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Inventaires
Expositions de la Maison René-Ginouvès, Archéologie et Ethnologie
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"Dharih" Une étape nabatéenne au nord de Pétra (Jordanie)

L'exposition a été conçue et réalisée par Martine Esline (MAE, UMS 844) au cours de l'hiver 2006. Les auteurs des photographies sont François Villeneuve, Martine Esline, H. Dibaji, Y. Zoubi, J.P. Braun, H. Fontaine, J. Taylor.
L'auteur des textes et des légendes est Fr. Villeneuve (UMR 7041, Equipe Archéologie du Proche-Orient hellénistique et romain).

Texte d'introduction de Fr. Villeneuve
Dharih, village nabatéen fouillé par les Jordaniens et les Français

Les Nabatéens, grands caravaniers et agriculteurs, sont encore mal connus en dehors de leurs grandes villes, Pétra, Hégra, Bosra. Depuis 1984, une équipe franco-jordanienne observe les traces de leur vie à la campagne : c’est à Dharih, déserté depuis des siècles, dans la belle vallée du Laaban, sur la fameuse “route des rois” que parcourent encore les visiteurs, à trois étapes caravanières au nord de Pétra.
Il y a là un vaste sanctuaire, les restes d’un village antique avec ses habitations et ses huileries, ceux de sa nécropole, et aussi peut-être une hôtellerie, un probable caravansérail et bien des traces de hameaux, d’adductions d’eau, de terrasses agricoles ou de carrières. Le sanctuaire (Ier – IVè siècles apr. J.-C.), autour d’un temple consacré au culte des bétyles, est le plus amplement fouillé du monde nabatéen. Il retient l’attention par la statuaire de sa façade, en particulier une frise qui représente les figures du zodiaque couronnées par des Victoires, et un fronton orné de centaures marins et d’aigles, et aussi par son décor intérieur stuqué. Ces sculptures sont les principales attractions de l’exposition « Pétra et les Nabatéens » qui circule en Amérique du Nord depuis 2003 (à Gâtineau en 2006) et arrivera à l’Institut du monde arabe en octobre 2008. Parmi les vestiges remarquables se trouve aussi un tombeau monumental à trente sépultures, daté vers 110 apr. J. – C., et une grande maison luxueuse, pourvue de thermes et d’installations de culte, qui domine le temple. À l’époque principale d’occupation de Dharih, du Ier au milieu du IVè siècle apr. J.-C., c’est–à–dire à la fin de l’indépendance nabatéenne et pendant la période nabatéo-romaine, Dharih était une halte caravanière, un lieu de pèlerinage traditionnel, et une petite localité de paysans oléiculteurs dominés par une grande famille locale qui contrôlait le sanctuaire.

Chose peu surprenante dans un environnement très favorable (pour la région), on trouve à Dharih bien d’autres phases aussi, richement documentées : un petit établissement du Néolithique à céramique A (PNA), des occupations de l’âge du Bronze Ancien et de l’époque édomite (vers le VIè siècle av. J.-C), et une remarquable réoccupation antique tardive, villageoise : successivement chrétienne puis, très tôt, islamique — celle-ci illustrée par plusieurs inscriptions arabes de très haute époque.

MERCI aux principaux partenaires : Ministère des affaires étrangères (DGCID) / Université du Yarmouk (Irbid) / Institut français du Proche-Orient / UMR ArScAn ( notamment équipes apohr et limc ) / Département des Antiquités de Jordanie.
IN MEMORIAM JOHANNIS STARCKY & ERNESTI WILL & ALI JABRI.

Du bétyle d’al-Uzza à la chapelle de la Theotokos

Le temple de Dharih (22 m de long, 17 m de large, 15 m de haut) faisait partie d’un grand complexe : voie sacrée bordée d’un bain et d’un caravansérail, salles de banquets, puis deux grands parvis en enfilade, et un petit autel sacrificiel à côté du temple. Le tout fut bâti du Ier siècle au début du IIIè et fonctionna jusqu’au milieu du IVè. Un séisme (363) et la christianisation eurent raison du lieu de culte. La découverte en 1998-99 du décor sculpté, en partie intact, du couronnement de façade, a attiré l’attention du public et des musées : une architrave à rinceaux peuplés d’animaux, une frise où alternent figures du Zodiaque et Victoires qui les couronnent, un fronton aux centaures marins affrontés, couronnés par des Victoires en vol. Tout ce décor un peu pataud devait mettre en valeur une (ou deux ? ) divinité(s), peut-être féminine, trônant dans le tympan entre les valeureux ichthyocentaures. Mais, de cette al-Uzza, la grande déesse nabatéenne — proche de la syrienne Atargatis, et maudite par le Coran — ne subsistent que des fragments. À l’intérieur du temple, la divinité et ses parèdres étaient adorés sous forme de bétyles (pierres sacrées sans images). Au VIè siècle et au-delà, l’inscription grecque de l’église laisse penser qu’elle était consacrée à la Vierge.

Chaîne d'observations microscopiques : un outil pour la recherche. Images numériques

L'exposition a été réalisée à l'initiative d' Isabelle Sidéra (UMR 7055, Préhistoire et technologie, Nanterre) durant l'été 2007.
Conception, tirages : Martine Esline (MAE, UMS 844).
L'auteur des textes est Isabelle Sidéra.

Texte d'introduction d'I. Sidéra
"L'UMS 844 a acquis une chaîne d'observation optique informatisée en 2001. Le projet, porté par Pierre Rouillard, Sophie Méry, Isabelle Sidéra et Stéphanie Thiébault, était de constituer à la Maison René-Ginouvès archéologie et ethnologie un laboratoire de microscopie moderne, reliant l'optique à des stations informatiques via des appareils numériques de capture d'images. Ceci afin d'automatiser la prise de vue et les mesures ainsi que la reconnaissance des formes et leur quantification.
Trois types d'appareils optiques complémentaires ont été installés, qui forment une chaîne de grossissement continue propre à couvrir le très large champ de recherches représentées dans la Maison. Ils s'appliquent en particulier à la botanique (palynologie, xylologie, carpologie et phytolithologie), la céramologie, la micromorphologie, la pétrographie, la sédimentologie et la tracéologie lithique et osseuse.
Le stéréomicroscope, qui est l'appareil le plus généraliste, permet d'observer les reliefs en gros plans (jusqu'à x111,5) et d'établir une première analyse des éléments de surface. L'analyse approfondie de ces surfaces (jusqu'à x1000) est réalisée au microscope pour discerner et décrire des organismes, des traces et des matières, identifier des fonctions d'objets lithiques ou osseux et analyser la composition de matériaux rocheux. Le microscope optique à lumière réfléchie est utilisé pour les objets opaques (charbons de bois, graines et objets anthropiques) ; le microscope pétrographique à lumière transmise et polarisante, pour des lames transparentes ou des lames minces.

Cette exposition a pour objectif de faire connaître les travaux réalisés au laboratoire de microscopie et d'images. Mais, aujourd'hui, s'il ne s'agit pas d'évacuer complètement le contenu scientifique des objets d'étude, portons sur eux un regard différent, orienté vers leur esthétisme parfois non dépourvu d'un certain mystère. Ainsi, la grande richesse documentaire des témoins inattendus qui apparaissent sur la paroi ou dans le dégraissant d'une céramique ou encore dans le prélèvement d'un sol d'occupation se laisseront-ils apprécier en ce sens, par les formes étonnantes ou les couleurs flamboyantes qu'ils dévoilent. Le grossissement et l'éclairage, selon qu'il est transmis, polarisé ou rasant, font apparaître l'élégance et la beauté des tissus végétaux, des amalgames de roches modifiées par l'homme et les formes cachées d'un objet que l'œil a peut-être deviné mais pas tout à fait envisagé."

Les écritures cunéiformes et leur déchiffrement

Auteurs de l'exposition : Brigitte Lion et Cécile Michel (UMR 7041, Equipe Histoire et archéologie de l'Orient cunéiforme).
Conception et réalisation de l’exposition, maquettage de la brochure : Martine Esline (MAE, UMS 844).

Texte d'introduction de Brigitte Lion et Cécile Michel
"À la redécouverte du Proche-Orient ancien et de ses écrits
En 2007, l'équipe Histoire et Archéologie de l'Orient Cunéiforme (laboratoire ArScAn, UMR 7041 du CNRS) a organisé en collaboration avec l'UMS 844, une exposition pour célébrer les 100 ans du déchiffrement de l'écriture cunéiforme. L'ouvrage, qui reproduit les panneaux élaborés à cette occasion, présente les différentes étapes de la redécouverte du proche-Orient ancien et des déchiffrements des écritures cunéiformes. Celles-ci furent utilisées pendant plus de trois millénaires dans une vaste zone du proche-Orient, englobant non seulement la Mésopotamie, mais aussi les régions voisines, jusqu'à l'Egypte, la Turquie et l'Iran. Les signes en "forme de clous" ont été utilisés pour noter diverses langues (sumérien, akkadien, ugaritique, vieux-perse...) selon trois système différents : idéographique, syllabique et alphabétique.

Le livre ci-dessous reprend cette exposition qui s'est tenue à la Maison René-Ginouvès, lors de la fête de la science en octobre 2007. cette brochure est disponible aux Editions De Boccard, 2008 . La fondation de la Poste a subventionné cette publication.
Travaux de la Maison René-Ginouvès. Collection dirigée par Pierre Rouillard. Travaux n° 4, LES ECRITURES CUNEIFORMES ET LEUR DECHIFFREMENT, sous la direction de : Brigitte LION et Cécile MICHEL, Editions : DE BOCCARD 2008 ".

Fouilles, études et restaurations de marae et ahu à Tahiti (1963-1995)

Jusqu'en 1995, José Garanger travailla régulièrement dans les îles de la Société. Ainsi , il étudia et restaura plusieurs structures lithiques pré-européennes : marae et ahu, tel le Marae Ta'ata à Tahiti qu'illustrent ces quelques photos. Couvrant près de 3500 m 2 , le Marae Ta'ata, restauré en 1972, comprend, trois enceintes principales (A, B, C), une petite enceinte (D) et une plate-forme (E) que l'on peut voir sur le plan.

Restauration de monuments à wallis (Uvea, Polynésie occidentale)

Les travaux du Professeur José Garanger dans la presqu'île de Tautira, à Tahiti ainsi que la fouille et la restauration du marae Ta'ata ont fortement inspiré mes travaux à Wallis (1993-1998). Avec Daniel Frimigacci, nous avons restauré plusieurs monuments tongiens dans la partie sud de l'île, là où des groupes venus de Tonga s'installèrent vers le 11ème siècle. Dès cette époque ils construisirent d'imposants bâtiments qu'ils modifièrent et remanièrent jusqu'à très récemment. Si nos travaux d'archéologie permirent de comprendre l'architecture de ces structures et les phases successives de construction, nos restaurations, quant à elles, permirent de concrètement restituer aux Wallisiens une partie des informations collectées sur le patrimoine culturel de l'île.
Maurice Hardy, équipe ArScAn-Ethnologie préhistorique.

Pirogues et conceptions polynésiennes de l'environnement

La mise en perspective des sources ethnologiques et archéologiques dans la démarche du Pr. J. Garanger inspira ma recherche ethnoarchéologique sur la place des pirogues dans les sociétés océaniennes d'hier et d'aujourd'hui, et sur le système de représentations de l'environnement insulaire récurrent dans toute la Polynésie et centré sur le renouvellement de la fertilité. A cette notion vitale s'associent un espace arboré (vao) souvent tabou, l'eau douce, et des structures cultuelles. Les populations qui s'installèrent sur les îles du Pacifique véhiculèrent leurs conceptions du paysage : un espace culturellement construit autour d'éléments naturels et anthropiques.
Hélène Guiot, équipe ArScAn-Ethnologie préhistorique.

01. Gontsy (Ukraine), un site à cabanes en os de mammouths du paléolithique supérieur récents. Carte des habitats à cabanes en os de mammouths et des sites saisonniers du Paléolithique supérieur récent du bassin moyen et supérieur du Dniepr

1- Gontsy 6- Jouravka 11-Sevsk
2- Dobranichivka 7- Fastiv 12- Loudinovo
3- Mejiriche 8 - Vilchanka 13- Elissevichi
4- Kiev - Kirilovskaia 9- Mezine 15- Timonovka
5- Semenivka 10- Chulatovo 16- Suponevo

Photo : Mission Archéologique de Gontsy.

06. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Joueurs de tiercé, Café La vielleuse, Belleville

La clientèle du café La vielleuse est mixte mais les Juifs tunisiens marquent systématiquement un partage sexuel de l'espace : il y a le coin des hommes et celui des femmes représentant des tablées à quelques mètres de distance. Les femmes conversent entre elles tout l'après-midi, les hommes ne viennent qu'en fin de journée, animés par le plaisir de jouer ensemble au tiercé et de calculer les probabilités des meilleurs paris à l'aide du journal Paris Turf .
L'auteur de la photographie est S. Conord.

07. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Simone, Café La Vielleuse, Belleville

Ce portrait représente une expression du sujet photographié bien distincte de celles enregistrées lors des premières auto-mises-en-scène. Le visage de cette femme, soucieux, dévoile déjà un premier aperçu de « l'autre face » : celle d'individus vivant derrière l'apparence, les sourires et les rires, des difficultés d'ordre affectif ou matériel, des problèmes de santé. Quelques propos à ce sujet m'avaient été confiés dès la deuxième visite ; ces témoignages m'orientèrent probablement dans ce choix de prises de vues. Cette photo fut complètement rejetée par le sujet photographié : « Je souris pas, c'est pas moi» dit-elle.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

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