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Inventaires
Expositions de la Maison René-Ginouvès, Archéologie et Ethnologie
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Structures d’habitat et zones d’activités

L’habitat est organisé autour de plusieurs structures en os et en défenses de mammouths : de grandes cabanes ovalaires (comme la structure n°1, de 6 m de diamètre), de petites cabanes (comme la structure n°2 de 3m x 1,80 m). Des fosses ont été creusées profondément autour des cabanes (9 fosses autour de la structure n°1). Leur rôle est multiple : fournir du loess pour la construction des parois des cabanes, stocker les aliments dans le fond toujours gelé de la fosse, servir de réserve d’ossements, principalement de mammouth ou de dépotoir. De vastes zones d’activités autour de foyers s’étendent entre les structures d’habitat, où l’on retrouve des outils en silex (grattoirs, burins, pièces et pointes à dos), des outils en matière dure animale (sagaie en ivoire, pic sur extrémité de défense, hachereau sur omoplate de mammouth, marteau en bois de renne, alêne en os de lièvre et aiguille à chas en ivoire). Colorants (nappe, blocs, foyers) et coquillages sont très abondants. Les objets d'art et les parures sont également présents. La faune chassée inventoriée pour la première fois par I.G. Pidoplichko comprend le mammouth dominant, le renne, le bison, le cheval, le lièvre, la marmotte et les carnivores à fourrure : le renard bleu, le loup, le lynx, le glouton, l’ours brun. Les fouilles actuelles ont permis d’ajouter à cette liste, le bœuf musqué et le rhinocéros laineux.

01. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Rachel, Café La Vielleuse , Belleville

Rachel dès les premières prises de vues étudie ses poses. Ici, elle a volontairement approché le bouquet de roses de son visage pour la prise de vues. Les photos réalisées ne doivent montrer qu'une « image positive », celle d'un moment de convivialité, de bonne santé. La coquetterie, toujours soignée pour ces sorties (en tout cas en ce qui concerne le choix des ornements), doit aussi apparaître dans la composition de l'image, car elle représente ici, un élément essentiel dans la valorisation de la personne.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

03. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Marta, Café La Vielleuse, Belleville

Marta devint tout de suite ma meilleure « cliente ». Lors de mes visites, elle acceptait, avec enthousiasme, toutes les photos prises, posées ou non, et réclamait constamment de nouvelles prises de vues. J'ai calculé, qu'à la fin de mes années de recherche sur le terrain, elle avait dû collectionner ainsi environ cent cinquante portraits d'elle-même.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

05. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Café La Vielleuse, Belleville

La vitrine du café est investie systématiquement par ces habituées. Dès le début de l'enquête, j'ai pu remarquer qu'au sein de ce groupe de femmes, « être vues », et « voir » représentent des motivations essentielles de ces rendez-vous quotidiens. Le choix des places occupées, les manières de poser devant l'appareil photo (comme celle adoptée par Marta au premier plan), ajoutent à ce plaisir d'auto-mise-en-scène.
Mais ces clientes, formant un cercle autour de deux, trois, quatre tables, sont, la plupart du temps, installées dos à la vitre ; rares sont les regards dirigés vers la rue. Les jeux de représentation sont destinés essentiellement au plus proche public (les voisines de table), ou à celui constitué par les autres groupes de femmes installés dans le café. Si parfois elles se tournent vers l'extérieur, c'est pour remarquer la venue d'une personne reconnue. Avant son entrée « en scène », dans le café, celle-ci fera l'objet de commentaires (concernant sa santé, ses enfants), ou de médisances, selon les dernières nouvelles et le type de relation entretenue avec elle.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

09. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Sefer Torah, fête Hanoukkah dite des lumières

Toucher des mains le Sefer Torah (objet cylindrique en bois contenant les textes sacrés), lui adresser des baisers représentent un rite qui tient une place centrale dans la plupart des cérémonies que j'observerai par la suite.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

11. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Entrée en transe, Rebarbya

On peut observer fréquemment lors de ces rencontres des manifestations d'états de transe. Au son de l'instrument à vent la ghaîta ou des kralet (crotales en fer), plusieurs participantes sont entraînées sur la piste de danse par des rythmes musicaux répétitifs dans une série de mouvements qui, peu à peu, s‘amplifient, s'accélèrent.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

12. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Transe, Rebaybia

Cette série montre le lien très étroit existant entre danse, musique et transe. Selon les témoignages il s'agissait bien de transes de possession associées à une croyance religieuse populaire en les djnoun ou djinn, sortes de génies. Cette croyance est encore très répandue au Maghreb et ses origines, selon Gilbert Rouget, remonteraient à l'époque préislamique.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

17. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. La coupe du poisson par les jeunes mariés, Paris XIXe

Pèlerinage : retour au pays d'origine
Le pèlerinage de Lag ba-Omer (en hébreu Lag signifie 33), correspond à la période appelée Omer , commençant le deuxième jour de la Pessah1 (jour de la première gerbe d'orge offerte à Dieu), et s'achevant le trente troisième jour de l'Omer selon les Juifs tunisiens (correspondant au 18 du mois de Iyyar du calendrier judaïque). Ce jour-là qui correspond à la fête célébrant la fin d'une épidémie au cours du soulèvement des Juifs contre Rome (132-135), a lieu une célébration très importante pour ces femmes, celle du rabbin saint Rabbi Shimon Bar Yochaï. Les cérémonies ont lieu pendant la Hilloulah (commémoration de la mort d'un rabbin saint, de la montée de son âme). La date précise du décès de la plupart de ces personnages appelés les saddiqim étant souvent inconnue on les célèbre lors de la Hilloulah de Lag ba-Omer ou pendant les mois d' Elul ou de Tishri du calendrier judaïque. Cette fête contribue chaque année à perpétuer les croyances populaires judéo-tunisiennes, véhiculées jusqu'à nos jours à travers diverses légendes de source orale qui motivent le déplacement de nombreux touristes vers la Tunisie et vers Israël. Rabbi Shimon Bar Yohaï est considéré comme le commentateur, l'inspirateur ou l'auteur du Sépher du Zohar, le "livre des splendeurs". C'est pour les kabbalistiques un ouvrage primordial de la mystique juive et particulièrement pour les Juifs du Maghreb.
Un grand nombre de Juives tunisiennes résidant en France s'organisent pour participer au pèlerinage dans le Sud tunisien en qualité de touristes découvrant parfois pour la première fois cette région de Tunisie éloignée de leur ville natale. C'est une manière de se relier à leur pays d'origine en prenant en compte la dimension religieuse de ce retour.

Lors de ces invitations à participer à des événements familiaux, j'ai pu découvrir une coutume tunisienne d'origine rurale, plutôt rare de nos jours, m'a-t-on expliqué. Il s'agit de réunir toute la famille autour d'un grand repas, quelques jours après un mariage. Un poisson cru spécialement préparé pour l'occasion est alors apporté aux jeunes mariés. On leur donne deux couteaux. La femme arrive aisément à trancher l'animal, tandis que le mari peine : la coutume veut qu'il ne puisse pas y arriver. Un petit morceau de bois a été préalablement placé (par une sœur du mari) à l'endroit où l'homme doit couper la tête du poisson. Cette scène a pour fonction de marquer symboliquement la suprématie de la femme dans sa maison. La maison est ainsi, au Maghreb, un lieu essentiellement féminin.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

18. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Début du pèlerinage face à l'entrée de la synagogue, île de Djerba, Tunisie

Le pèlerinage prend aussi la forme d'un départ organisé pour personnes âgées. La motivation religieuse n'exclut pas des motifs plus profanes que l'observation du pèlerinage révélera. Le tourisme religieux par l'infrastructure commerciale qu'il suppose fait partie intégrante de l'industrie du tourisme.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

20. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Vœux, synagogue de la Ghriba, île de Djerba, Tunisie

Après la traversée de la première salle de la synagogue, les pèlerins hommes et femmes confondus pénètrent dans une deuxième salle où les flammes de nombreuses bougies illuminent déjà la pièce aux arcades de couleur bleue et blanche. Chacun se recueille et allume avec précaution une ou plusieurs chandelles en formulant un vœu. Des pèlerines expriment déjà des émotions fortes (joies, pleurs) à cet endroit.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

23. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Bénédictions, île de Djerba, Tunisie

La troisième étape du parcours consiste à revenir à la première salle de la synagogue pour rencontrer les rabbins djerbiens (vêtus de leurs habits traditionnels) et faire la sh'uda. Les pèlerins demandent une prière aux rabbins de la Ghriba et, comme près des tombes des rabbins saints vénérés en Israël et en Tunisie, ils distribuent des fruits secs et offrent des verres de boukha (alcool de figues) d'abord aux rabbins, puis à ceux qui veulent bien les accepter.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

24. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Procession autour de la Menorah, île de Djerba, Tunisie

La dernière étape du pèlerinage, essentielle, consiste à conduire en procession la Menorah, objet rituel. C'est une pyramide hexagonale savamment montée sur un tricycle. Elle présente sur cinq étages la hiérarchie des êtres selon les djerbiens. Au sommet du troisième étage, court l'inscription en lettres hébraïques : « Ce chandelier est en l'honneur de Rabbi Meïer Ba'al Hanes et de Rabbi Shimon Bar Yochaï, que leurs mérites nous assurent une protection ». Au-dessus, le nom de Dieu, Sheddaï , est inscrit dans l'étoile de David, et enfin les Tables de la Loi en argent couronnent l'édifice. Avant la procession, la Menorah est enveloppée, recouverte, dissimulée sous plusieurs épaisseurs de foulards de soie. Chaque pèlerine lance un foulard, certaines d'entre elles l'aspergent de parfum. Elle est ensuite conduite au village voisin, Haga Sghira avant de la ramener à la synagogue de la Ghriba où elle sera rangée jusqu'à l'année suivante.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

26. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Zyara, cimetière de Tunis

Tombe de Rabbi Haï Taïeb. Un grand nombre de légendes existent autour de la vie de ce rabbin saint. Toutes se rejoignent sur deux points : il accomplit des miracles et s'adonne à la boisson, la boukha de préférence. Le rite central autour de sa tombe consiste alors, pour les pèlerins, à arroser la tombe de boukha , et surtout à partager et à boire ensemble au-dessus de la tombe des verres de cet alcool. Le processus photographique a permis de capter quelques gestes effectués à ce moment-là (comme les mains qui s'entremêlent, le liquide versé d'un gobelet à l'autre), et des détails comme les expressions des visages, les différentes sortes de verres circulant (en verre, en plastique).
L'auteur de la photographie est S. Conord.

27. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Vente aux enchères, caravansérail, île de Djerba, Tunisie

Dans le caravansérail a lieu une vente aux enchères dont les bénéfices iront au comité de la Ghriba. Deux hommes, tour à tour, prennent le micro et développent d'un ton convaincant les qualités et vertus de chaque objet offert à la vente : une photographie couleur encadrée représentant la première salle de la synagogue de la Ghriba, des foulards qui ont recouvert des objets symboliques (comme la Menorah ou les coffres de bois protégeant les Ecritures ), des rimonim (globes d'argent en forme de grenades) et Tables de la Loi en argent qui couronnent la Torah.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

28. Itinéraires de Belleville à Djerba de femmes juives tunisiennes vivant en France. Photographie et anthropologie. Cimetière de Tunis

Cette femme pleure sur la tombe de sa mère qu'elle vient de retrouver dans le cimetière juif désaffecté de Tunis. De Tunis à Paris, la photographie véhicule le souvenir d'un lieu ou d'un être cher. Elle est vecteur de mémoire : les images photographiques transmises de génération en génération participent à la construction d'une mémoire familiale.
L'auteur de la photographie est S. Conord.

Profils d'objets. Approches d'anthropologues et d'archéologues, VIIe colloque international de la Maison René-Ginouvès

Exposition réalisée par Fabienne Wateau (UMR 7186 LESC) et Martine Esline (MAE, USR 3225).

Texte d'introduction de F. Wateau
"Les objets parmi nous
Les objets dont il est question dans ce colloque sont parmi nous. La plupart proviennent de nos terrains ou chantiers de fouille, matière à penser qui nous aide à lire la société. Certains, trop fragiles ou trop précieux, sont des répliques, fabriquées en argile, ou des moulages en résine. Disposés dans des vitrines, sur les bancs, ou encore posés ou suspendus dans le hall, tous ces objets qui ont pu venir au colloque sont ici. Ils s'élèvent au nombre de seize. Les dix autres, restés sur le terrain ou déjà conservés dans des musées, étaient impossible à déplacer. Tous sont représentés en photographies. Vous découvrirez leurs détails, vous y apprendrez un peu de leur usages et destinations. Restent encore aux objets à être contés et racontés lors de ces journées."

Recherches franco-bulgares sur le site néolithique de Kovacevo en Bulgarie. Les structures

À l'exception d'un cas, les maisons de Kovačevo n'ont pas été incendiées, ce qui rend leur fouille particulièrement complexe, d'autant que les vestiges ont été retravaillés par l'érosion. La variété des techniques de construction est frappante. Un bâtiment au plan légèrement trapézoïdal exceptionnellement grand avec une surface de 156 m2 date de la deuxième période (Ib) du Néolithique ancien. Les tranchées et trous de poteaux sont bien visibles sur la photographie aérienne générale. Si une partie des habitations est construite à même le sol, d'autres sont aménagées au-dessus d'une fosse faisant office de vide sanitaire, sans doute en raison des conditions humides et pluvieuses de la région, dues au régime climatique méditerranéen. Les sols des habitations sont traditionnellement enduits d'une terre blanche carbonatée, à l'instar du Proche-Orient. Ces enduits sont régulièrement refaits, comme le montre la stratigraphie lorsqu'ils se sont effondrés dans les fosses sous-jacentes. Des espaces étaient ménagés entre les habitations, toutes d'orientation identique. Des fours à voûte et des foyers étaient installés à l'intérieur des bâtiments, pour le chauffage et la cuisson des aliments. Divers autres fosses ont été creusées. Des systèmes de fossés assuraient un drainage. Un puits à eau provient des niveaux du Néolithique moyen et est sans doute l'un des plus anciens connus en Europe. Aucune tombe d'adulte n'a été retrouvée, mais plusieurs tombes d'enfants, dont deux fœtus ou morts nés au fond de poteries, se trouvaient sous ou à côté des maisons. Plusieurs dépôts organisés d'animaux (chien, bucrane de bovidé) paraissent avoir eu une fonction particulière.

Recherches franco-bulgares sur le site néolithique de Kovacevo en Bulgarie. Le matériel archéologique

Environ quarante tonnes de matériel archéologique ont été enregistrées sur le site de Kovačevo. La céramique représente plus de 1,6 million de tessons (23 tonnes), lesquels ont été systématiquement enregistrés, sous la responsabilité de Laure Salanova. Une division préliminaire en quatre périodes a été proposée, les deux premières étant antérieures à la culture Karanovo I. Les traitements statistiques détaillés, et notamment la sériation, sont encore en cours. Les décors sont pour l'essentiel peints en blanc sur rouge, mais d'autres techniques minoritaires sont attestées. Une analyse technologique de la poterie a été réalisée par Louise Gomart, et une analyse fonctionnelle par Julien Vieugué, qui a montré en particulier la présence de résidus d'os pilés en bouillie. Outre le matériel de broyage (Hara Prokopiou, Caroline Hamon) et l'outillage poli (Pierre Allard), de provenance locale, le matériel lithique comprend l'abondant mais ingrat quartz local (Frédéric Abbès), et le silex provenant des Rhodopes, à environ 50 à 100 km de distance ; il est étudié à la fois du point de vue technologique et typologique (Pierre Allard, Raphaële Guilbert), et tracéologique (Maria Gurova). L'outillage osseux (Isabelle Sidéra) montre d'incontestables affinités avec l'Anatolie, tant dans les formes (cuillers, crochets) que dans les techniques. La parure utilise le marbre, le coquillage, l'os, les roches tenaces et l'argile et comprend surtout des bracelets, des perles et de pendentifs. Les figurines humaines, surtout féminines, sont en argile, rarement en marbre, et systématiquement brisées ; les figurines animales sont rares et plus sommaires. On note aussi des sceaux en argile (pintadéras, la plus importante collection des Balkans) et de petites tables en argile dites « autels ». Parmi la faune, étudiée par Norbert Benecke, les animaux domestiques dominent largement (95%), et comprennent à leur tour 80 % de moutons et chèvres, espèce non indigène en Europe. Les restes végétaux (Elena Marinova) indiquent la culture des céréales, mais aussi d'autres plantes, comme la gesse.

Recherches franco-bulgares sur le site néolithique de Kovacevo en Bulgarie. L'Equipe

Le choix a été dès le début de faire une mission « lourde », d'au minimum deux mois par ans, totalisant en 25 années près de 55 mois de présence sur place. Ce fut la première mission archéologique française en Bulgarie depuis le début du XXe siècle, et la plus importante en cours dans un pays de l'Europe centrale ou orientale. Le cadre institutionnel est franco-bulgare, associant le CNRS, l'Université de Paris I, le ministère français des Affaires étrangères (principal financeur), l'Institut archéologique de l'Académie bulgare des sciences et le Musée historique de Blagoevgrad. Les responsables de la mission sont Marion Lichardus et Jean-Paul Demoule du côté français, et actuellement Liliana Perničeva et Vasil Nikolov du côté bulgare, ainsi que Malgoržata Grębska-Kulova et Lilijana Kulov. Le site a été aussi pendant ces 25 ans une école de fouille aux activités très complètes et environ 200 étudiants de différents niveaux et de différentes universités, françaises et étrangères, s'y sont succédés. La main d'œuvre ouvrière, composée à l'origine de lycéens organisés en « brigades » a été remplacée à partir de 1990 par des ouvriers salariés. L'ensemble du personnel mobilisé pour chaque campagne de fouille comptait donc couramment un minimum d'une cinquantaine de personnes, étudiants et chercheurs étant logés dans une vaste base de fouille, un bâtiment scolaire réhabilité, dans le village de Katunci. Les changements politiques, dans une zone à l'origine très sensible, car frontalière et très contrôlée, ont sensiblement amélioré les conditions de vie sur place, et plus encore depuis que la Bulgarie a rejoint l'Union européenne. Des chercheurs de nombreuses institutions participent à l'étude du matériel recueilli, dont les UMR 7041 (Nanterre), 7055 (Nanterre), 7209 (Museum), 6130 (Nice), 5809 (Bordeaux), 5594 (Valence), 5133 (Lyon) du CNRS, le Deutsches Archäologisches Institut (Berlin), l'Université catholique de Louvain (Institut des sciences archéologiques), la Frei Universität de Berlin (Institut de chimie anorganique), l'Institut archéologique de l'académie slovaque des sciences, le Musée d'Histoire naturelle de Sofia, l'Institut de géophysique de l'Académie bulgare des sciences.

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