes pliées sous le futon.
Le kotatsu est installé au centre de la salle ou de la chambre des hôtes, mais dans les salles de séjour, d’usage courant, il se trouve dans un coin de la pièce, souvent creusé profondément, ce qui permet de s’asseoir autour comme sur une chaise.

La tombe d'un prince scythe (Kazakhstan)

L'exposition a été conçue et réalisée par André Pelle à l'automne 2000. L'auteur des textes et des légendes est Henri-Paul Francfort.
Les tirages photographiques ont été réalisés par Martine Esline (MAE, UMS 844).

Texte d'introduction d'Henri-Paul Francfort
"La Maison René Ginouvès, propose une sélection de photographies qui rendent compte de manière succincte et imagée de l'opération de fouille de Berel' dans l'Altaï au Kazakhstan oriental. Cette opération a occupé la MAFAC (Mission Archéologique Française en Asie Centrale : CNRS, UMR 7041 et Ministère des Affaires Etrangères) entre 1997 et 2000, en partenariat avec l'institut d'Archéologie Margulan du Ministère de la Recherche de la République du Kazakhstan et le Centro Studi Ricerche Ligabue de Venise (Italie). La MAFAC a travaillé en Asie centrale de longues années en s'attachant d'abord à l'étude des populations anciennes sédentaires des oasis agricoles irriguées de l'âge du bronze et du fer en Afghanistan, au Tadjikistan et au Xinjiang (Chine). Ensuite est venu le monde de la steppe, et son immense richesse en art rupestre, les pétroglyphes, qui, comme les tombeaux, parsèment les territoires qui furent habités et parcourus dans le passé par des populations qui furent, du chalcolithique à l'âge du fer, d'abord agro-pastorales et peu mobiles, puis pastorales et nomades. C'est à la lecture des comptes-rendus des découvertes russes dans l'Altaï, et au cours des recherches de terrain effectuées dans le Taklamakan depuis le début des années 1990 que s'est formées l'idée de chercher des vestiges organiques, biologiques mais pas seulement. Pourquoi ? Parce que l'étude des artefacts et ecofacts sous leur unique aspect minéral (imputrescible) introduit des biais importants dans nos interprétations des sociétés anciennes. Toutes choses étant égales par ailleurs, il est aussi faux de se contenter des restes minéralisés, pour comprendre, que de limiter comme on le faisait jadis, l'archéologie à l'étude des beaux objets. On a beau gloser sur les « exportations invisibles » (comprendre organiques : laine, cuir, aliments etc.), de la Mésopotamie vers le plateau iranien en échange des minéraux, rien ne remplace les véritables données. Et de même pour ce qui concerne les analyses torturées de nécropoles effectuées pour tenter de démêler les parentés entre les morts et les hiérarchies sociales : l'imputrescible distord les données. Cette opération visait donc à être un test sur des terrains favorables accessibles en Asie centrale, ceux qui fournissent les matériaux desséchés (Taklamakan) et ceux qui les livrent congelés (Altaï). C'est donc d'une archéologie de l'organique et du biologique, bref d'une archéologie du périssable dont il est question. En arrière-plan s »élabore une évaluation des distorsions interprétatives introduites par leur défaut de prise en compte (les tombes du Taklamakan seraient, avec peu de poterie et moins de métal, considérées comme fort pauvres sans les tissus, les vêtements, les fourrures, les aliments, les objets en bois, etc.), ainsi qu'une amélioration des techniques de collecte de ces données. Archéologie également de la couleur et des arts du bois, du cuir, du textile, mais aussi des corps ornés, peints ou tatoués, aux coiffures tressées, nattées, etc. on comprend ainsi que la paléo-génétique humaine, qui exerce parfois de grands prestiges au service d'hypothèses ethno-linguistiques controuvées, mérite que l'on s'y intéresse, mais en même temps qu'à la parasitologie, la bactériologie, la virologie, et aussi à la génétique de ces micro-organismes eux-mêmes, qui ont vécu, se sont reproduits et ont aussi muté, comme l'o fait les gènes des animaux domestiques et sauvages, et ceux des plantes de ces sociétés. Le programme est vaste et ne concerne pas qu'une discipline. Pourtant, la richesse d'informations contenue dans les transits alimentaires et des déjections ne doit pas nous faire négliger les productions symboliques et artistiques les plus élaborées en matériaux périssables, si importantes pour ces sociétés. Les photographies d'André Pelle montrent bien que le bois sculpté peut être plus important à regarder que la feuille d'or qui le rehausse mais l'oblitère parfois."

Présence d'affiches pour une autre exposition réalisée à partir des photographies de M. Pelle. Cette exposition intitulée "Fouille d'un kourgane au Kazakhstan" a été présentée à l'université de Paris X Nanterre entre le 22 janvier et le 2 février 2001.

Vallée de la Bukhtarma

Cette vallée est connue de longue date. Elle offre le seul débouché de l'Altaï sur la steppe Kazakh. En outre, par un col, sa haute vallée permet de communiquer avec le plateau d'Ukok (2 500 m d'altitude).

La vallée est parsemée de nécropoles à kourganes de différentes époques. A Berel' même, le cimetière Scythe (Saka), a fait l'objet de quelques recherches avant notre travail. En 1865,le turcologue russe Radloff a ouvert le plus grand kourgane, y a découvert de maigres restes laissés par les pillards mais aussi 16 chevaux gelés, qui n'ont pas été étudiés et dont rien ne subsiste de nos jours, comme c'est le cas de tous les chevaux trouvés dans les kourganes de l'Altaï russe, sauf deux de Pazyryk qui sont conservés à l'Ermitage, imprégnés de produits de restauration et des morceaux de ceux d'Ukok à Novosibirsk. En 1958, Sorokin de l'Ermitage a repris la fouille du même kourgane et obtenu des informations architecturales sur la fosse et la chambre funéraire. A Ukok, en Russie, au début des années 1990, les archéologues de Novosibirsk ont fouillé des kourganes dont certains ont livré d'intéressants vestiges organiques gelés. La vallée de la Bukhtarma était donc potentiellement intéressante par la possibilité d'y trouver des tombes gardant des restes organiques gelés et des marques de ces grands échanges est-ouest qui ont parcouru les steppes avant l'arrivée des Grecs et des Han.

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