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Inventaires
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Planches photographiques isolées

Planche 1. Figures 3 et 4 non légendées de la chronique Vaufrey (s.d.).
Planche 2. Assemblage de tirages non légendé (s.d.).
Planche 3. Arcy, H, chantier en D9-10, Karst A-Z 12-13 (1955).
Planche 4. Arcy H 56-9, E-F-G-10 ; Arcy 56, H10-11, F9-E-F-10, surface du IV B6, coupe de B2-3-4-5 ; Arcy H 56-12-13, E-F-10, décapage IV B6 ; Arcy, H 56-14, E-F10, IV B6, décapage ; Grotte de l’Hyène (1956).
Planche 5. Planche non légendée (s.d.).
Planche 6. F9 au fond, décapage en D9-10, E9-10, surface du IVb6 ; suçoir en E10 ; suçoir en E9, détail ; suçoir en E9, vue générale ; vue de la coupe en E8 (1955).
Planche 7. Grotte de l’Hyène, décapage du IV b1 en F8 ; vue générale F9-F8-E8 ; coupe en F9 après enlèvement du IV a ; F9, coupe, terrier au centre, le décapage est arrêté sur le IV b1 (1955).
Planche 8. Planche non légendée (s.d).
Planche 9. Détail du Karst (plancher) en Y12 ; Karst en Y10-11-12 ; coupe des sables et galets en Y11-12 ; sondage paroi karst Y11-12 ; paroi Nord du sondage en Y-Z-A-12-13 (1955).
Planche 10. Planche non légendée (s.d.).
Planche 11. Planche-contact non légendée (s.d.).

Les planches ne portent ni numéro de négatif ni mention d’auteur.

Tirages photographiques

Tirages 1-2. RHP, grotte du Bison (sans auteur, 1958).
Tirage 3. Non légendé (sans auteur, s.d.).
Tirage 4. c-d-e-f, vue d’ensemble (sans auteur, s.d.).
Tirage 5. Détail dans c-d-e-f (sans auteur, s.d.).
Tirages 6 à 15. Tirages non légendés, sans auteur, s.d.
Les tirages ne portent pas de numéros de négatifs.

Campagne 1985

N° 01. Oueili, 1985 (auteur PMA).
N° 02. Plan d'ensemble U36 - Construction principale et installations à casiers.
N° 03. Oueili, 1985 - D41 - Nord vers U36 (auteur PMA).
N° 04. Oueili, 1985 - D32 - Nord vers U36 (auteur PMA).
N° 05. Oueili, 1985 - D51 - Nord vers W36 (auteur PMA).
N° 06. Oueili, 1985 - D17 - Nord vers W36 (auteur PMA).
N° 07. Oueili, 1985 - D16 - Nord vers U37 (auteur PMA).
N° 08. Oueili, 1985 - D15 - Nord vers W36 (auteur PMA).
N° 09. Oueili, 1985 - D14 - Nord vers U37 (auteur PMA).
N° 10. Oueili, 1985 - D12 - Nord vers V37 (auteur PMA).
N° 11. Oueili, 1985 - D13 - Nord vers U35 (auteur PMA).
N° 12. Oueili, 1985 - D9 - Nord vers U36-U35 (auteur PMA).
N° 13. Oueili, 1985 - D6 - W35 (auteur PMA).
N° 14. Oueili, 1985 - D10 - Nord vers W35. (auteur PMA).
N° 15. Tell el Oueili, 1985 - Coupe Ouest des carrés W36 et W37 (partiel) - Echelle 1/20° - Berme W36-W37.
N° 16. Fouilles 1985. T35 - Les vestiges Obeid 0 : les niveaux médians, ensemble 87.37 et muret 87.78.
N° 17. Fouilles 1985. T35 - Les vestiges Obeid 1.
N° 18. Fouilles 1985. T35 - Les vestiges Obeid 0 : les niveaux inférieurs : ensembles 85-87.50, 87.79 et mur 85-87.2.
N° 19. Fouilles 1985. T35 - Les vestiges Obeid 0 : le niveau supérieur (ensemble 87.41) et le muret 87.98 / T34 - Les vestiges Obeid 0.

Relevés d'ensemble originaux

Relevé 1. Plan de situation de Munhata et de Neve Ur, n° I (s. d.).
Relevé 2. Plan des campagnes 1962-1963, n° II.
Relevé 3. Plan de la campagne de 1964, n° III.
Relevé 4. Plan du secteur Nord, niveau 2A, n° IV (s. d.).
Relevé 5. Plan du secteur Nord, niveau 2B, n° V (s. d.).
Relevé 6. Plan du secteur Nord, niveau 3, n° VI (1966)
Relevé 7. Plan du secteur Nord, n° VII (1965).
Relevé 8. Coupe A, A' – B, B', n° VIII. (1965)
Relevé 9. Plan du secteur Nord, niveau 2, n° IX (1966).
Relevé 10. Plan du secteur Nord, n° X (s. d.).
Relevé 11. Plan du secteur Nord, n° XI (s. d.).
Relevé 12. Coupe A-B, secteur Nord, n° XII (1966).
Relevé 13. Plan du secteur Sud, n° XIII (s. d.).
Relevé 14. Plan d'ensemble final 1962-1967, n° XIV (1967).
Relevé 15. Plan des campagnes 1962-1963.
Relevé 16. Plan incomplet et non légendé, représentant le secteur Nord (s. d.).
Relevés 17-18. Plan non légendé, représentant le secteur Sud (s. d.).
Relevé 19. Plan non légendé, représentant les secteurs Nord et Sud (s. d.).
Relevé 20. Plan du locus 851 (s. d.).
Relevé 21. Plan non légendé d’un chantier non identifié, carroyage C-D-E-3-4-5-6-7 (s. d.).
Relevé 22. Plan non légendé, représentant un détail du secteur Nord (s. d.).
Relevé 23. Plan de la structure niveau 5, secteur sud (s. d.).
Relevé 24. Plan du locus 514 (s. d.).
Relevé 25. Plan non légendé, représentant le secteur Nord et des contours d’architecture (s. d.).
Relevé 26. Plan de répartition topographique, secteur Nord (s. d.).
Relevé 27. Plan schématique (première partie), non légendé, représentant le schéma topographique du secteur Sud (s. d.).
Relevé 28. Plan schématique (deuxième partie), non légendé, représentant le schéma topographique du secteur Sud (s. d.).
Relevé 29. Plan schématique, non légendé, représentant le schéma topographique des secteurs nord et sud (s. d.).
Relevé 30. Plan schématique, non-légendé, représentant le carroyage des secteurs nord et sud (s. d.).
Relevé 31. Coupe de la campagne 1964, M18-M17.
Relevé 32. Coupe Est-Ouest de la tranchée Sud (s. d.).
Relevé 33. Coupe Nord-Sud en 15, coté ouest, n° A (s. d.).
Relevé 34. Coupe A.A'.B., secteur Nord. (s. d.).
Relevé 35. Coupe Q16-17, face Nord (s. d.).
Relevé 36. Coupe non légendée, représentant une variante non phasée de la coupe 35 (s. d.).
Relevé 37. Coupe non légendée, représentant les carrés L16-M16 (s. d.).
Relevé 38. Coupe non légendée, représentant les carrés M17-M16 (s. d.).
Relevé 39. Coupe schématique non légendée, représentant une coupe théorique avec niveaux et phasage (s. d.).
Relevé 40. Carte topographique (non légendée) du Levant Sud (s. d.).
Relevé 41. Carte (non légendée) de situation de Munhata et de Neve Ur (s. d.).
Relevé 42. Plan topographique non légendé (s. d.).

Présence d'une liste de légendes correspondant aux 14 premiers relevés, classée en fin d'article.

Le Japon de 1937 à 1939 vu par André Leroi-Gourhan

L’exposition a été conçue et réalisée par André Pelle (MAE, UMS 844) durant l'hiver 2000-2001.
Les textes et légendes sont d’Arlette Leroi-Gourhan et d’Ichiro Yamanaka.
Les auteurs des tirages photographiques sont Martine Esline et Serge Oboukhoff (MAE, UMS 844).

Texte d'introduction d'Arlette Leroi Gourhan et d’Ichiro Yamanaka
" C’est en mars 1937, après un mois de navigation, qu’André et Arlette Leroi-Gourhan arrivent à Kobé avec, en poche, une bourse d’étudiant obtenue du Japon. Ils vont parcourir toutes les îles, des grandes forêts du Hokkaïdo aux volcans du Kiou Siou. Les japonais voyageaient alors beaucoup, grâce à des petites lignes de chemins de fer complétées par un vaste réseau d’autobus ; les auberges étaient nombreuses. André Leroi-Gourhan qui lisait le chinois, devait maintenant apprendre à lire les mêmes signes en japonais et, surtout le parler. Sur une colline de Kyoto, notre maison dominait les grands toits des temples shintoïstes ou bouddhistes et les ruelles de la vieille ville. A cette époque, les fouilles préhistoriques étaient peu développées et c’est surtout en tant qu’ethnologue qu’André Leroi-Gourhan, particulièrement attiré par les techniques, prendra des certaines de photos. Les maisons dont les toits changent d’une région à l’autre, les détails concernant les pilotis, comme sous notre maison de Nojiri, les installations intérieures avec les différents murs à glissières, la richesse architecturale des temples, qu’ils soient parmi les plus importants ou perdus dans la forêt, les constructions de minuscules ponts de bois dans les rizières. Chaque détail était objet de réflexion. Le harnachement des chevaux l’a, par exemple, beaucoup étonné par sa diversité : très différent sur l’animal de prestige, celui qui court pour un temple, le cheval déifié en bronze grandeur nature ou celui qui travaille dans les rizières. Si, en 1937, Tokyo était déjà influencé par l’Occident, il n’était pas pensable à Kyoto de rencontrer une femme ne portant pas le kimono et, dans la plus grande partie du pays, les traditions restaient très vivaces. Sur le bateau du retour, André Leroi-Gourhan s’était fixé un nombre d’heures de travail journalier pour rédiger, à chaud, l’apport de ces deux années d’exploration du mode de vie japonais et les questions qu’il soulevait. Nous étions en mai 1939, après 1945, tout écrit sur le Japon fut interdit et le manuscrit inachevé se retrouva au fond d’un tiroir. C’est en partie celui qui, 62 ans après, accompagnera les photos prises à l’époque.

Après la parution de son premier ouvrage, la civilisation du renne ( 1936), une bourse de deux ans au Japon est proposée à André Leroi-Gourhan. C’est ainsi qu’il quitte avec sa jeune femme Marseille le 12 mars 1937. Leur bateau fait escale à Naples (Pompeï), Port-Saïd, Ceylan, Singapour, et Hong-Kong, puis à Shanghai. Ils arrivent finalement au Japon, le 19 avril. Ils choisissent de séjourner à Kyoto et s’installent sur la colline de Kujosan ; dans une maison dont les fenêtres dominent la ville, ancienne capitale du pays du Soleil Levant. C’est l’époque où une nouvelle discipline naît : l’ethnologie. Leroi-Gourhan essayera de saisir les apports offerts par les nouvelles façons de voir de cette science au Japon. Ils passent leur premier été, en juillet- août 1937, au bord du lac de Nojiri, juste au nord de la ville de Nagano, dans un coin montagnard du Japon central. C’est autour de leur maison estivale qu’il récoltera des documents sur la vie agricole. Puis, en septembre 1937, le couple partira sur l’île de Sado où André Leroi-Gourhan observera des hameaux de pêcheurs. Kyoto et Nara sont deux anciennes villes qui gardent, encore en ce temps-là, la belle tradition japonaise. C’est principalement dans cette région que Leroi-Gourhan prends de nombreuses photos des fêtes, des actes religieux, de la vie cérémonielle ainsi que quotidienne, et les techniques. Ils célèbrent le Nouvel An de 1938 dans le village montagnard de Daïsenji, tottori, dans le Honshu de l’ouest. A.Leroi-Gourhan va ensuite à Matsuë dans le département voisin de Tottori, et dans l’île de Kyushu : Fukuoka, Dazaifu, Kumamoto, où il gravit le célèbre volcan en activité d’Aso, en mars 1938. Au cours de l’été 1938, le couple part à Gifu et à Nagoya, dans le Honshu du centre, puis, au mois d’août et septembre, voyage au Hokkaïdo, le pays des Aïnous. Pour le Nouvel An de 1939, ils reviennent dans le village enneigé de Daïsenji. En dehors de ces voyages, A.Leroi-Gourhan doit aller plusieurs fois à Tokyo. Il y étudie, en juillet 1937, les collections archéologiques à l’Institut d’Anthropologie de l’Université Impériale de Tokyo, participe, en janvier 1938, aux fouilles à l’amas de coquille de Kami, attribué à l’époque Jomon, et négocie enfin avec l’Association pour l’Avancement de la Culture Internationale qui lui demande d’organiser l’exposition sur « L’ethnologie du Japon » au Musée de Trocadéro à Paris. Il s’agit d’une manifestation de propagande du pays à l’occasion des Jeux Olympiques de 1940 qui devaient avoir lieu à Tokyo. C’est ainsi qu’il parcouru le Japon, notant la variété de la richesse des formes dans les différentes provinces. Pour les détails techniques, les nombreuses photos – plus de 1600 en fait- , plus explicites qu’un texte, ont précédé l’observation et l’analyse. L’étude des objets, jointe à la possibilité de noter les gestes qui accompagnaient leur fabrication et leurs usages, a élargi cette voie nouvelle qui permettait de lier l’ethnologie à la préhistoire. Dans un milieu naturel inchangé depuis 2000ans, le Japon avait conservé ses techniques ancestrales. Cela permit à A. Leroi-Gourhan de rassembler une importante documentation sur les éléments marquant des méthodes traditionnelles. Les ouvrages de L’homme et la matière, puis, Milieu et techniques qu’il publiera en 1943 et en 1945 doivent beaucoup aux documents enregistrés au Japon. Les événements de l’année 1939 le forcent à un inévitable retour en France, bouleversant des mois de travail. Mais il subsiste malgré tout cette importante documentation photographique encore utilisable de nos jours."

Trois millénaires de civilisation entre Colombie et Equateur. La région de la Tumaco La Tolita

L'exposition a été réalisée par J.-F Bouchard (UMR 8096 Archéologie des Amériques, Nanterre) et P. Usselman (UMR 6012, Maison de la Géographie, Montpellier) au printemps 2003.
Numérisation et tirages numériques : Martine Esline (MAE, UMS 844).

Texte d'introduction de J.-F Bouchard et P. Usselman
"La région Tumaco La Tolita comprend environ 400 kilomètres sur la côte nord équatorial du Pacifique, de part et d'autre de la frontière entre la Colombie et l'Equateur. Ces basses terres, situées entre l'Océan et la Cordillère occidentale, ont été occupées, il y a près de trois milliers d'années par des groupes amérindiens. En marge des grandes aires culturelles préhispaniques du Pérou et de la Méso-amérique, cette région a vu se développer des civilisations d'une grande originalité, au milieu d'un environnement souvent déconcertant aux yeux de ceux qui la découvrent.
Le brillant passé de ces populations est illustré en particulier par la principale phase culturelle, appelée Tumaco La Tolita qui s'épanouit dans ces milieux tropicaux humides entre environ 300 avant J.C. et 300 après J.C.
Après cette période exceptionnelle, les populations amérindiennes connurent des difficultés à trouver un équilibre stable et semblent avoir connu une récession drastique socioculturelle. Au XVIe siècle, les conquistadors menés par Pizarro, partis de Panama à la recherche des richesses des Andes préhispaniques, atteignirent d'abord ces rivages, mais sans vraiment les chercher à les occuper. Néanmoins, dans les siècles qui suivirent, ce furent colons occidentaux et des afro-américains qui prirent
le contrôle de ces basses terres du Pacifique. Ces nouveaux occupants, aux origines si différentes, y ont introduit leurs propres modèles socio culturels et économiques dont les impacts ont souvent été plus destructeurs que positifs. L'entrée récente de technologies modernes n'est pas toujours synonyme d'amélioration car le milieu naturel et les groupes humains traditionnels sont très menacés par cette modernisation.
Les recherches menées par JF Bouchard (UMR 8096, MAE Nanterre) et P. Usselmann (UMR 6012, Maison de la Géographie, Montpellier) croisent les visions de l'archéologie et la géographie, Elles montrent l'histoire de cette région depuis son peuplement indigène jusqu'à nos jours et suggèrent que l'avenir raisonné de ces basses terres ne devrait pas se construire sans la connaissance de son passé indigène."

Vivre avec les rennes. Adaptations biologiques et culturelles : le système renne

L’exposition a été réalisée par la Maison René-Ginouvès (UMS 844) à l’initiative de Claudine Karlin Archéologue (Equipe Ethnologie préhistorique, UMR 7041) durant le printemps 2004.
Conception, numérisation, tirages : Martine Esline (MAE, UMS 844).
Textes : ACI (UMR 6130).
Présence d'une convention de prêt de l'exposition et d'une lettre (2008).

Texte d'introduction
"L’âge du Renne
En contexte préhistorique, le degré de mobilité des groupes humains témoigne directement des modes d’exploitation des territoires. La définition du degré de mobilité permet donc, selon toute vraisemblance, d’appréhender l’extraordinaire adaptation des hommes aux évolutions climatiques majeures qu’a connu la Terre au cours du Quaternaire. La reconstitution des formes de la mobilité est fondée sur la caractérisation fonctionnelle des sites, sur la possibilité de différencier leurs statuts respectifs et leur place dans les stratégies de subsistance, de les lier ainsi les uns aux autres pour reconstituer un modèle d’organisation économique et sociale.

A la fin du Paléolithique, pendant plusieurs millénaires, alors que des conditions climatiques assez drastiques règnent en Europe occidentale, la chasse du Renne semble souvent au cœur de l'économie de subsistance. De ce fait, la traque de cet animal a été systématiquement posée comme le fondement de l’organisation logistique des chasseurs, les autres activités de collecte des denrées végétales et carnées étant considérées comme complémentaires et éventuellement saisonnières. Le degré de mobilité des groupes serait alors liée aux comportements et notamment aux migrations des rennes eux-mêmes.

Les systèmes techniques relevant de ce mode économique, en apparence standardisé, présentent une palette de modalités que l’on peut mettre en relation, entre autres, avec le contexte environnemental, en même temps qu'elle traduit une diversité des organisations sociales. Compte tenu des imprécisions chronologiques propres à ces périodes, il est souvent difficile de distinguer ce qui procède des stratégies d’adaptation à des conditions écologiques particulières (changements climatiques ou particularités géographiques) de ce qui procède de choix culturels.
Les économies du renne, aujourd’hui

Les économies du renne, aujourd’hui
L’immense territoire de la Sibérie permet encore d'observer les comportements d’Hommes et d’animaux évoluant dans des biotopes comparables à ceux des périodes préhistoriques considérées ci-dessus. Par ailleurs, qu'il s'agisse des domaines techniques, sociaux ou symboliques, l’ensemble des traditions des communautés indigènes (Tchouktches, Koriaks, Evenks, Dolganes,…) est fondé sur l’omniprésence du renne.

Pourtant, des différences majeures de logistique et d’organisation peuvent être perçues : elles sont liées pour partie aux spécificités culturelles affichées par les différents groupes mais aussi aux importantes variations des conditions écologiques rencontrées dans cette zone. En effet, entre 63° et 70° de latitude nord, les variations climatiques sont considérables, reproduisant peu ou prou la diversité des biotopes fréquentés par les paléolithiques lors des épisodes froids du Quaternaire. Chacune des biozones présente sa propre spécificité, avec ses contrastes saisonniers et ses ressources potentielles, spécificité primordiale en terme de stratégie de subsistances, puisqu’elle se décline différemment dans le temps et dans l’espace selon que l’on se trouve dans un écosystème ou dans un autre. Il en va de même pour les systèmes techniques et symboliques.

Le monde sibérien permet de faire varier, selon le lieu d'enquête, différents paramètres qui influent sur les systèmes fondés sur l’exploitation du renne. L’objectif du projet est d’élaborer des modèles actualistes interdisciplinaires susceptibles d’être utilisés pour la compréhension des systèmes préhistoriques présentant le même tropisme vers cet animal. Une analyse ethno-archéologique systémique cherche à identifier des faits et des catégories perceptibles à travers les données fournies par l’archéologie (diètes, structures évidentes et latentes, cultures matérielles, représentations symboliques) en observant les réseaux de liens qu'ils entretiennent avec l'ensemble du système vivant.

Les missions au cours desquelles ont été prises ces photographies ont été largement soutenues par l'Institut Français pour la Recherche et la Technologie Polaire (IFRTP), aujourd'hui Institut Paul Emile Victor (IPEV), et aidée, pour Ethno-Renne, par le Ministère des Affaires Étrangères. C'est sur l'ensemble des résultats obtenus qu'a été construit l'ACI TTT Adaptations biologiques et culturelles, le système renne, à laquelle participent des archéologues, des anthropologues, des ethnologues."

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