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Inventaires
Expositions de la Maison René-Ginouvès, Archéologie et Ethnologie
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Sites et fouilles

La culture Tumaco La Tolita caractérise, à partir de 300 av. J.C. environ, par l'hégémonie de La Tolita, centre politique et religieux qui domina le littoral jusqu’à environ 300 ap. J.C. Son influence culturelle paraît avoir été très liée à un fort pouvoir politique et religieux. L'importance des rites funéraires amena ces populations préhispaniques à créer dans l’île de La Tolita une vaste nécropole pour les défunts faisant partie de l’élite.

Les sites archéologiques
Les principaux sites archéologiques sont repérables par les monticules artificiels, appelés tolas, qui pointent dans le paysage. Certains niveaux d’occupation ancienne se trouvent toutefois sous le niveau où furent construits les monticules. Mais, assez fréquemment, la stratigraphie révèle une réoccupation des mêmes sites. Une constante dans les modèles d’établissement est la proximité de cours d’eau, permettant les déplacements aquatiques de la population préhispanique. L’habitat traditionnel moderne réplique ce même modèle, quand il ne préfère pas construire en bordure des rares chemins terrestres. Les découvertes des archéologues ont surtout porté sur des sites d’habitat. Les sites funéraires ont été longuement pillés. En raison de la proximité de l’eau, et de la remontée des nappes phréatiques lors des hautes mer, les niveaux les plus anciens sont souvent difficiles à fouiller, dans un sédiment boueux où il faut pomper l’eau en permanence. Il existe aussi des sites agricoles qui aménagent de zones marécageuses ou humides. L’eau est drainée par des canaux qui la collectent vers les cours d’eau, la terre extraite lors du creusement sert à créer des talus bas, les billons, où il est possible de cultiver sans craindre les inondations. Ce système appelé « camellones de cultivo » est très largement employé dans l’Amérique préhispanique et celui de la région Tumaco La Tolita serait l’un des plus anciens exemples de cette agriculture.

Milieu naturel

Cette région littorale est caractérisée par l’omniprésence de l’eau : océan, cours d’eau et estuaires, mais aussi marécages et lagunes, contribuent à donner l’impression d’un monde amphibie, où l’eau est toujours proche des espaces formant l’habitat des populations indigènes et modernes. Le milieu naturel terrestre se compose d’une dense forêt équatoriale humide, que l’homme doit défricher pour s’installer. Le long de la côte, une barrière de mangrove s’élève entre l’océan et la forêt : les palétuviers rendent l’accès à la terre ferme, voire impossible. On doit franchir cette mangrove en naviguant dans les chenaux de marée pour atteindre les sites établis en bordure de cours d’eau. De nos jours, il existe toutefois quelques voies modernes permettant aussi des déplacements terrestres, qui restent souvent malaisés. Formant l’une des régions les plus pluvieuses du monde, cette côte chaude et humide a souvent paru hostile et peu propice aux établissements humains, mais cette vision relève sans doute plus de préjugés d’occidentaux venant de climats plus tempérés. À diverses époques, les indigènes amérindiens et les afro-américains ont su y maintenir des occupations plutôt stables et parfois prospères. En particulier, l’archéologie a montré que ces terres, réputées peu propices à l’agriculture, pouvaient être exploitées intensivement, à condition de savoir les drainer au moyen de billons. Avec de tels aménagements, il est possible de produire du maïs, du manioc et autres plantes vivrières en assez grandes quantités pour assurer l’alimentation des groupes locaux.

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