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Revues "Gallia"

  • FRAEPMSHRG-GA
  • Corporate body
  • Depuis 1942

Chantier du gisement préhistorique des Allobroges à Alger (Algérie)

  • FRAEPMSHRG-GAA
  • Corporate body
  • 1961-

Ce gisement a été découvert en 1961 lors de travaux de construction d’immeubles dans le quartier d’Hydra sur les hauteurs d’Alger. Les fouilles ont été dirigées par L. Balout. Elles ont permis de recueillir une faune abondante dont les restes d’un phacochère et une industrie lithique qui se classe dans l’Atérien typique.

Bailloud, Gérard

  • FRAEPMSHRG-GB
  • Person
  • 1919-2010

Gérard Bailloud était archéologue et spécialiste mondialement connu du Néolithique. Ses recherches scientifiques concernent aussi bien le Néolithique européen que la Préhistoire récente de l’Afrique.

Carrière :
1942-1956 : Employé à la photothèque du Musée de l’Homme (Musée National d’Histoire Naturelle)
1956-1958 : Stagiaire au CNRS
1958-1984 : Attaché puis chargé de recherches au CNRS
1972-1983 : Direction de l’URA 12, équipe mixte CNRS-Université Paris I et chargé de cours à l'université Paris 1

Responsabilités :
1964 - 1983 : Secrétaire général de la SPF
1965 - 1968 : Directeur des Antiquités préhistoriques d’Île de France
1970 : Président de la SPF
1976 : Vice-président de la SPF

Dollfus Geneviève

  • FRAEPMSHRG-GD
  • Person
  • Chercheur au CNRS à partir de 1964

GDR 1040 "Les amphores gauloises dans le monde romain"

  • FRAEPMSHRG-GDR1040
  • Corporate body
  • 1992-1999

Ce GDR a été dirigé par Fanette Laubenheimer en 1992 et 1999. Son objectif était de créer une large base de données sur les centres de production gaulois et d'étudier leurs exportations sur les grands marchés de l'Empire.

GDR 1170 "Origine et évolution des cultures, socialisation du paysage en Océanie insulaire"

  • FRAEPMSHRG-GDR1170
  • Corporate body
  • 1995-2002

Le GDR 1170 "Origine et évolution des cultures, socialisation du paysage en Océanie insulaire" a été dirigé par Catherine Orliac, membre du laboratoire puis de l'équipe "Ethnologie préhistorique" (UMR 7041, Archéologies et Sciences de l'Antiquité) et membre associé au laboratoire "Ethnobiologie-biogéographie" du Muséum national d'Histoire naturelle à partir de 1995.

GDR 2138 "Les denrées en Gaule romaine. Production, consommation, échanges. Le témoignage des emballages"

  • FRAEPMSHRG-GDR2138
  • Corporate body
  • 2000-2007

Ce groupement de recherche succède au GDR 1040. Sa finalité est définie par Fanette Laubenheimer dans le projet scientifique déposé en 1999 :
"Les denrées en Gaule romaine sont diverses, abondantes et essentielles à la vie. Locales ou importées, elles sont les témoins de productions agricoles, de savoirs faire, d'habitudes alimentaires, d'acculturation, d'échanges, d'activités économiques. Le projet ne vise nullement à les étudier toutes, mais à suivre le fil conducteur que constituent les emballages qui ont été conservés. Déjà des avancées importantes ont été réalisées lors de programmes antérieurs dans le domaine des amphores, il faut maintenant ouvrir le champ. A partir des divers emballages dont nous avons la trace, il s'agit d'étudier les denrées qui leur sont associées. les questions de production, de consommation, d'échanges et de circulation sont au centre de la recherche. Au-delà des amphores pour lesquelles nous sommes à même maintenant de fournir des synthèses, d'autres secteurs nouveaux et complémentaires seront explorés comme les tonneaux (quels tonneaux, pour quel usage ?) et divers autres emballages, notamment en céramique, qui ont gardé la trace de contenus alimentaires. La diversité des contenants constitue un vecteur d'analyse qui ouvre sur une vision élargie des denrées de la Gaule romaine".

Gilles Gaucher

  • FRAEPMSHRG-GG
  • Person
  • 1930-2012

FORMATION :

  • 1954 : diplôme d'études supérieures en histoire et géographie.
  • 1956-1957 : CAPES section histoire-géographie.
  • 1963 : certificat d'ethnologie préhistorique.
  • 1977 : thèse d'Etat sur "L'Âge de Bronze dans la région parisienne".

PARCOURS :

  • 1970 : entrée au CNRS.
  • 1971 : attaché de recherche.
  • 1977 : chargé de recherche.
  • 1980 : obtention de l'agrément pour diriger des thèses (Université de Paris I).
  • 1983-1985 : président de la Société Préhistorique Française.
  • 1986 : directeur de recherche.
  • 1986 : président de l'association Centre archéologique de Pincevent.

Monthel Gérard

  • FRAEPMSHRG-GM
  • Person
  • Ingénieur au CNRS à partir de 1981

Gérard Monthel, dessinateur topographe, a été membre de l'UMR 7055 Préhistoire et Technologie jusqu'à sa retraite en 2013.

FONCTIONS AU CNRS ET HORS CNRS

  • 1971-1977. Vacataire au laboratoire d’archéologie de l’Ecole Normale Supérieure (Paris).
  • 1977-1981. Collaborateur (travailleur indépendant) au laboratoire d’archéologie de l’Ecole Normale Supérieure (Paris).
  • 1979-1981. Consultant UNESCO dans le cadre du programme d’étude des vallées d’oueds du nord de la Libye (sud de la Tripolitaine et désert de la Syrte).
  • 1981-1986. Membre du bureau d’architecture antique de Dijon, Institut de recherche en architecture antique du CNRS.
  • 1986-1996. Détaché du CNRS et mis à disposition de a ville de Chalon-sur-Saône.
  • 1986-1989. Conservateur au musée Denon à Chalon-sur-Saône.
  • 1989-1996. Responsable du service d’archéologie de la ville de Chalon-sur-Saône.
  • 1996-2013. Membre du laboratoire Préhistoire et Technologie (UMR 7055) de la Maison Archéologie et Ethnologie René-Ginouvès.

TRAVAUX DE TERRAIN
De 1967 à 1996, Gérard Monthel a été responsable scientifique et technique de nombreux chantiers de fouilles (en moyenne, 3 chaque année) regroupant un total d’environ 200 fouilleurs bénévoles et professionnels.

ENSEIGNEMENT ET FORMATION

  • 1980-1989. Responsable de stages de formation aux techniques de dessin archéologique auprès des universités de Fès et de Rabat, du Service marocain de l’archéologie et des étudiants de l’Institut national des sciences de l’archéologie et du patrimoine (INSAP) au Maroc (missions de coopération du ministère des Affaires étrangères).
  • 1982-1992. Chargé de cours à l’université de Franche-Comté.
    1. Directeur du premier stage de formation des archéologues de l’Association française d’archéologie nationale (AFAN).
  • 1997-2002. Responsable du stage de formation « Dessins de céramique et petit mobilier archéologique » dans le cadre des programmes de CNRS Formation.

Groupe de travail pour la publication des fouilles de Tureng Tepe

  • FRAEPMSHRG-GTT
  • Corporate body
  • 1980-1990

Le groupe de travail pour la publication des fouilles de Tureng Tepe (Iran) a été constitué en 1980, un an après le décès de Jean Deshayes, professeur à l'université Paris I et directeur des fouilles entre 1960 et 1977.
Animé par Jean-Claude Gardin, ce groupe comprend dix autres collaborateurs de Jean Deshayes : O. Aurenche, R. Besenval, R. Boucharlat, S. Cleuziou, J.D. Forest, Ph. Gouin, E. Haerinck, J.L. Huot, O. Lecomte et M. Yon.
A l'origine, le groupe prévoit une publication en trois volumes dont la parution est fixée entre 1982 et 1985. L'ordre de parution étant établi en fonction des disponibilités de chacun, il est décidé de publier les périodes récentes avant les périodes anciennes.
Ainsi, le volume 1, sous la responsabilité de R. Boucharlat et O. Lecomte est consacré aux époques sassanides et islamiques ; le volume 2, préparé par R. Besenval, S. Cleuziou et E. Haerinck traite de l'Age du fer à la période parthe ; le volume 3, élaboré par O. Aurenche, J.D. Forest, J.L. Huot et M. Yon est dédié aux origines et à l'Age du bronze.
Entre 1980 et 1984, des réunions ont lieu à raison d'une par an. Dès la première année, Philippe Gouin est chargé de dépouiller et de classer les documents générés par douze campagnes de fouilles entre 1960 et 1977. Ces documents sont complétés par les archives personnelles de Jean Deshayes, récupérées auprès de sa famille par Jean-Claude Gardin, fin 1979. Lors de la première réunion, le groupe juge nécessaire d'organiser une nouvelle mission à Tureng Tepe afin d'étudier les vestiges des périodes gréco-parthe et de l'Age du fer. Cette mission à laquelle participent R. Besenval, R. Boucharlat et O. Lecomte a lieu en juin-juillet 1980. Après cette campagne d'étude, l'équipe ne retournera pas sur le site.
En 1984, afin de préparer le volume 3, le groupe confie à une étudiante, C. Pariselle, la préparation d'une typologie de la céramique du Chalcolithique et de l'Age du bronze. Ce travail sera poursuivi jusqu'en 1989. L'année suivante, L.A. Martinez réalise un mémoire de maîtrise sur les inhumations de l'Age du bronze à Tureng Tepe, sous la direction de J.L. Huot, professeur à l'Université de Paris I.
Au final, seul le volume 1 des fouilles de Tureng Tepe sera publié en 1987 (BOUCHARLAT R. et LECOMTE O., avec la coll. de GARDIN J.-C., GYSELEN R. , GOUIN P., A. LEMAIRE, Fouilles de Tureng Tepe sous la direction de J. Deshayes. Vol. 1. Les périodes sassanides et islamiques, Paris, ERC, 1987).
Les deux autres volumes prévus feront l'objet de travaux préparatoires (textes et illustrations).

Mission archéologique française de Hamrin. Délégation archéologique française en Irak

  • FRAEPMSHRG-HAM
  • Corporate body
  • 1978-1980

La Mission archéologique de Hamrin a été dirigée par Jean-Daniel Forest entre 1978 et 1980 dans le cadre de la Délégation archéologique française en Irak. Elle a consisté en une opération de sauvetage liée à la construction d'un barrage sur la Diyala dans la région du Djebel Hamrin, à 150 kilomètres de Bagdad.
Après une courte campagne en décembre 1977, les travaux archéologiques se sont poursuivis en 1978, 1979 (2 campagnes) et 1980. L'équipe a dégagé trois sites voisins : Kheit Qasim I, un cimetière du début du 3e millénaire (Dynastique Archaïque I) ; Kheit Qasim II, un petit tertre de la même période et Kheit Qasim III, site du 5e millénaire où ont été fouillés une habitation à plan tripartite et un bâtiment communautaire.
Le cimetière de Kheit Qasim I occupe une surface grossièrement circulaire de 80 mètres de diamètre. Seule la moitié ouest a pu être dégagée durant les trois campagnes successives.
"Jean-Daniel Forest a pu mettre en évidence les règles de répartition des défunts. L’ampleur des édifices, la nature et l’abondance du matériel associé traduisaient une hiérarchie sociale développée, répartie en deux organisations sociales différentes inhérentes aux deux phases de construction du cimetière" (http://www.arscan.fr/vepmo/missions-de-terrain/kheit-qasim/ consulté le 15 juin 2018).
Les fouilles de Kheit Qasim III ont débuté en 1978 puis ont été interrompues en 1979 et reprises en 1980. L'étude du site a permis de renouveler la connaissance de l'Obeid de Nord.

Seyrig Henri Arnold

  • FRAEPMSHRG-HAS
  • Person
  • 1895-1973

Henri Arnold Seyrig est né le 10 novembre 1895 à Héricourt (Haute-Saône) et décédé le 21 janvier 1973 à Neuchâtel (Suisse).

  • Agrégé de grammaire (1922).
  • Membre de l'Ecole française d'Athènes (1922-1927).
  • Secrétaire général de l'Ecole française d'Athènes (1928-1929).
  • Directeur général des Antiquités de Syrie et du Liban sous le mandat français (1929-1941). Il organise les fouilles archéologiques du temple de Bêl à Palmyre, du Krak des Chevaliers et du sanctuaire d'Héliopolis à Baalbek.
  • Fondateur de l'Institut français d'archéologie du Proche-Orient (IFAPO) en 1946 et directeur jusqu'en 1967.
  • Membre de l'Académie des Inscriptions et Belles-Lettres (1952-1973).
  • Directeur des Musées de France (1960-1962).

"Cette carrière grecque et syrienne a fait de lui l’un des pères de l’archéologie du Proche-Orient. Il s’est particulièrement intéressé à la numismatique et a contribué à l’enrichissement des collections du cabinet des Médailles." http://www.institut-de-france.fr/fr/article/2055-colloque-henri-seyrig-1895-1973 (consulté le 27 mai 2020).

Mission de prospection archéologique du Haut-Khabur occidental

  • FRAEPMSHRG-HKH
  • Corporate body
  • 1989-1991

Sous la direction de Bertille Lyonnet, une équipe a prospecté environ 60 sites archéologiques dans la partie syrienne de la Mésopotamie septentrionale. La zone, de 5000 km2, s'étendait au nord, de Hasséké jusqu'à la frontière turque et des rives du Khabur, à l'ouest, jusqu'à l'ancienne route Qamishly-Kasséké, à l'est.
Entre 1991 et 1997, différents spécialistes et étudiants ont étudié le matériel conservé dans un dépôt à Qamishly. Les premiers résultats sont présentés dans l'ouvrage :
LYONNET Bertille, Prospection archéologique du Haut-Khabur occidental (Syrie du N.E.), Volume 1 Beyrouth, Institut français d'archéologie du Proche-Orient (Coll. Bibliothèque archéologique et historique t.155), 2000.

Roche Hélène

  • FRAEPMSHRG-HR
  • Person
  • Chercheur au CNRS à partir de 1980

Mission internationale de l'Afar (Ethiopie)

  • FRAEPMSHRG-IARE
  • Corporate body
  • 1972-1977

La Mission internationale de l'Afar est une mission franco-américaine créée en 1972. Les directeurs sont Y. Coppens et M. Taieb pour la France et Donald Johanson et Jon Kalb pour les États-Unis. Cinq campagnes sur le terrain ont été menées en 1972, 1973, 1974, 1975 et 1976-1977. La découverte majeure a été celle d'un squelette de 3.000.000 d'années baptisé "Lucy", dans la région d'Hadar.

Mission archéologique française de l'Indus

  • FRAEPMSHRG-IND
  • Corporate body
  • 1958-2012

" Création de la Mission archéologique française de l’Indus
La MAI a démarré ses activités à l’aube de la partition Inde-Pakistan, en 1947 [1] sous la direction de Jean-Marie et Casal [2] à Pondichéry [3] sous l’appellation Mission des Indes qu’elle gardera jusqu’aux fouilles de Mundigak, en Afghanistan, dans les années 1950 [4]. Depuis 1975 et jusqu’en 2012, elle à été dirigée par Jean-François Jarrige, directeur de recherche émérite au CNRS et membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Des 2013, le programme de la Mission Archéologique Française au Makran et de la Mission de l’Indus seront fusionnées pour former la Mission Archéologique du Bassin de l’Indus, sous la responsabilité d’Aurore Didier.

La Mission archéologique de l’Indus au Pakistan
Les activités de la M.A.I. ont débuté dans la région du Sindh (Pakistan) par la fouille du site d’Amri en 1958 par Jean-Marie Casal, conservateur au Musée Guimet et détaché au CNRS, dans un pays qui était traditionnellement le domaine réservé des anglo-saxons. A partir de 1962, les travaux se sont poursuivis dans la province du Balochistan. Les fouilles de Nindowari de 1962 à 1965, dans une vallée montagneuse du Balochistan méridional, ont permis de dégager les vestiges d’une agglomération de plus de 25 hectares appartenant, pour ses deuxième et troisième phases d’occupation, à la culture de Kulli, datée du 3ème millénaire avant notre ère. En 1967, la mission archéologique a concentré ses activités dans le nord de la plaine de Kachi et le bassin de la Bolan qui se trouvent au débouché du col de Bolan, une des principales voies de communication entre l’Afghanistan méridional, l’Iran de l’Est, les reliefs du Balochistan et la vallée de l’Indus. Cette région de piémont se situe donc à la bordure occidentale de la vallée de l’Indus qui a vu, vers 2500 avant notre ère, se développer une grande civilisation urbaine, la civilisation de l’Indus, contemporaine de celles de Mésopotamie et de l’Égypte de l’ancien empire. Dans la zone de Kachi-Bolan, grâce aux fouilles de Pirak de 1968 à 1974, de Mehrgarh de 1975 à 1986 et de 1997 à 2000 et de Nausharo de 1986 à 1996, une séquence continue d’occupations a pu être établie pour la première fois dans le sous-continent indo-pakistanais de 8000 à 500 avant notre ère.
Les travaux de terrain ont dû être arrêtés en 2002, à la suite de la destruction de plusieurs villages et de sites archéologiques, notamment ceux de Mehrgarh et de Nausharo. C’est donc maintenant sur les données archéologiques réunies par les missions successives depuis le début des années 60 que s’est concentrée la recherche des membres de la M.A.I. Ce travail comprend en particulier les publications définitives des sites de Nindowari, de Mehrgarh et de Nausharo par Jean-François Jarrige, Catherine Jarrige et Gonzague Quivron. (Nindowari : publié en 2011, Mehrgarh Neolithic : publié en 2013, Nausharo : travail de publication en cours).

Le site de Nindowari
Le site de Nindowari est situé dans la vallée de l’Ornach dans le district de Kalat au Balochistan méridional. C’est, à ce jour, le seul site appartenant en partie à la culture de Kulli (2600-1900 avant notre ère), contemporaine de la civilisation de l’Indus, où ont été menées des fouilles à grande échelle. Les travaux de Nindowari fournissent donc un éclairage unique sur la culture de Kulli caractérisée entre autres par un style de céramique très original.
Les niveaux de la première période d’occupation du site (2800-2600 avant notre ère), antérieure à l’époque de la culture de Kulli, ont également fournis des céramiques aux décors variés permettant des comparaisons avec de nombreux autres sites et ainsi de mieux comprendre les origines de cette culture de Kulli. Les deux périodes d’occupation suivantes (période II, 2600-2300 avant notre ère et période III, 2300-1900 avant notre ère) appartiennent à la culture de Kulli. Elles sont caractérisées par les vestiges de grands ensembles monumentaux en pierres et briques crues composés de nombreuses pièces, de couloirs et d’escaliers. Des cellules quadrangulaires de diverses tailles avec parois de pierres et dallages en plaques de schiste montrent qu’une partie importante des structures avait été utilisée comme greniers pour l’ensilage de céréales. De nombreuses céramiques sont décorées de très belles frises de scènes animalières, reflets de la pensée mythique du Balochistan méridional au III° millénaire avant notre ère. Les comparaisons iconographiques montrent que cette culture s’inscrit dans tout un courant d’interactions sur un vaste territoire. La quatrième et dernière période d’occupation du site date des environs de notre ère et appartient à la culture de Londo.
Les données de ces fouilles anciennes n’avaient fait l’objet que d’un court rapport sur les deux premières campagnes. Ces données ont été réinterprétées dans le cadre des travaux archéologiques plus récents de la M.A.I. afin de présenter une synthèse sur l’origine et le développement de la culture de Kulli. La publication définitive du site en 2011 était donc l’occasion de montrer l’importance de la période d’environ un siècle qui précède à Nindowari l’apparition de la civilisation de l’Indus et également d’exposer pour les deux périodes suivantes les relations de la culture de Kulli avec cette grande civilisation et l’ensemble des sites des régions indo-iraniennes. Enfin ce travail de synthèse met aussi en lumière l’influence de la culture de Kulli au cours de la dernière phase de la civilisation de l’Indus, contemporaine de l’installation de populations apparentées culturellement à la civilisation de l’Oxus.

Le site de Mehrgarh
La zone archéologique de Mehrgarh, qui couvre près de 300 hectares, est constituée de vestiges d’agglomérations qui se sont succédées dans le temps depuis une période néolithique acéramique au 8ème millénaire avant notre ère jusqu’à une période autour de 2600 avant notre ère précédant l’émergence de la civilisation de l’Indus.
La période néolithique acéramique (Période I) a fourni les plus anciens témoignages d’économie agricole qui repose surtout sur la culture de l’orge. L’essentiel de la nourriture carnée est fourni par la chasse, même si on constate le début de la domestication des chèvres. Au cours de cette même période, l’élevage prend le pas sur la chasse et le zébu indien (Bos indicus) est non seulement domestiqué mais devient quantitativement dominant. Neuf niveaux d’architecture ont été mis en évidence et 77 maisons quadrangulaires en briques crues, le plus souvent formées de quatre pièces, ont été dégagées. Ces structures sont souvent réunies les unes aux autres par des murets formant des enclos et leurs murs extérieurs sont parfois peints de décors aux motifs rouges, blancs et noirs.
Neuf niveaux de cimetières sont intercalés entre ces niveaux d’habitats dans lesquels ont donc été creusées de nombreuses sépultures. Parmi elles, 315 tombes avec chambres funéraires en sabot ont été fouillées. La plupart contient un riche mobilier funéraire qui fournit de précieuses indications sur les activités artisanales. Ce matériel funéraire inclut des objets utilitaires en pierre, en os ou en vannerie (empreintes de paniers bitumés) et surtout d’abondantes parures dont la qualité atteste du dynamisme d’artisans qui utilisent les ressources de régions éloignées notamment de nombreux coquillage marins, du lapis lapis-lazuli, de la turquoise, des stéatites et des calcites. On y a trouvé aussi les premiers témoignages de l’utilisation du cuivre et du coton. Par ailleurs, les études anthropologiques ont fourni les preuves des plus anciens soins dentaires connus.
Avec la période IIA, vers 6000 avant notre ère, apparaissent les premières céramiques faites dans une pâte grossière. Le développement des activités agricoles est attesté par la présence d’impressionnants ensembles de bâtiments compartimentés en cellules qu’on peut identifier avec des structures de stockage de céréales dont les empreintes sont très nombreuses. A la période IIB, la céramique devient plus fine. Mais c’est un peu après 5000 avant notre ère qu’apparaissent les décors géométriques peints sur des récipients de plus en plus fins. La période chalcolithique ancienne (Période III), entre 5000 et la première moitié du 4ème millénaire, est caractérisée par un remarquable développement des artisanats et en particulier des arts du feu. La céramique, montée avec une tournette, s’orne de riches décors géométriques puis naturalistes avec par exemple des capridés ou des oiseaux. On note aussi la fabrication de perles en stéatite cuite recouvertes d’une glaçure verte à l’oxyde de cuivre. La métallurgie se développe également et des restes d’ateliers du travail du lapis lapis-lazuli et de la turquoise ont pu être mis en évidence.
Les périodes IV et V (3600-3100 avant notre ère) se distinguent par une profusion de nouveaux styles céramiques de grande qualité. Les périodes VI et VII (3100-2600 avant notre ère) voient le développement de complexes architecturaux formés de structures plus monumentales mais aussi de nouvelles techniques céramiques, comme la fine poterie grise peinte. Ces périodes sont également marquées par la production de figurines en terre cuite très élaborées, dans la lignée d’une longue tradition débutant au néolithique. Après une interruption, le site est de nouveau occupé à la fin du 3ème millénaire (Période VIII, 2100-1900 avant notre ère) sous la forme d’un vaste cimetière constitué de tombes et de cénotaphes dont le mobilier funéraire est lié à la civilisation de l’Oxus, en Asie Centrale.
Les résultats des quatre dernières campagnes de fouilles de Mehrgarh, de 1997 à 2000, axées sur les vestiges de la période I néolithique acéramique, ont fait l’objet d’une publication en 2013. La description et l’analyse des données des précédentes campagnes effectuées de 1977 à 1985 (occupations néolithique et chalcolithique), publiées en 1995, ont été réimprimées (POD) en 2014.

Le site de Nausharo
Le site de Nausharo est situé à environ 6 km du site de Mehrgarh et a fait l’objet de 10 campagnes de fouilles entre 1985 et 1996. Il couvre une superficie d’environ 3 hectares et est composé de deux tertres accolés. Comme l’attestent très clairement les traces d’une très forte érosion ces tertres constituent les restes préservés d’une agglomération d’une taille beaucoup plus importante à l’origine. A la base du tertre nord, d’une hauteur de 12m35, quelques témoignages d’une occupation similaire à celle de la période VI de Mehrgarh (3100-2900 avant notre ère) ont été observés mais le tertre est principalement composé d’une succession de niveaux d’architectures contemporains de ceux de la période VII de Mehrgarh (Périodes VIIA-VIIB-VIIC), appelée période I à Nausharo et subdivisée en deux sous-périodes (Période IA/B : 2900-2700 avant notre ère et Période IC : 2700-2600 avant notre ère). Ces niveaux comportent de très belles constructions en briques crues préservées parfois jusqu’au niveau des plafonds et souvent organisées autour de cours. Elles forment des ensembles compacts avec quelques ruelles d’accès. De nombreuses figurines, des outils ou encore des sceaux y ont été trouvés. Une importante quantité de céramiques de style divers a également été répertoriée ainsi que des traces d’artisanat liées à leur fabrication sur place comme des outils de potiers ou encore une série de vases abandonnés durant leur phase de séchage. Également dans le tertre nord, la phase finale de la période I (Période ID : 2600-2500 avant notre ère), qui n’existe pas à Mehrgarh, a mis en lumière des éléments permettant de mieux comprendre, principalement par le biais des styles de céramiques, la mise en place des deux principales entités culturelles de la deuxième moitié du troisième millénaire : la culture de Kulli et la civilisation de l’Indus. Cette période relativement courte voit en effet la disparition des styles antérieurs et l’apparition d’éléments iconographiques proches de motifs emblématiques de la culture de Kulli et d’autres qui constituent des prototypes de certains motifs des décors des vases de la période Indus. Une impressionnante quantité de vases complets ont été découverts dans les vestiges architecturaux de la période ID. Ils étaient encore rangés et parfois empilés sur les sols de pièces portant les traces d’un violent incendie. Ces édifices, aux murs particulièrement larges et aux fondations imposantes dont certaines font d’ailleurs office de mur de soutènement, forment un vaste ensemble de constructions.
Durant les deux périodes suivantes (Période II : 2500-2300 avant notre ère et Période III : 2300-2100 avant notre ère), l’organisation architecturale de Nausharo, avec ses quartiers d’habitations divisés selon un plan géométrique pourvus de ruelles, d’un système de drains et d’installations sanitaires, est similaire à ce que l’on trouve dans les principaux établissements de la civilisation de l’Indus. Il en est de même pour les objets : figurines, sceaux, parures ou encore outils en métal. La grande quantité de céramiques a permis de mettre en évidence une évolution des formes et des décors pendant ces phases de la civilisation de l’Indus et également de mieux appréhender l’iconographie complexe observée sur nombre de vases peints. Certains récipients comme les grandes jarres avec engobe noir et signes gravés, découvertes aussi sur de nombreux autres sites de la civilisation de l’Indus, témoignent en outre du commerce vers des destinations parfois lointaines comme le montre un exemplaire découvert sur le site de Ras-al Jinz dans l’actuel sultanat d’Oman. La majorité des niveaux d’architecture appartenant à la période Indus ont été dégagés dans le tertre sud, d’une hauteur maximum de 8m80. Les quartiers d’habitats de période II sont enserrés par un imposant mur d’enceinte avec porte monumentale et rampe d’accès intérieure. Cependant, comme l’attestent quelques vestiges de structures en briques, des espaces construits existent aussi à l’extérieur de cette enceinte traversée par ailleurs par une grande canalisation de briques cuites rejoignant un réservoir partiellement dégagé à la base du tertre nord. Les ruines, largement dégagées, des quartiers de la période III suivante forment de grands blocs rectangulaires séparés par de longues ruelles. Une autre grande canalisation de briques cuites, recouvrant la plus ancienne, traverse également un des quartiers de cette période. Des édifices Indus ont aussi été mis au jour sur les pentes et le sommet du tertre nord. Outre quelques blocs d’habitations, on y a trouvé une vaste structure circulaire ainsi qu’une autre, quadrangulaire cette fois, constituée de murs monumentaux. Enfin, des fours à double chambre, des outils et de nombreux déchets attestent de l’intense activité des potiers de cette époque.
Durant la troisième période de l’Indus, la période IV (2100-1900), le matériel, bien que toujours représentatif de la civilisation de l’Indus, est mêlé de quelques objets et de céramiques caractéristiques de la civilisation de l’Oxus. Des groupes liés à cette civilisation se sont d’ailleurs installés aux marges de Nausharo et de Mehrgarh où leurs tombes et cénotaphes ont été trouvés en grand nombre.
Le travail de publication du site de Nausharo est actuellement en cours de réalisation.

[1] Casal Jean-Marie. Les fouilles de Virapatnam-Arikamedu. In : Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 93ᵉ année, N. 2, 1949. pp. 142-147. DOI : https://doi.org/10.3406/crai.1949.78389
[2] https://data.bnf.fr/fr/12509086/jean-marie_casal/
[3] Casal, Jean Marie, Casal, Geneviève. Site urbain et sites funéraires des environs de Pondichéry. Presses universitaires de France) Publications de la Commission des fouilles 1 janvier 1956.
[4] Casal, Jean-Marie. “Quatre Campagnes De Fouilles à Mundigak 1951-1954.” Arts Asiatiques, vol. 1, no. 3, 1954, pp. 163–178. JSTOR, www.jstor.org/stable/43483921. Accessed 9 Nov. 2020. "

Texte publié sur le site de l’Équipe Archéologie de l’Asie centrale, UMR 7041, Archéologies et Sciences de l’Antiquité (http://www.arscan.fr/archeologie-asie-centrale/mai/, consulté le 7 décembre 2021).

Burnouf Joëlle

  • FRAEPMSHRG-JB
  • Person
  • Enseignant-chercheur à partir de 1982
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