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Chrono

Lettres, courriels, télécopies.
Absence de documents pour les années 1990-1992, 1994 et 2007.

Direction du Réseau national des Maisons des sciences de l'Homme

  • RMSH
  • Fonds
  • 1999-2008

Les Maisons de Sciences de l'Homme (MSH) regroupent sur un même lieu des moyens de recherche et des laboratoires comprenant des chercheurs issus de l'Université et du CNRS, appartenant à des disciplines différentes relevant des Sciences de l'Homme et de la Société (SHS), susceptibles de s'engager conjointement sur des programmes de recherche et ayant une forte ambition d'ouverture à la coopération internationale.
Principalement constitué dans les années 1990 et 2000 sous l'impulsion du Ministère de la Recherche, le réseau comprend aujourd'hui 21 maisons, réparties sur l'ensemble du territoire national. Il s'est doté d'une charte dont le respect est garanti par les avis de son conseil scientifique.
Depuis le 16 février 2006, les MSH sont associées au sein d'un Groupement d'Intérêt Scientifique (GIS). L'organisation du GIS se décompose en quatre grandes entités : un Comité directeur, un Président du Comité directeur, un Bureau du Comité directeur et un Conseil scientifique. Un Secrétariat général assiste le président dans l'accomplissement de toutes les tâches qui sont les siennes.
Par ailleurs, des "réunions métiers" ont lieu régulièrement entre les chargés de communication, les secrétaires généraux, les informaticiens et les responsables des relations internationales de chaque MSH.
Repères chronologiques :
1999-2002. Financement du réseau dans le cadre de l'Action concertée incitative (ACI) "Réseau des MSH" du Fonds national pour la science (FNS).
5 juin 2000. Adoption de la Charte des Maisons des sciences de l'Homme.
9 août 2001. Signature de la convention de partenariat officialisant l'existence du réseau avec le CNRS, le ministère de l'Enseignement supérieur et de la Recherche, les maisons et les universités.
2002-2004. Intégration de l'ACI "Réseau des MSH" dans l'ACI "Terrains, techniques, théories (TTT). Travail interdisciplinaire en sciences humaines et sociales".
16 février 2006. Signature de la convention constitutive du Groupement d'intérêt scientifique (GIS) " Réseau national des Maisons des sciences de l'Homme ".

Directeurs du Réseau national des Maisons des sciences de l'Homme :
1999-2001. Maurice Garden, directeur de l'ACI "Réseau des MSH", et Claire Gérard, responsable du Réseau.
2001-2005. Pierre Rouillard, Président du conseil des directeurs des Maisons des sciences de l'Homme, et Jacques Commaille, Président du conseil d'orientation stratégique du Réseau national des Maisons des sciences de l'Homme.
2006-2010. Serge Wolikow, Président du GIS Réseau national des Maisons des sciences de l'Homme.
Depuis 2010. Michel Audiffren, Président du GIS Réseau national des Maisons des sciences de l'Homme.

Rouillard Pierre

AREA IV

Demandes de subventions (au ministère des Affaires étrangères, à la région Ile-de-France, à l’Agence nationale pour la recherche), lettres, budgets, états financiers, documents relatifs aux missions, documents relatifs au personnel, factures.

Co-organisation du colloque "Les cistes de Chamblandes et la place des coffres dans les pratiques funéraires du Néolithique moyen occidental", Lausanne (Suisse), (12-13 mai 2006).

Philippe Chambon a organisé le colloque avec P. Moinat. Il a fait une communication intitulée "Des Chamblandes au centre de la France ? ". Puis il a co-dirigé avec P. Moinat la publication des actes en 2007.

Lettres, circulaires, programme, affiche, demande de subvention, fichiers des logos, listes des intervenants, listes d'adresses, budgets, textes et résumés des communications, textes et illustrations préliminaires de publication, discours.

Relations avec les chercheurs et les institutions partenaires

Autorisations de fouilles, inventaires de matériel archéologique, listes de dépôts de matériel archéologique, autorisations de prêt d'objets, projets et rapports scientifiques, lettres, courriels, télécopies, circulaires, télégrammes, invitations, listes des membres de la mission, Curriculum Vitae, attestations, fiches de sécurité du Département des antiquités de Jordanie, formulaires de prêt de véhicule, autorisations de conduite.

Présence d'un texte intitulé "Convention de numérotation des unités stratigraphiques et des objets" (1999).
Présence de l'accord entre l'IFAPO, l'Institut d'archéologie et d'anthropologie de l'Université du Yarmouk et le Département des antiquités de Jordanie pour la fouille conjointe du site (1991).
Présence de quelques documents financiers.
Absence de documents pour l'année 2007.
Liste des partenaires jointe aux dossiers.

FV459. Années 1983-1992
FV460. Années 1993-1998.
FV461. Années 1999-2008.

Fouilles et prospections

  • SC10/1-SC10/4, SC15/1-SC15/2, SC16-SC19, SC25-SC28, SC35-SC42, SC45/1-SC45/2, SC46, SC47/1-SC47/3, SC48-SC57, SC60-SC61, SC63-SC66, SC67/1-SC67/3, SC70/1-SC70/8, SC71/1-SC71/2, SC72/1-SC72/3, SC73/1-SC73/11, SC75/1-SC75/2, SC75/3/1-SC75/3/2, SC75/4-SC75/7, SC76/1-SC76/4, SC77/1, SC77/2/1-SC77/2/3, SC77/3-SC77/5, SC78/1/1-SC78/1/2, SC78/2, SC80-SC81, SC85-SC86, SC90, SC91/1-SC91/5, SC92-SC94, SC100-SC106, SC107/1-SC107/10, SC110/1-SC110/9, SC120, SC121/1-SC121/11, SC122, SC125/1-SC125/3, SC126/1-SC126/22, SC127-SC130, SC140-SC144, SC150-SC152, SC153/1-SC153/28, SC154-SC156, SC158-SC161, SC162/1-SC162/2, SC163-SC166, SC170/1-SC204/10/3, SC210-SC211, SC212/1-SC212/13, SC213
  • Série organique
  • 1945-2008
  • Fait partie de Serge Cleuziou. Du village à l'Etat au Proche- et Moyen-Orient

Gontsy (Ukraine), un site à cabanes en os de mammouths du paléolithique supérieur récents

L'exposition a été conçue et réalisée par Martine Esline (MAE, UMS 844) au cours du printemps 2008. Les photographies ont été prises par la Mission Archéologique de Gontsy. Les auteurs des textes et légendes sont François Djindjian et Lioudmila Iakovleva (UMR 7041, Equipe Archéologie de l'Asie centrale).

Texte d'introduction de François Djindjian et Lioudmila Iakovleva
"Le site de Gontsy est le premier site paléolithique reconnu en Europe orientale en 1871, dont la découverte revient à G.S. Kyriakov et à F.I. Kaminski. Les anciennes fouilles ont été de durée et d’ampleur limitée (Kaminski, 1873; Guelvig, 1904-1906; Scherbakivski, 1914-1916 ; Levitski, 1935 ; Sergin, 1977-1981) et ont laissé plus de la moitié du site intact. La reprise de fouilles programmées à grande échelle s’est faite en 1993 par une équipe dirigée par L. Iakovleva & F. Djindjian dans le cadre d’une collaboration entre l’Institut d’Archéologie de l’Académie des Sciences d’Ukraine et le CNRS UMR 7041 Arscan (Equipe Asie centrale). De nombreux spécialistes participent aux études scientifiques, notamment de France (CNRS, Université de Paris 1, INRAP) de l’Ukraine (Institut d’Archéologie NAS Ukraine, Université Nationale à Kiev) et de Russie (Institut de Paléontologie RAS de Moscou).
Le site de Gontsy fait partie de la douzaine de sites connus d’Europe orientale dans le bassin moyen et supérieur du Dniepr (Ukraine et Russie) avec des cabanes en os de mammouths datés du Paléolithique supérieur récent entre 15 000 et 14 000 BP. Les autres sites à cabanes en os de mammouths, fouillés depuis la fin du XIX° siècles, ont été étudiés et publiés (Kiev-Kirilovskaia, Mézine, Mejiriche, Dobranichevka, Timonovka, Elisseevichi, Ioudinovo, etc.). Mais le site de Gontsy est exceptionnel parce qu’il fournit la clé de la compréhension totale d’un site (avec ses différentes zones et pas seulement les cabanes), plusieurs cabanes (cinq structures d’habitat dont trois en cours d’étude) et les fameuses zones d’accumulations d’ossements de mammouths fortement anthropisées.

Le site paléolithique de Gontsy est situé en Ukraine, près de Lubny, dans la vallée de l’Udaï, affluent de la Soula, qui rejoint le Dniepr moyen. Il est situé à vingt mètres environ au-dessus du lit actuel de l’Udaï, sur un versant orienté nord, sur un promontoire découpé par les lits d’un système de ravines qui descendent du plateau. A Gontsy, la totalité d’un camp de chasseurs-cueilleurs paléolithique est présent et entièrement conservé, et dont les fouilles ont permis, pour la première fois, une reconstitution globale :
• La zone des habitations avec ses structures (cabanes) en os de mammouths et leur cercle de fosses de stockage,
• Les zones d’activités avec les foyers et les distributions spatiales de supports et d’outils en silex, d’outils en bois de renne, en os et en ivoire, de blocs de colorants, de tâches d’ocre de différentes couleurs, de tests de coquillages, de fragments osseux et d’ivoire, qui révèlent les restes d’activités de la taille du silex, du travail des matières osseuses et du bois végétal, du tannage des peaux, de la préparation des colorants et de la fabrication d’outils en silex et en matières dures animales.
• Les zones de rejet et les dépotoirs constitués de vidanges cendreuses de foyers et de rejets de débitage de silex,
• Les zones de boucherie d’animaux amenés entiers dans le site, surtout des rennes et des animaux à fourrure (carnivores, lièvre, marmotte),
• La zone d’accumulation d’ossements de mammouths au fond et sur les bords des paléoravines, qui contiennent de très nombreux ossements de mammouths, mais aussi de rennes, de bisons, d'animaux à fourrure, trouvés mêlés à des outils en silex, en os et en ivoire ainsi qu’à des vestiges de foyers lessivés.
Des échantillons, confiés, pour des datations 14C AMS, au laboratoire d'Oxford (U.K), ont fourni onze dates entre 14 670 BP et 14 110 BP.
La site de Gontsy apparaît comme un habitat semi-sédentaire, saisonnier de longue durée, à partir duquel ont eu lieu de nombreux déplacements rayonnants pour l’approvisionnement en matières premières, les chasses spécialisées ou pour les échanges nécessaires à la vie du groupe.

Fouilles (1993-2007) de L. Iakovleva (Institut d’Archéologie de l’Académie Nationale des Science d’Ukraine) & F. Djindjian (Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne & CNRS UMR 7041 ArScAn)
Le programme Gontsy a reçu le soutien financier du Ministère des Affaires Etrangères, dans le cadre des fouilles archéologiques françaises à l’étranger, sans interruption depuis 1994 (programme n°240), et à travers le programme PAI DNIPRO n°09862VJ, du Ministère de la recherche à travers le programme ECONET n°10148QD, de l’Institut d’Archéologie à Kiev, de l’ambassade de France en Ukraine et de plusieurs mécénats (notamment l’association « Archéologies d’Eurasie »)."

L'équipe scientifique
Lioudmila Iakovleva (Directeur de recherches à l’Institut d’Archéologie à Kiev, Ukraine)
François Djindjian(Professeur associé Université de Paris 1 et CNRS UMR 7041 Arscan)
Valera Tsibrik (Responsable technique),
Stéphane Konik (Géologue, INRAP France), en charge des études géomorphologiques,
Jeanna Matviichina (Pédologue, Institut de Géologie, Directeur du département de pédologie), en charge des études géologiques et pédologiques
Evgeni Mashenko (Paléontologue, Institut de Paléontologie, Moscou, Russie), en charge de l’étude des accumulations d’ossements de mammouths,
Anne Marie Moigne (Archéozoologue, maître de conférences au Muséum d’Histoire Naturelle,), en charge de l’étude des mammifères,
Galina Sapozhnikova (Tracéologue, Institut d’Archéologie, Odessa), en charge des études tracéologiques,
Sergei Ryzhov (Maître de conférences, Université Taras Schevchenko à Kiev) en charge de la recherche des gîtes de matières premières,
Sophie Grégoire (Centre européen de recherches préhistoriques de Tautavel, France), en charge de la caractérisation des matières premières,
Alexandra Pakharieva, doctorante en co-tutelle entre l’Université Taras Schevchenko à Kiev et l’Université de Paris 1, en charge des études sur l’industrie osseuse, Laboratoire d’Oxford, en charge des datations 14C AMS.

Le site de Gontsy dans son contexte géomorphologique et stratigraphique

Une grande coupe de plus de 20 mètres de puissance a été réalisée au sommet de la grande ravine et a fourni une séquence climatique de plus de 200 000 ans. La stratigraphie, au niveau du site, a révélé la présence de deux niveaux archéologiques, situés sous une épaisse couche de loess, à partir d'une profondeur de 3 mètres : le niveau inférieur, correspond à la construction de l’habitat sur le promontoire et à l’exploitation de l’accumulation d’ossements de la ravine. Le niveau supérieur, correspond à une réoccupation du site, quand les ravines étaient déjà comblées. Depuis 1999, les décapages sont effectués des hangars métalliques de dimensions 15 m x 12 m, Le hangar n°1 est localisé sur le promontoire où sont situés les structures d’habitats, les fosses et les zones d’activités. Le hangar n°2 est situé au dessus d’une paléoravine contenant des accumulations d’ossements de mammouths. Les niveaux archéologiques, décapés, sont laissés en place et protégés sous les hangars. En Octobre 2007, la construction d’un troisième hangar a été lancée, en extension du hangar n°1, pour permettre le décapage de deux nouvelles structures d’habitat découvertes en 2006.

Structures d’habitat et zones d’activités

L’habitat est organisé autour de plusieurs structures en os et en défenses de mammouths : de grandes cabanes ovalaires (comme la structure n°1, de 6 m de diamètre), de petites cabanes (comme la structure n°2 de 3m x 1,80 m). Des fosses ont été creusées profondément autour des cabanes (9 fosses autour de la structure n°1). Leur rôle est multiple : fournir du loess pour la construction des parois des cabanes, stocker les aliments dans le fond toujours gelé de la fosse, servir de réserve d’ossements, principalement de mammouth ou de dépotoir. De vastes zones d’activités autour de foyers s’étendent entre les structures d’habitat, où l’on retrouve des outils en silex (grattoirs, burins, pièces et pointes à dos), des outils en matière dure animale (sagaie en ivoire, pic sur extrémité de défense, hachereau sur omoplate de mammouth, marteau en bois de renne, alêne en os de lièvre et aiguille à chas en ivoire). Colorants (nappe, blocs, foyers) et coquillages sont très abondants. Les objets d'art et les parures sont également présents. La faune chassée inventoriée pour la première fois par I.G. Pidoplichko comprend le mammouth dominant, le renne, le bison, le cheval, le lièvre, la marmotte et les carnivores à fourrure : le renard bleu, le loup, le lynx, le glouton, l’ours brun. Les fouilles actuelles ont permis d’ajouter à cette liste, le bœuf musqué et le rhinocéros laineux.

01. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Rachel, Café La Vielleuse , Belleville

Rachel dès les premières prises de vues étudie ses poses. Ici, elle a volontairement approché le bouquet de roses de son visage pour la prise de vues. Les photos réalisées ne doivent montrer qu'une « image positive », celle d'un moment de convivialité, de bonne santé. La coquetterie, toujours soignée pour ces sorties (en tout cas en ce qui concerne le choix des ornements), doit aussi apparaître dans la composition de l'image, car elle représente ici, un élément essentiel dans la valorisation de la personne.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

03. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Marta, Café La Vielleuse, Belleville

Marta devint tout de suite ma meilleure « cliente ». Lors de mes visites, elle acceptait, avec enthousiasme, toutes les photos prises, posées ou non, et réclamait constamment de nouvelles prises de vues. J'ai calculé, qu'à la fin de mes années de recherche sur le terrain, elle avait dû collectionner ainsi environ cent cinquante portraits d'elle-même.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

05. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Café La Vielleuse, Belleville

La vitrine du café est investie systématiquement par ces habituées. Dès le début de l'enquête, j'ai pu remarquer qu'au sein de ce groupe de femmes, « être vues », et « voir » représentent des motivations essentielles de ces rendez-vous quotidiens. Le choix des places occupées, les manières de poser devant l'appareil photo (comme celle adoptée par Marta au premier plan), ajoutent à ce plaisir d'auto-mise-en-scène.
Mais ces clientes, formant un cercle autour de deux, trois, quatre tables, sont, la plupart du temps, installées dos à la vitre ; rares sont les regards dirigés vers la rue. Les jeux de représentation sont destinés essentiellement au plus proche public (les voisines de table), ou à celui constitué par les autres groupes de femmes installés dans le café. Si parfois elles se tournent vers l'extérieur, c'est pour remarquer la venue d'une personne reconnue. Avant son entrée « en scène », dans le café, celle-ci fera l'objet de commentaires (concernant sa santé, ses enfants), ou de médisances, selon les dernières nouvelles et le type de relation entretenue avec elle.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

09. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Sefer Torah, fête Hanoukkah dite des lumières

Toucher des mains le Sefer Torah (objet cylindrique en bois contenant les textes sacrés), lui adresser des baisers représentent un rite qui tient une place centrale dans la plupart des cérémonies que j'observerai par la suite.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

11. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Entrée en transe, Rebarbya

On peut observer fréquemment lors de ces rencontres des manifestations d'états de transe. Au son de l'instrument à vent la ghaîta ou des kralet (crotales en fer), plusieurs participantes sont entraînées sur la piste de danse par des rythmes musicaux répétitifs dans une série de mouvements qui, peu à peu, s‘amplifient, s'accélèrent.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

12. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Transe, Rebaybia

Cette série montre le lien très étroit existant entre danse, musique et transe. Selon les témoignages il s'agissait bien de transes de possession associées à une croyance religieuse populaire en les djnoun ou djinn, sortes de génies. Cette croyance est encore très répandue au Maghreb et ses origines, selon Gilbert Rouget, remonteraient à l'époque préislamique.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

17. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. La coupe du poisson par les jeunes mariés, Paris XIXe

Pèlerinage : retour au pays d'origine
Le pèlerinage de Lag ba-Omer (en hébreu Lag signifie 33), correspond à la période appelée Omer , commençant le deuxième jour de la Pessah1 (jour de la première gerbe d'orge offerte à Dieu), et s'achevant le trente troisième jour de l'Omer selon les Juifs tunisiens (correspondant au 18 du mois de Iyyar du calendrier judaïque). Ce jour-là qui correspond à la fête célébrant la fin d'une épidémie au cours du soulèvement des Juifs contre Rome (132-135), a lieu une célébration très importante pour ces femmes, celle du rabbin saint Rabbi Shimon Bar Yochaï. Les cérémonies ont lieu pendant la Hilloulah (commémoration de la mort d'un rabbin saint, de la montée de son âme). La date précise du décès de la plupart de ces personnages appelés les saddiqim étant souvent inconnue on les célèbre lors de la Hilloulah de Lag ba-Omer ou pendant les mois d' Elul ou de Tishri du calendrier judaïque. Cette fête contribue chaque année à perpétuer les croyances populaires judéo-tunisiennes, véhiculées jusqu'à nos jours à travers diverses légendes de source orale qui motivent le déplacement de nombreux touristes vers la Tunisie et vers Israël. Rabbi Shimon Bar Yohaï est considéré comme le commentateur, l'inspirateur ou l'auteur du Sépher du Zohar, le "livre des splendeurs". C'est pour les kabbalistiques un ouvrage primordial de la mystique juive et particulièrement pour les Juifs du Maghreb.
Un grand nombre de Juives tunisiennes résidant en France s'organisent pour participer au pèlerinage dans le Sud tunisien en qualité de touristes découvrant parfois pour la première fois cette région de Tunisie éloignée de leur ville natale. C'est une manière de se relier à leur pays d'origine en prenant en compte la dimension religieuse de ce retour.

Lors de ces invitations à participer à des événements familiaux, j'ai pu découvrir une coutume tunisienne d'origine rurale, plutôt rare de nos jours, m'a-t-on expliqué. Il s'agit de réunir toute la famille autour d'un grand repas, quelques jours après un mariage. Un poisson cru spécialement préparé pour l'occasion est alors apporté aux jeunes mariés. On leur donne deux couteaux. La femme arrive aisément à trancher l'animal, tandis que le mari peine : la coutume veut qu'il ne puisse pas y arriver. Un petit morceau de bois a été préalablement placé (par une sœur du mari) à l'endroit où l'homme doit couper la tête du poisson. Cette scène a pour fonction de marquer symboliquement la suprématie de la femme dans sa maison. La maison est ainsi, au Maghreb, un lieu essentiellement féminin.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

18. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Début du pèlerinage face à l'entrée de la synagogue, île de Djerba, Tunisie

Le pèlerinage prend aussi la forme d'un départ organisé pour personnes âgées. La motivation religieuse n'exclut pas des motifs plus profanes que l'observation du pèlerinage révélera. Le tourisme religieux par l'infrastructure commerciale qu'il suppose fait partie intégrante de l'industrie du tourisme.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

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