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16. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. La coupe du poisson par les jeunes mariés, Paris XIXe

Lors de ces invitations à participer à des événements familiaux, j'ai pu découvrir une coutume tunisienne d'origine rurale, plutôt rare de nos jours, m'a-t-on expliqué. Il s'agit de réunir toute la famille autour d'un grand repas, quelques jours après un mariage. Un poisson cru spécialement préparé pour l'occasion est alors apporté aux jeunes mariés. On leur donne deux couteaux. La femme arrive aisément à trancher l'animal, tandis que le mari peine : la coutume veut qu'il ne puisse pas y arriver. Un petit morceau de bois a été préalablement placé (par une sœur du mari) à l'endroit où l'homme doit couper la tête du poisson. Cette scène a pour fonction de marquer symboliquement la suprématie de la femme dans sa maison. La maison est ainsi, au Maghreb, un lieu essentiellement féminin.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

22. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Grotte de la Ghriba, île de Djerba, Tunisie

Cette pèlerine s'était écriée : « La Ghriba m'a guérie du cancer ! Je n'avais plus de cheveux ! Je suis venue faire un vœu l'année dernière au dernier pèlerinage et maintenant je suis guérie ! » (elle embrasse les parois). « J'ai retrouvé mes cheveux ! » Ce rituel spécifiquement féminin est un élément important de la religiosité des femmes du milieu étudié. Il illustre bien leur rapport au religieux : quête du miraculeux, offrandes et demandes à une femme légendaire - La Ghriba -, qui a souffert dans sa vie, et qui peut donc les comprendre. Elles peuvent venir lui raconter leurs souffrances physiques et morales et exprimer une forte intensité émotionnelle.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

29. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Quartier Hafsia, Tunis

Toutes les pèlerines ne font pas le choix de revoir leur ville natale. Mais certaines profitent de ce déplacement pour revenir à Tunis dans le quartier Hafsia où elles vécurent. Maurice Halbwachs note : « Ainsi, quand nous revenons en ville où nous avons été précédemment, ce que nous percevons nous aide à reconstituer un tableau dont bien des parties étaient oubliées ».
L'auteur de la photographie est S. Conord.

Gontsy (Ukraine), un site à cabanes en os de mammouths du paléolithique supérieur récents

L'exposition a été conçue et réalisée par Martine Esline (MAE, UMS 844) au cours du printemps 2008. Les photographies ont été prises par la Mission Archéologique de Gontsy. Les auteurs des textes et légendes sont François Djindjian et Lioudmila Iakovleva (UMR 7041, Equipe Archéologie de l'Asie centrale).

Texte d'introduction de François Djindjian et Lioudmila Iakovleva
"Le site de Gontsy est le premier site paléolithique reconnu en Europe orientale en 1871, dont la découverte revient à G.S. Kyriakov et à F.I. Kaminski. Les anciennes fouilles ont été de durée et d’ampleur limitée (Kaminski, 1873; Guelvig, 1904-1906; Scherbakivski, 1914-1916 ; Levitski, 1935 ; Sergin, 1977-1981) et ont laissé plus de la moitié du site intact. La reprise de fouilles programmées à grande échelle s’est faite en 1993 par une équipe dirigée par L. Iakovleva & F. Djindjian dans le cadre d’une collaboration entre l’Institut d’Archéologie de l’Académie des Sciences d’Ukraine et le CNRS UMR 7041 Arscan (Equipe Asie centrale). De nombreux spécialistes participent aux études scientifiques, notamment de France (CNRS, Université de Paris 1, INRAP) de l’Ukraine (Institut d’Archéologie NAS Ukraine, Université Nationale à Kiev) et de Russie (Institut de Paléontologie RAS de Moscou).
Le site de Gontsy fait partie de la douzaine de sites connus d’Europe orientale dans le bassin moyen et supérieur du Dniepr (Ukraine et Russie) avec des cabanes en os de mammouths datés du Paléolithique supérieur récent entre 15 000 et 14 000 BP. Les autres sites à cabanes en os de mammouths, fouillés depuis la fin du XIX° siècles, ont été étudiés et publiés (Kiev-Kirilovskaia, Mézine, Mejiriche, Dobranichevka, Timonovka, Elisseevichi, Ioudinovo, etc.). Mais le site de Gontsy est exceptionnel parce qu’il fournit la clé de la compréhension totale d’un site (avec ses différentes zones et pas seulement les cabanes), plusieurs cabanes (cinq structures d’habitat dont trois en cours d’étude) et les fameuses zones d’accumulations d’ossements de mammouths fortement anthropisées.

Le site paléolithique de Gontsy est situé en Ukraine, près de Lubny, dans la vallée de l’Udaï, affluent de la Soula, qui rejoint le Dniepr moyen. Il est situé à vingt mètres environ au-dessus du lit actuel de l’Udaï, sur un versant orienté nord, sur un promontoire découpé par les lits d’un système de ravines qui descendent du plateau. A Gontsy, la totalité d’un camp de chasseurs-cueilleurs paléolithique est présent et entièrement conservé, et dont les fouilles ont permis, pour la première fois, une reconstitution globale :
• La zone des habitations avec ses structures (cabanes) en os de mammouths et leur cercle de fosses de stockage,
• Les zones d’activités avec les foyers et les distributions spatiales de supports et d’outils en silex, d’outils en bois de renne, en os et en ivoire, de blocs de colorants, de tâches d’ocre de différentes couleurs, de tests de coquillages, de fragments osseux et d’ivoire, qui révèlent les restes d’activités de la taille du silex, du travail des matières osseuses et du bois végétal, du tannage des peaux, de la préparation des colorants et de la fabrication d’outils en silex et en matières dures animales.
• Les zones de rejet et les dépotoirs constitués de vidanges cendreuses de foyers et de rejets de débitage de silex,
• Les zones de boucherie d’animaux amenés entiers dans le site, surtout des rennes et des animaux à fourrure (carnivores, lièvre, marmotte),
• La zone d’accumulation d’ossements de mammouths au fond et sur les bords des paléoravines, qui contiennent de très nombreux ossements de mammouths, mais aussi de rennes, de bisons, d'animaux à fourrure, trouvés mêlés à des outils en silex, en os et en ivoire ainsi qu’à des vestiges de foyers lessivés.
Des échantillons, confiés, pour des datations 14C AMS, au laboratoire d'Oxford (U.K), ont fourni onze dates entre 14 670 BP et 14 110 BP.
La site de Gontsy apparaît comme un habitat semi-sédentaire, saisonnier de longue durée, à partir duquel ont eu lieu de nombreux déplacements rayonnants pour l’approvisionnement en matières premières, les chasses spécialisées ou pour les échanges nécessaires à la vie du groupe.

Fouilles (1993-2007) de L. Iakovleva (Institut d’Archéologie de l’Académie Nationale des Science d’Ukraine) & F. Djindjian (Université de Paris 1-Panthéon-Sorbonne & CNRS UMR 7041 ArScAn)
Le programme Gontsy a reçu le soutien financier du Ministère des Affaires Etrangères, dans le cadre des fouilles archéologiques françaises à l’étranger, sans interruption depuis 1994 (programme n°240), et à travers le programme PAI DNIPRO n°09862VJ, du Ministère de la recherche à travers le programme ECONET n°10148QD, de l’Institut d’Archéologie à Kiev, de l’ambassade de France en Ukraine et de plusieurs mécénats (notamment l’association « Archéologies d’Eurasie »)."

L'équipe scientifique
Lioudmila Iakovleva (Directeur de recherches à l’Institut d’Archéologie à Kiev, Ukraine)
François Djindjian(Professeur associé Université de Paris 1 et CNRS UMR 7041 Arscan)
Valera Tsibrik (Responsable technique),
Stéphane Konik (Géologue, INRAP France), en charge des études géomorphologiques,
Jeanna Matviichina (Pédologue, Institut de Géologie, Directeur du département de pédologie), en charge des études géologiques et pédologiques
Evgeni Mashenko (Paléontologue, Institut de Paléontologie, Moscou, Russie), en charge de l’étude des accumulations d’ossements de mammouths,
Anne Marie Moigne (Archéozoologue, maître de conférences au Muséum d’Histoire Naturelle,), en charge de l’étude des mammifères,
Galina Sapozhnikova (Tracéologue, Institut d’Archéologie, Odessa), en charge des études tracéologiques,
Sergei Ryzhov (Maître de conférences, Université Taras Schevchenko à Kiev) en charge de la recherche des gîtes de matières premières,
Sophie Grégoire (Centre européen de recherches préhistoriques de Tautavel, France), en charge de la caractérisation des matières premières,
Alexandra Pakharieva, doctorante en co-tutelle entre l’Université Taras Schevchenko à Kiev et l’Université de Paris 1, en charge des études sur l’industrie osseuse, Laboratoire d’Oxford, en charge des datations 14C AMS.

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