Mission archéologique française en Syrie du Sud

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Type d'entité

Collectivité

Forme autorisée du nom

Mission archéologique française en Syrie du Sud

forme(s) parallèle(s) du nom

Forme(s) du nom normalisée(s) selon d'autres conventions

Autre(s) forme(s) du nom

  • MAFSS

Numéro d'immatriculation des collectivités

Zone de description

Dates d’existence

Depuis 1977

Historique

Lieux

Statut légal

Fonctions et activités

La Mission archéologique française en Syrie du Sud a été créée en 1977 sous la direction de Jean-Marie Dentzer, professeur émérite à l'université Paris 1 Panthéon-Sorbonne, membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Jean-Marie Dentzer en assure la direction jusqu'en 2003.

Entre 2004 et 2013, la mission est dirigée par Frank Braemer, co-directeur depuis 1980. En 2013, le nom de la mission devient "Mission archéologique en Syrie du Sud et dans le Hauran jordanien" puis en 2014, Pierre-Marie Blanc, co-directeur depuis 2000, devient directeur de la Mission.

Conduites en étroite collaboration avec la Direction Générale des Antiquités et des Musées de Syrie (DGAMS), les recherches de terrain (prospections et fouilles) associent l'Institut français du Proche-Orient, l'université Paris 1 et l'équipe "Archéologie du Proche-Orient hellénistique et romain" de l'UMR 7041 Archéologies et Sciences de l'Antiquité.

  • Programme scientifique, texte de Pierre-Marie Blanc

"La mission archéologique française en Syrie du Sud, dépendant du ministère français des Affaires Etrangères, établie en 1980 par Jean-Marie Dentzer (professeur à l’université Paris-1, Membre de l’Académie) a été regroupée en 2002 avec la mission Hauran (co-dirigée par François Villeneuve, professeur à l'université Paris-1, membre de l'IUF et Frank Braemer, DR CNRS). Ce dernier en assuré la direction puis en 2014, celle-ci a été confiée à Pierre-Marie Blanc (IR1 CNRS).

Les problématiques suivies ont toujours comporté deux axes majeurs, l’un tourné vers l’étude d’un terroir et son rapport aux habitats et aux modes d’exploitation agraire, et l’autre vers la question urbaine avec en particulier l'étude de la ville de Bosra (mission syro-française de Bosra, co-direction assurée jusqu'en 2010 par Madame Waffa el-Oudeh) et son évolution de la période hellénistique à l’avènement de l’Islam. Un souci constant a été celui de l'identification des marqueurs chronologiques et sociétaux, fondant les interprétations historiques. À cette fin, une attention toute particulière a été accordée aux études concernant la culture matérielle (sous tous ces aspects, monnaies, céramiques, sculptures, artefacts...) ainsi que pour les apports des sciences environnementales (micromorphologie, faune, écofacts...).

Le regroupement a renforcé le premier axe tout en étendant l’arc chronologique envisagé vers le chalcolithique puis, plus récemment vers le néolithique en agrégeant des chercheurs de Barcelone (J.J. Ibanez). À la gestion des terroirs et de la ressource en eau autour du sanctuaire fédérateur de Sia dans le Jebel al-Arab (ou encore celui de Sahr al-Leja) se sont jointes les études de villages des plaines entourant Bosra à l’occasion d’un programme européen de formation développé en collaboration avec la Direction générale des Antiquités et des Musées de Syrie. Le programme d’inventaire systématique des sites pré et proto historiques du Léjà, sous la direction de Frank Braemer, a permis de compléter cette approche et d’identifier des ensembles qui se sont révélés de prodigieux conservatoires du néolithique à l'Âge du fer, renouvelant de manière considérable nos connaissances de ces périodes au Levant sud en s'appuyant dès l'origine sur un SIG mis en place par Gourguen Davtian mais aussi sur les résultats de la fouille du site de Qarassa.

Pour la période classique, nous avons bénéficié des avancées des programmes de prospections des inscriptions grecques et latines de Syrie (Annie et Maurice Sartre) ainsi que des études de numismatique de Christian Augé. Bosra, capitale nord du Royaume nabatéen au premier siècle de notre ère, deviendra la capitale de la Province romaine de Syrie en 106, régnant alors sur un domaine englobant la Jordanie et s’étendant jusqu’à Hégra en Arabie saoudite (où J.-M. Dentzer a initié la première fouille étrangère). Ces travaux s’inscrivent donc à la fois dans une vision diachronique à large spectre de l’évolution d’une région très homogène d’un point de vue géologique et au fort potentiel agricole et sur l’étude particulière d’un royaume clé du commerce caravanier aux premiers siècles de notre ère qui s'inscrit dans une continuité historique bien établie.

La publication définitive des résultats de ces travaux est réalisée au sein de la série "Hauran" de la BAH, collection de l'Ifpo ou bien principalement dans sa revue "Syria" ou dans la chronique des fouilles de la DGAMS des Annales Archéologiques Arabes Syriennes ou encore selon d'autre médias internationaux.

En raison des conditions régionales mais aussi de l’approche intégrée de nos travaux, il nous a semblé naturel de proposer une recherche quadriennale sur une petite zone de la Jordanie du Nord, au plus proche de la zone basaltique du Hauran jordanien en insistant sur les phénomènes de ruptures et discontinuités culturelles qui semblent apparaître à l’échelle micro-régionale sur un arc chronologique long, selon les découvertes à venir, probablement du Chalcolithique à la période médiévale islamique. Une situation récente nous a conduits à nous concentrer sur une zone entre Irbid et Ajlun, un peu éloignée de la zone basaltique. La problématique historique glisse donc vers les territoires qui dépendaient des cités de la Décapole (un dossier complexe) aux époques classiques et proto-byzantine, entre Capitolias (Beit Ras), Pella (Tabaqat Fahl), Gerasa (Jérash) et peut-être également Gadara (Um Qeis). À l'issue de la phase initiale de prospection pédestre de deux années, un choix raisonné de sites représentatifs sera opéré afin de proposer d'y conduire une investigation archéologique plus poussée.

Ainsi, avec le soutien constant du poste diplomatique et la confiance des directions successives de l'Institut français d'Archéologie du Proche-Orient devenu Institut français du Proche-Orient en 2003, mais également avec la bienveillance des services archéologiques concernés, notre perspective scientifique s'inscrit dans une étroite collaboration avec les enseignants et chercheurs des l'universités locales (Damas, Alep, Ecole de Chaillot...) afin de participer à la formation des étudiants avancés. Ils sont associés aux travaux de terrain de la mission et peuvent poursuivre un cursus complémentaire en France. Un soin tout particulier est également apporté à répondre aux besoins de formation des personnels des Musées ou en charge des dépôts régionaux selon l'expression de leurs besoins".

Chronologie des prospections jusqu'en 2006 :

  • Prospections dans les villages romains et byzantins, dirigées par F. Villeneuve, 1977-1993.
  • Prospections dans la région de Bosra dirigées par J.-M. Dentzer et J. Leblanc, 1982-2006.
  • Prospections concernant les systèmes hydrauliques, dirigées par F. Braemer, 1985-1987.
  • Prospections de zones montagneuses du Jebel al Arab, dirigées par J. Leblanc, 1991-1992.
  • Prospections dans les villages romains et byzantins, dirigées par P. Clauss, 2002-2006.
  • Prospections sur le plateau volcanique du Leja dirigées par M. al Maqdissi et F. Braemer, 2003-2006.
  • Prospections thématiques : les inscriptions nabatéennes, dirigées par L. Nehmé, depuis 1993.
  • Prospections concernant les systèmes hydrauliques, dirigées par F. Braemer et J.-M. Dentzer, 2004-2006.

Chronologies des prospections régionales et thématiques menées par la DGAMS :

  • Prospections thématiques : le décor architectural, dirigées par J. Dentzer-Feydy, 1974-2006.
  • Prospections dans le Wadi Gharaz, dirigées par F. Villeneuve et S. Sadler (Ifapo-Ifpo), 1983-1986.
  • Prospections de zones montagneuses du Jebel al Arab, dirigées par H. Hatoum (DGMA), F. Braemer, S. Sadler (Ifapo/Ifpo) et J. Leblanc et J.-P. Vallat (CNRS), 1983-1987, 1991-1992, 2004.
  • Prospections dans le désert de basalte à l’Est, la région du Kraa, dirigées par A. Taraqji (DGAMS), M. Macdonald (Oxford Oriental Institute) et F. Braemer (CNRS), 1995.
  • Prospections sur le plateau volcanique du Leja dirigées par M. Kalos, 1993-1997.
  • Prospections dans les vallées du Wadi Sham, dirigées par F. Braemer et M. Mac Donald, 1996.

Chronologie des fouilles jusqu'en 2006 :

  • Fouilles de Si’ (1er siècle avant J.-C. au 3e siècle après J.-C.) dirigées par J.-M. Dentzer, 1977-1997.
  • Fouilles de Bosra et sa région (du Bronze moyen à l’époque médiévale) dirigées par J.-M. Dentzer et P.-M. Blanc, 1982-2006.
  • Fouilles de Diyateh (3e-5e siècles après J.-C.) dirigées par F. Villeneuve, 1983-1986.
  • Fouilles de Khirbet el-Umbashi et alentours (Bronze ancien et moyen, 3200-1500 avant J.-C.) dirigées par F. Braemer, 1991-1996.
  • Fouilles de Sahr al-Leja (1er siècle avant J.-C. au 2e siècle après J.-C.) dirigées par M. Kalos, 1993-1999.
  • Fouilles de Suweida (500 avant J.-C. à 600 après J.-C.) dirigées par M. Kalos, 1995-1999.
  • Fouilles de Khirbet Massakeb (2e-1er siècles avant J.-C.) dirigées par M. Kalos, 1996-1998.
  • Fouilles de Shaara (1er siècle avant J.-C. au 6e siècle après J.-C.) dirigées par J.-M. Dentzer (en partenariat avec la Société Total), 1998-2006.

Textes de référence

Organisation interne/Généalogie

Contexte général

Zone des relations

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Mots-clés - Lieux

Occupations

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