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Inventaires
Expositions de la Maison René-Ginouvès, Archéologie et Ethnologie
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Namibie

Bien que la Namibie soit un pays semi-désertique, il compte des massifs rocheux riches en sites d'art rupestre. Ils se trouvent aussi bien au nord qu'au sud de son vaste territoire, 825000 km2. Au nord c'est notamment dans le massif du Drakensberg que l'on trouve de très nombreux sites de peintures rupestres. Les gravures rupestres sont également très nombreuses et l'on trouve une forte concentration dans l'ensemble de Twyfelfontein, au nord du pays.

A l'autre extrémité du pays, le site d'Apollo 11, dans les montagnes Huns, a livré des plaques en pierre couvertes de peintures représentant des animaux et qu'à l'époque de leur découverte, au milieu des années 1970, étaient considérées comme le plus ancien témoignage de la création artistique africaine (26 000 BP).

L'interprétation de la l'art rupestre de la Namibie a fait l'objet de nombreuses approches et l'un des sites emblématiques des difficultés qui entourent cette partie de l'étude de l'art rupestre est sans doute la grotte Maack devenue, par un concours de circonstances, la "grotte de la dame blanche".

Botswana

Pays enclavé du centre de l'Afrique Australe, le Botswana est surtout connu par l'existence des populations Khoi-San et par l'existence d'une île végétale au milieu du désert de Kalahari, le delta de l'Okavango.

Bien que d'une superficie relativement réduite par rapport à ses voisins, 582000 km2, le pays compte de nombreux sites d'art rupestre dont certains ont été signalés dès le milieu des années 1800. Toutefois, il faut attendre les années 1980 pour voir apparaître des publications scientifiques concernant cet aspect de l'archéologie du pays.

Parmi les ensembles les plus remarquables, il faut signaler Tsodilo Hills au nord du pays. Quatre collines qui comptent de très nombreuses figures peintes, souvent exposées aux intempéries. Parmi les animaux peints, il est important de signaler la présence d'au moins deux cétacés et d'un palmipède marin. La distance qui sépare Tsolido Hills de l'océan Indien et de l'océan Atlantique implique que ces mammifères n'ont jamais fréquenté la région. L'art rupestre n'est donc pas une illustration de la faune régionale, mais une activité créatrice humaine avant tout.

Angola

Les recherches actuelles en Angola montrent l'existence d'une cinquantaine de sites d'art rupestre sur l'ensemble du territoire. La diversité de peuples qui habitent le pays et l’extension de territoire, 1248000 km2, sont sans doute à l'origine de la diversité de l'art rupestre du pays. De la même manière que dans d'autres régions du continent, il est très probable que les motivations des artistes et donc les significations des figures soient très variées. Il faut donc tenir compte de ces données pour aborder l'interprétation de l'art de cette partie de l'Afrique.
Les publications sur l'art rupestre d'Angola sont relativement anciennes et c'est en 1818 que J. Tuckey signale l'existence d'un site d'art rupestre sur la rive gauche du fleuve Zaïre/Congo. Depuis cette date d'autres sites ont été découverts, en particulier au sud du pays. Il est fort probable que des campagnes de prospection sur des zones peu connues du point de vue artistique rendraient l'actuelle carte des sites beaucoup plus fournie.

Des peintures rupestres d'Afrique australe

L'exposition a été réalisée sur proposition de Manuel Gutierrez, (équipe Afrique, UMR 7041 ArScAn) durant l'hiver 2011-2012.
Conception, tirages : Martine Esline, (MAE, USR 3225).
Textes : Manuel Gutierrez.

Texte d'introduction de M. Gutierrez
"L'art rupestre, peintures, gravures et sculptures sur des parois rocheuses,est présent sur la presque totalité du continent africain. Nous avons choisi parmi cette grande diversité, quatre pays d'Afrique, au sud de l'équateur pour présenter ici quelques images. Ces pays sont : Afrique du Sud, Angola, Botswana et Namibie. Et pour une question d'espace, sur chaque pays nous avons sélectionné une infime quantité de sites et d'images.

La création artistique africaine est ancienne et pour certains auteurs, il faudrait voir dans les bifaces et la taille de la pierre les premiers vestiges des capacités artistiques des hommes. Pour d'autres, des traces d'ocre trouvées dans des niveaux pré-acheuléens seraient une indication du goût pour les couleurs, voire de l'utilisation des pigments picturaux à des fins artistiques. Toutefois, la chronologie de l'art rupestre d'Afrique n'est pas encore définitive bien que des tentatives variées aient été entreprises pour placer cette création artistique dans le temps.
Elles vont de la subjectivité, "très haute ancienneté", jusqu'à des mesures isotopiques des pigments picturaux en laboratoire.

En ce qui concerne les motivations des artistes, les avis sont aussi variés que les auteurs qui ont abordé le sujet et aussi divers que les époques qui ont vu appraître leurs publications. Il y a ainsi des auteurs qui cherchent à l'extérieur du continent les "influences", tandis que pour d'autres c'est du nord, de l'Egypte, voire de Crête que l'influence se serait diffusée vers le sud du continent. Aujourd'hui, la plupart des chercheurs est néanmoins d'accord pour considérer l'art rupestre du continent comme une production locale.

Par rapport aux interprétations, la diversité d'avis est aussi très grande, elle va de la magie de la chasse pour interpréter certaines scènes jusqu'à la pratique chamanique pour comprendre certains personnages hybrides. Pour cette dernière hypothèse les influences se sont fait sentir jusqu'en Europe!

Enfin la conservation et la mise en valeur des sites d'art rupestre est également très inégale sur l'ensemble du continent. Au nord par exemple, de vastes zones ont été classées Parc National et, dans certains cas, ils sont inscrits sur la liste du patrimoine de l'humanité de l'UNESCO. Dans d'autres cas, on constate un grand oubli des sites dont les dégradations sont importantes, voire irréversibles. L'étude et la protection de ce patrimoine unique sont dons des priorités."

Afrique du Sud

Les sites d'art rupestre d'Afrique du Sud sont très nombreux, ils se comptent par milliers.L'extension du territoire, 1 222 000 km2, et la longue durée des occupations humaines font que la création artistique sur parois rocheuses est très diversifiée et doit correspondre à des auteurs et à des époques différentes. Il est aussi très probable que les finalités et significations des figures en présence soient également variées. Il serait donc illusoire de proposer une seule interprétation pour l'ensemble de cette partie du continent.
Les informations sur l'art rupestre d'Afrique du Sud sont anciennes puisque dès 1873, J. Orpen signale l'existence de peintures rupestres dans le Drakensberg mais aussi la familiarité des San de la région avec les figures peintes. Cette connaissance des auteurs de certaines peintures et de leur signification, permet de proposer des interprétations sur des bases solides.

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