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Inventaires
Expositions de la Maison René-Ginouvès, Archéologie et Ethnologie
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Trois fêtes traditionnelles, Kyoto et ses environs

En 1938, à l’aide d’un photographe, Leroi-Gourhan prend des clichés sur verre de trois fêtes traditionnelles qui sont célébrées successivement :

le 19 juin - la fête du repiquage du riz à Mukomachi,
le 22 juin - la fête de la coupe des bambous au temple de Kurama,
le 17 juillet - la fête de Giön.
Les fêtes du repiquage continueront à s’effectuer partout dans l’archipel, jusque dans les années 50, mais elles disparaîtront par la suite, avec l’introduction de la machine à repiquer des pousses du riz. Au moment de la Guerre puis des désordres de l’après-guerre, la fête de Giön dut être interrompue. Depuis sa reprise, cette fête a tendance à être de plus en plus touristique et attire beaucoup de monde. La fête de la coupe des bambous garde, au contraire, encore une forme assez traditionnelle, grâce à une situation plus isolée.

Fouilles d'un kourgane gelé sur le site de Berel'

Cette fouille s'est déroulée sur le terrain en trois étapes : une reconnaissance et prise de températures pour sélectionner le Kourgane à fouiller ; une première campagne pour en sonder le potentiel, en particulier pour ce qui concerne la lentille de glace et les matières organiques qu'il pouvait recéler ; une troisième et dernière campagne au cours de laquelle il était indispensable de tout vider, sans la moindre possibilité de s'arrêter en cours d'opération. Pour maintenir la chaîne du froid, il a fallu parfois renoncer à la fouille classique et programmer une fouille en différé en découpant des blocs gelés à conserver au froid. Sur place il était nécessaire tantôt de garder le froid ou au contraire tantôt de dégeler pour ramollir, mais aussi d'humidifier le bois qui séchait vite, de prélever et nettoyer puis mettre au froid certains objets et fragments corporels, d'échantillonner et de tout relever aussi précisément que possible.

Fouilles des blocs gelés à Almaty

Cette préparation, en janvier-février 2000, avait pour but de fouiller les blocs afin de séparer les artefacts et les matériaux organiques et de préparer la suite des opérations :

  • Nettoyage et restauration des objets de bois, cuir, métal, textile, corne etc.
  • Analyses biologiques de toutes sortes sur les corps humains et équins convenablement étudiés et échantillonnés.
  • Reconstitution, encore en cours à l'aide des relevés précis, de chaque cheval avec l'ensemble de son harnachement, tel qu'il a été retrouvé, tel qu'il avait été déposé, tel, enfin, qu'il avait pu se présenter vivant.
  • Mêmes opérations pour les corps humains et leurs vêtements, parures etc : on a pu apprendre qu'ils avaient été victimes de parasitoses et d'autres maladies, que l'homme était mort d'un coup de pic d'arme porté sur le crâne, qu'il avait été partiellement trépané, puis émusclé, éviscéré, embaumé puis recousu avant d'être inhumé.

L'architecture rurale

Villages de paysans et de pêcheurs de l’île de Sado, Niïgata et champs autour du lac de Norjiri ( nord du département de Nagano ).

Lors du séjour d’André Leroi-Gourhan, le Japon est encore un pays en voie de développement : la base de son économie repose sur l’agriculture alors, qu’au bord de la mer, la pêche constitue une partie importante de la vie des villageois. En dehors des vues générales des hameaux ruraux, les photos de détails sont très caractéristiques de la vision d’André Leroi-Gourhan, indispensable à la technologie comparée.

Dans un village agricole, les toits sont faits de chaume. Autrefois en paille du riz, ils sont plus souvent, vers 1937 en paille de blé. Le chaume a, de nos jours, presque complètement disparu, avec le changement des façons à récolter et le remplacement des faucilles par des machines. Dans les villages de pêcheurs où l’on récolte pas de chaume, les toits sont constitués, par exemple, de planches de bois assujettis par des pierres.

Les costumes

Vers 1937, les Japonais s’habillent usuellement à la façon traditionnelle, avec un kimono. Ce costume caractérise remarquablement le peuple japonais. La différence entre les habits officiels et de travail est importante. Les quelques exemples de vêtements présentés ici appartiennent aux femmes, qui ont en conservé la tradition plus longtemps que les hommes, même après la guerre deuxième mondiale.
En grande tenue, leur kimono ainsi que leur ceinture, généralement en soie, sont plus décoratifs, plus brillants, multicolores. Les vêtements pour les travaux des champs, faits en coton, permettent mieux les mouvements. Les paysannes portent une sorte de pantalon: le mompé. Les chapeaux de paille, en cône évasé, protègent leur tête des coups de soleil et des serviettes toutes blanches cachent presque complètement leur visage, remplaçant parfois leurs chapeaux. Leurs pieds nus sont chaussés d’une paire de sandales, faites en paille du riz.

Les couleurs d'Alexandrie (Egypte)

L'exposition, les textes et les photographies ont été réalisés par André Pelle (MAE, UMS 844) durant l'été 2001.

Texte d'introduction d'André Pelle
"L'oeil s'adapte et, hélas ! notre regard s'habitue. Loin des interminables ciels nuageux du Nord de la France, Alexandrie est faite d'ombre et de lumière. Peu importe le quartier, d'Anfushi à Kom el Chougafa, ou de Kom el Dikka à Shatbi el Bahr, des milliers d'images hautes en couleurs, mais temporellement éphémères, existent de par l'éclat que leur donne le soleil à telle ou telle heure de la journée. Remontez la même rue quelques heures plus tard, d'autres images existeront dans un faisceau de lumière et les précédentes, devenues plus ternes à l'ombre, sembleront disparues.

Comment cadrer ?
Sur cette image du vieux port, juste là où furent le Phare ou autres palais engloutis de Cléopâtre, trois vues semblent maintenant s’offrir à notre regard : ici, c’est un panorama du port sur fond de ville ; puis là, une image « plus ethnographique » représentant un jeune pêcheur. L'autre image en bas à gauche, avec un cadrage serré sur une barque multicolore, relève d'un autre regard, celui où la fonction de l’objet ne nous importe plus et où l’objet même n’est plus notre centre principal d'intérêt.
L'image fonctionne par une association de couleurs vives, primaires, bleu, jaune, rouge... Ainsi que par un entrelacement de droites et de courbes. Ici les couleurs s'opposent. Ailleurs plus loin dans la ville ou très proches de vous, des tons monochromes se confondent dans une composition spontanée d'objets. C'est cette Alexandrie qu'à chaque retour je retrouve, mais n'ai-je pas la chance d'avoir un œil toujours neuf."

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