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Notice d'autorité
Collectivité

Mission archéologique de Franchthi (Grèce)

  • FRAEPMSHRG-MAFR
  • Collectivité
  • 1967-1976

Les fouilles de la grotte de Franchthi ont été conduites sous la direction du Professeur T.W. Jacobsen entre 1967 et 1976.
Jusqu'en 2001, Catherine Perlès a effectué plusieurs missions d'étude des industries lithiques.

Mission archéologique française à Qatar

  • FRAEPMSHRG-MAFQA
  • Collectivité
  • 1976-1982

En 1975, sur invitation du Ministère de l'information du Qatar, Jacques Tixier se rend à Doha afin de mettre au point un projet de recherche sur la Préhistoire au Qatar.
En 1976, après accord entre le CNRS et les autorités qataries, un programme de trois années de recherche est lancé dans le cadre de la Recherche Coopérative sur Programme (RCP) 476 créée en janvier 1977 sous la direction de Jacques Tixier.
Les fouilles sont conduites par Jacques Tixier et Marie-Louise Inizan.
Trois premières campagnes de fouilles ont lieu de décembre 1976 à février 1979. Le programme est ensuite renouvelé pour trois années et donnera lieu à trois autres campagnes de fouilles, jusqu'en février 1982.
L'objectif de ce programme était triple :

  • retracer la vie des hommes préhistoriques au Qatar : connaître leurs armes et leurs outils, leurs activités, leurs organisations sociales, les rapports avec leur environnement...
  • retracer la trame paléogéographique de la préhistoire de l'homme au Qatar
  • reconstituer les modes de vie préhistoriques en comparaison avec ceux actuels ou subactuels

Pour mener à bien ses recherches, la mission archéologique française a bénéficié du soutien du Ministère de l'information du Qatar, du CNRS et du ministère français des affaires étrangères.

Mission archéologique française de Larsa (Irak)

  • FRAEPMSHRG-MAFL
  • Collectivité
  • 1974-1990

En 1974, la commission des fouilles du Ministère des affaires étrangères demande à Jean-Louis Huot de reprendre le chantier de Larsa (Irak) qui avait été fouillé par André Parrot puis Jean-Claude Margueron. De 1974 à 1989, Jean-Louis Huot se consacre entièrement à ce site et y adjoint dès 1976 la fouille préhistorique de Oueili situé à 3,5 km de Larsa. La mission archéologique française de Larsa effectuera neuf missions de trois mois chacune, tous les deux ans, entre 1974 et 1989.
Ces fouilles ont été subventionnées par la commission des recherches archéologiques à l'étranger du Ministère des affaires étrangères. Les archéologues ont reçu le soutien du CNRS, de la délégation archéologique française en Irak, des représentants diplomatiques français à Bagdad, de l'Ambassadeur de France auprès de la république d'Irak, de la Direction des Antiquités d'Irak, des représentants de la Direction Générale et des autorités irakiennes de Nasriyeh et Shatra.

Fouilles de Tell el-Oueili (1976-1989)
Le site préhistorique de Tell el-Oueili a été découvert par André Parrot en 1967. Il est situé en basse Mésopotamie, entre Larsa et l'Euphrate, à 3,5 km de Larsa. Les fouilles entamées par Jean-Louis Huot en 1976 permettent d'établir la séquence des plus anciennes installations connues en basse Mésopotamie. Le site est occupé de la fin du 7e millénaire à la fin du 4e, soit, pour l'essentiel, de l'époque Obeid final à l'Uruk récent, époque où le site est déserté.
Tell el-Oueili est un site incontournable pour la préhistoire mésopotamienne, donnant son nom à une période de l'occupation humaine de cette région jusque-là ignorée.
Après quelques prospections de surface en 1974, l'équipe voit la possibilité de mener une fouille extensive et de mettre au jour quatre bâtiments. Le site présente alors en surface quelques tessons Obeid récent et quelques tessons Uruk. Les couches chalcolithiques affleurent.
Les fouilles débutent en 1976. A l'issue des premières campagnes, la mission propose une interprétation en cinq niveaux, tous datés de l'Obeid final.
En 1981, la mission lance le sondage des couches profondes Y27 mené par Yves Calvet où sont atteints les niveaux Obeid 1 (époque d'Eridu). Le site de Oueili met en exergue deux phases importantes de la préhistoire mésopotamienne : celle qui vit, au milieu du 6e millénaire av. J.-C., le début de l'agriculture dans les basses terres mésopotamiennes, et celle qui précéda immédiatement plus de deux millénaires plus tard, l'époque Uruk récent, époque des premières agglomérations urbaines et des premières sociétés hiérarchisées. Les couches récentes de Tell el-Oueili sont attribuées à un niveau Obeid 4, phase finale d'une longue évolution conduisant la basse Mésopotamie des premiers villages d'agriculteurs vers les grandes agglomérations de l'époque d'Uruk.
La campagne de 1983 permet d'atteindre une phase antérieure jamais atteinte en Mésopotamie, la phase de Oueili ou Obeid 0. Cette phase antérieure à l'Obeid 1 présente des liens de plus en plus évidents avec la culture Samarra.
En 1985, la mission poursuit, d'une part, les fouilles des phases anciennes Obeid 1 et Obeid 0 et, d'autre part, celles des phases plus récentes jusqu'à l'Uruk récent sur la butte orientale du tell. Ces niveaux présentent très peu d'architecture et surtout des fours de potier et des couches de défournement. L'étude des périodes les plus anciennes et la fouille extensive de l'architecture confortent l'hypothèse des relations entre cette architecture et celle dite de Samarra. L'habitat composite est constitué au moins de maisons d'habitation et d'installations à murets parallèles ou à casiers (probablement des greniers). Cela montrerait l'importance des céréales dans l'économie du village.
Les campagnes 1987 et 1989 ont surtout permis d'éclairer d'un jour nouveau la phase la plus récente de l'Obeid 0, la phase I et ainsi de mieux percevoir les parallélismes avec Sawwan I-II et les particularismes locaux.

Mission archéologique française au Khuzistan

  • FRAEPMSHRG-MAFK
  • Collectivité
  • 1977

Cette mission de prospections archéologiques au Khuzistan et dans les régions voisines a été conduite par Pierre de Miroschedji en 1977. Elle a été organisée en complément des fouilles stratigraphiques menées par la Mission de Suse (Délégation archéologique française en Iran sous la direction de Jean Perrot) depuis 1975 dans les niveaux du 1er millénaire avant l'ère chrétienne.
L'objectif des prospections était de réaliser une carte archéologique du sud-ouest de l'Iran entre 1300 et 300 et d'identifier des sites mentionnés dans les textes historiques.
La campagne de 1977 avait un double but : réexamen des sites archéologiques de la fin du IIe et du Ier millénaires découverts au nord-ouest de la plaine du Khuzistan ; reconnaissance archéologique à l'ouest de la province du Khuzistan, le long de la rive gauche de la rivière Duwaïrij. Cette mission devait se poursuivre par des recherches plus étendues et par la réalisation de sondages. Cependant le programme a été interrompu et la campagne de 1978 n'a pas eu lieu.
Les travaux de 1977 ont été subventionnés par la commission consultative pour les recherches archéologiques à l'étranger (DGRCST, ministère des Affaires étrangères) avec le soutien du Centre iranien de recherches archéologiques.

Mission archéologique franco-jordanienne à Iraq al-Amir

  • FRAEPMSHRG-MAFJI
  • Collectivité
  • 1976-1987

En mai 1976, Ernest Will, directeur de l'Institut français d'archéologie de Beyrouth, entreprend la fouille de l'édifice dit Qasr el'Abd à Iraq al-Amir, avec l'appui du service archéologique jordanien et, plus particulièrement, du Dr Fawsi Zayadine. Cet édifice est un palais d'époque hellénistique (IIe siècle av. J.-C.) unique en son genre.
Les fouilles du palais sont menées jusqu'en avril 1980. E. Will confie à François Larché, l'étude architecturale, la restitution et la restauration du monument. Les travaux conduits jusqu'en juin 1987, aboutiront à la reconstruction matérielle du bâtiment (rez-de-chaussée et une partie de l'étage).
Parallèlement, François Villeneuve, en poste à l'Institut Français d'Archéologie du Proche-Orient, est responsable de deux opérations conduites aux alentours du Palais, entre 1980 et 1987 : inventaire et fouilles du village d'Iraq al-Amir et des grottes hellénistiques ; prospections de 10 kilomètres autour du site.

Mission archéologique de Junin (Pérou)

  • FRAEPMSHRG-MAFJ
  • Collectivité
  • 1974-1980

Les travaux de la Mission archéologique de Junin débutent en 1974 par les fouilles de l'abri sous roche de Telarmachay (province de Junin, Pérou). Après le repérage du site à la fin de la première campagne de prospection en septembre 1974, des fouilles sont conduites sous la direction de Danièle Lavallée, directrice de recherche au CNRS, dans le cadre de l'Institut français d'études andines à Lima où venait d'être créée une section d'archéologie. A partir de 1977, les fouilles se poursuivent en partenariat avec l'unité de recherche associée n°25 du Centre de recherches archéologiques du CNRS "Préhistoire des régions andines" nouvellement créée.
Le projet était d'étudier un petit secteur des Andes centrales du Pérou alors que le moment et les modalités de la domestication des camélidés étaient pratiquement inconnus pour cette région. Le haut plateau de la Puna péruvienne fut désigné comme pouvant dévoiler l'origine et l'explication de cette domestication, élément majeur du développement culturel andin.
Financées par la Commission consultative des recherches archéologiques à l'étranger du ministère des Affaires étrangères et par le CNRS, les recherches sont menées par une équipe franco-péruvienne de préhistoriens français et étudiants péruviens jusqu’en 1980. Les fouilles sont ensuite suivies de plusieurs campagnes d'étude entre 1981 et 1985 pour préparer la publication des recherches.
L’abri sous roche de Telarmachay est désigné aux archéologues par les habitants du village voisin de San Pedro de Cajas. Il se situe dans les Andes centrales du Pérou, province de Tarna, département de Junin, Bassin du Shaka-Palcamayo, sur le haut plateau de la Puna de Junin (bordure est) à 1,5 kilomètre du petit lac glaciaire de Parpacocha, à 4420 mètres d'altitude. L'abri est constitué par une échancrure peu profonde (2,5 à 3 mètres) longue de 8 mètres, creusée au pied d'une falaise calcaire. Le climat y est rude, les sols steppiques sont pauvres et de faible épaisseur.
L'objectif de la mission française était de découvrir les conditions spécifiques d'occupation et d'exploitation de ce site de haute altitude, situé au-delà du seuil supérieur de l'agriculture. Elle souhaitait par ailleurs confronter les résultats de cette fouille avec la thèse de " transhumance " andine (mouvements de population). Un sondage préliminaire puis des fouilles intensives effectuées sur une superficie de 35 m2 ont révélé un remplissage archéologique allant de 0,80 à 3 mètres d'épaisseur. L'équipe de fouilles a effectué vingt et un décapages successifs selon la méthode de fouille mise en place en France par André Leroi-Gourhan et mit au jour huit unités culturelles :

Phase VII. Précéramique ancien, entre 6900 et 5200 av. J.-C.
Phase VI. Précéramique, entre 5200 et 4800 av. J.-C.
Phase V inférieure et supérieure. Précéramique, entre 4800 et 2950 av. J.-C.
Phase IV. Précéramique récent, entre 2500 et 1700 av. J.-C.
Phase III. Période initiale et Formatif, entre 1700 et 650 av. J.-C.
Phase II. Formatif, entre 650 et 170 av. J.-C.
Phase I. Empire inca et Intermédiaire récent, entre le XIIIe siècle et le XVe siècle de notre ère.

Les fouilles puis l'étude et l'analyse des vestiges ont été menées dans une optique ethnologique, l'objectif étant de retracer l'histoire de l'occupation humaine (chasse, collecte, élevage, travail de la pierre et de l'os, traitement des peaux, usages domestiques) de cet abri. Les recherches ont prouvé pour la première fois dans les Andes, l'existence d'un processus de domestication in situ des camélidés à partir de 6000-5500 av. J.-C. Les analyses fauniques ont montré que l'abri était occupé saisonnièrement entre décembre et avril. Les résultats ont permis de retracer sur 7000 ans l'évolution du mode de vie des habitants des hauts-plateaux andins et le changement fondamental qui accompagna le passage de la chasse à l'élevage.
A ce jour, seules les phases 7 à 4 incluses sont publiées ; elles concernent l'occupation la plus ancienne : le Précéramique.

Mission archéologique franco-indienne de Delhi

  • FRAEPMSHRG-MAFI
  • Collectivité
  • 1982-1988

La Mission archéologique franco-indienne de Delhi a été fondée en 1982 par Henri-Paul Francfort qui l'a dirigée jusqu'en 1988. Sa création est liée à la fermeture de la Délégation archéologique française en Afghanistan au moment de l'invasion soviétique en 1982. En 1990, la Mission devient le Centre de sciences humaines (CSH).

Mission archéologique française Hayonim-Mallaha (Israël)

  • FRAEPMSHRG-MAFHM
  • Collectivité
  • 1980-2005

La mission archéologique a été dirigée par François Valla, directeur de recherche honoraire, rattaché à l'équipe Ethnologie préhistorique (UMR 7041 Archéologies et Sciences de l'Antiquité.
F. Valla a dirigé les fouilles de la terrasse d'Hayonim en 1980-1981 puis de 1985 à 1989 avec O.Bar-Yosef.

"Le site d’Hayonim (Haute Galilée, Israël) est un vaste gisement préhistorique qui comprend une grotte devant laquelle s’étagent plusieurs terrasses. Les recherches conduites entre 1980 et 1989 sous l’égide du ministère des Affaires Étrangères sur la Terrasse supérieure ont rencontré des vestiges datant du Néolithique (Phase du Ouadi Rabah) et de l’Épipaléolithique (Kébarien géométrique et Natoufien récent). Les dépôts ont permis d’observer les activités des Néolithiques hors des villages qui font habituellement l’objet de fouilles. Si le Kébarien géométrique est peu représenté dans la zone étudiée, le Natoufien a donné un ensemble de structures et de sépultures. La Terrasse est un des rares sites où il est possible d’observer les premières architectures au Levant. Une des sépultures contient les restes de trois individus et apparait comme un document exceptionnel à la fois par son organisation et par la présence de canidés qui illustre le développement des relations entre l’Homme et l’Animal avant la domestication des animaux de boucherie. Un mobilier abondant, qui n’est pas identique à celui livré par la Grotte pour la même période, pose la question des relations entre les deux parties du gisement. Plus de dix mille fragments osseux identifiés (surtout des gazelles) permettent une analyse détaillée des pratiques cynégétiques. Les matériaux rassemblés dans ce volume contribuent à alimenter la réflexion sur les premiers sédentaires au Proche-Orient et leur devenir." http://www.crfj.org/vient-de-paraitre-memoires-et-travaux-du-centre-de-recherche-francais-sous-la-direction-de-valla/ (consulté le 11/07/2018)

Entre 1996 et 2005, F. Valla a pris la direction des fouilles d'Ain Mallaha (Eynan) avec Hamoudi Khalaily.

Le site d'Ain Mallaha (Eynan en hébreu) est situé près du lac Houlèh, au pied de la Haute Galilée. Découvert par Jean Perrot en 1954, ce gisement de la période épipaléolithique (Natoufien) a été fouillé entre 1955 et 1961 sous la direction de Jean Perrot puis de 1971 à 1976 sous la direction de Jean Perrot, Monique Lechevallier et François Valla.
Les travaux ont mis en évidence l'existence d'un "village" qui a fourni la preuve que la vie sédentaire avait précédé la domestication des animaux et des plantes, vers 12500 avant notre ère. Les fouilles des années 1970 ont permis de définir une stratigraphie relative au Natoufien ancien, récent et final.
En 1996, François Valla reprend les recherches de terrain afin d'établir une stratigraphie détaillée et d'exposer des sols d'habitat.

Le site de Mallaha est caractéristique de la période natoufienne (c. 12000-10000 av. J.-C.), qui voit la transition entre la fin du paléolithique et le début du néolithique et en particulier le début de la sédentarisation. En effet, des constructions circulaires et semi-circulaires semi-enterrées ont été dégagées ainsi que de nombreuses sépultures.
Les habitants de Mallaha vivaient de la chasse, de la pêche et de la cueillette. Le matériel mis au jour sont des objets en silex débité formant des lamelles ainsi que des objets servant au broyage (meules, pilons, mortiers).

Mission archéologique franco-hellénique d'Alépotrypa

  • FRAEPMSHRG-MAFHA
  • Collectivité
  • 1971
  • Découverte de la grotte d'Alépotrypa en 1958 par J. et A. Pétrokhilos.
  • Fouilles à partir de juillet 1970 sous la direction de M. Georges Papathanassopoulos.
  • En 1971, à la demande du Service Hellénique des Antiquités et après accord du du Professeur S. Marinatos, Inspecteur général des Antiquités et le Professeur L. Balout, représentant du Museum National d'Histoire Naturelle, une équipe française de préhistoriens participe aux fouilles. Catherine Perlès est membre de cette équipe.

Mission archéologique française de l’Haryana (Inde)

  • FRAEPMSHRG-MAFH
  • Collectivité
  • 1984-1988

La mission, dirigée par H.-P. Francfort, a fonctionné en collaboration avec l’Archaeological Survey of India (dir. J. P. Joshi, M. C. Joshi) de 1984 à 1988. Des campagnes de prospections de surface axées sur la civilisation de l’Indus, ont été menées dans la vallée de la Ghaggar en Haryana. Elles n’ont pas donné lieu à des fouilles, faute d’autorisation.

Mission archéologique française à Cupisnique (Pérou)

  • FRAEPMSHRG-MAFCU
  • Collectivité
  • 1978-1999

La Mission archéologique française à Cupisnique a été créée en 1978 sous la direction de Claude Chauchat. Financé par la DGRCST et avec le soutien du CNRS, le programme de recherche porte sur le premier peuplement du littoral par l'étude de petits sites de plein air de la région de Cupisnique. Dès les premières prospections, un inventaire des sites est réalisé, répertoriant des centaines de gisements dont certains ont été étudiés plus précisément. Les sites, carrières, ateliers de fabrication des pointes de trait, habitats temporaires, sont datés de 9000 à 6500 avant J.-C.

Mission archéologique française en Argentine

  • FRAEPMSHRG-MAFA
  • Collectivité
  • 1986-1990

La mission archéologique française en Argentine a été dirigée par Danièle Lavallée en 1986 et 1990.
L’objectif était de « rechercher l’origine de la domestication des camélidés et de l’économie pastorale, composantes majeures du développement andin, dans un milieu de haute altitude (entre 3500 et 4500 mètres). Les caractéristiques du haut-plateau de Jujuy, à l’extrême nord de la province (Quebrada de Humahuaca) en faisaient un champ d’investigation prometteur : les steppes de la puna, loin d’être hostiles et inhabitables, ont toujours constitué une zone de passage et un milieu relativement favorable à l’homme. » Archéologies. Vingt ans de recherches françaises dans le monde, Maisonneuve et Larose et ADPF.ERC, Paris, 2005, p. 679-680.
Après une campagne de prospection en 1986, les fouilles de l’abri sous roche de Tomayoc, situé dans la Sierra del Aguilar à 4170 mètres d’altitude, ont été conduites entre 1987 et 1990, à raison d’une campagne par an.
Huit niveaux d’occupation ont été identifiés depuis la période Précéramique (dès 2350 av. J.-C.) jusqu’aux phases Formative et Tardive (jusqu’en 1380 ap. J.-C.).
Le site de Tomayoc témoigne de la présence de l’alpaca (Lama pacos) vers 1500 av. J.-C., ce qui constitue l’une des plus anciennes traces de la domestication des camélidés en Argentine. L’étude archéologique a montré que le site constituait sans doute une étape sur une voie caravanière depuis le Quebrada de Humahuaca à l’oasis de San Pedro de Atamaca (Chili).

Mission archéologique française à Alicante (Espagne)

  • FRAEPMSHRG-MAFA
  • Collectivité
  • 1980-2017

La mission archéologique française à Alicante est dirigée depuis 1980 par Pierre Rouillard, directeur de recherche émérite au CNRS. Entre 1980 et 2000, quatre opérations ont eu lieu :

  • Fouilles d’une nécropole ibérique (Ve-IVe siècles av. J.-C.) à Cabezzo Lucero (Guardamar, Alicante) entre 1980 et 1985
  • Prospections dans la basse vallée du Segura en 1989 et 1990.
  • Fouilles d’un habitat ibérique (Ve-IVe siècles av. J.-C.) du site portuaire de La Picola (Santa Pola, Alicante) entre 1991 et 1995.
  • Fouilles d’un habitat phénicien (VIIIe-VIe siècles av. J.-C.) du site portuaire de La Fonteta-Rabita à Guardamar del Segura (Alicante) entre 1996 et 2000.

La mission française financée par la commission des fouilles du ministère des Affaires étrangères a été conduite en collaboration avec l’Université de Valence, le Musée archéologique et l’Université d’Alicante, le musée et la commune de Santa Pola, la Comunidad Valenciana, la Casa de Velasquez, l’Institut géologique Albert de Lapparent et la Maison Archéologie & Ethnologie René-Ginouvès.
Les archives des fouilles ont été remises au Musée archéologique provincial d’Alicante MARQ sauf celles du site portuaire de La Picola conservées au Musée de la Mer de Santa Pola.

Mission archéologique française à Eski-Mossoul (Irak)

  • FRAEPMSHRG-MAEMO
  • Collectivité
  • 1983-1987

En 1982, lors du projet de construction d'un barrage sur le Tigre, le Service Irakien des Antiquités et du Patrimoine lance un appel à coopération internationale.
En 1983, la mission archéologique française entreprend des fouilles de sauvetage dans la région d'Eski Mossoul (Mésopotamie du Nord) sous la direction de Luc Bachelot et de Jean-Daniel Forest. La concession obtenue par les archéologues français est une zone d'environ 2,5 x 3 kilomètres dans la partie sud-est de la vallée autour des villages modernes de Karkhush et Rownak. Cette zone a été choisie en fonction du matériel céramique reconnu lors d'une précédente prospection. L'exploration, conduite durant cinq mois, est organisée en quatre campagnes entre 1983 et 1985. Une dernière campagne pour l'étude du matériel céramique a lieu en 1987.
Deux sites distincts ont été identifiés : Khirbet Derak et Tell Kutan. Le premier site était complètement érodé : seuls quelques lambeaux de couches et des fosses à argile remployées comme dépotoir étaient en place mais aucun vestige architectural n'a été repéré. Cependant, le matériel recueilli était intéressant : céramique du Halaf récent, matériel obeidien et tessons de transition (pâte Halaf et décor Obeid).
Tell Kutan était mieux conservé et l'équipe a pu obtenir des résultats ; des niveaux Halaf et Ninivite V ont été explorés. En 1984, les archéologues ont pu déterminer l'extension du site en procédant à six sondages au sud-ouest du wadi et sept sondages au nord-est. Tell Kutan devait couvrir 250 mètres du nord-est au sud-ouest et 130 mètres du sud-est au nord-ouest, mais le lit de la rivière s'est élargi, entraînant tout sur son passage.
L'architecture est bien représentée : installations complexes et de grande taille, habitat en brique crue sur soubassement en pierre, tombes d'enfants et quelques tombes d'adulte (les corps sont généralement enterrés dans des jarres).
Trois types de céramique ont été identifiés : une céramique commune à pâte rosée, montée à la main (36 % du matériel céramique : jarres, bassins, jattes, bols, couvercles, marmites à quatre anses oreillettes) ; une céramique peinte, en rouge violacé, montée à la main (21 % du matériel céramique : décors géométriques ou naturalistes, vases ouverts de toutes tailles, vases fermés ; la plupart sont montés sur pied) ; une céramique grise, fine, montée au tour, incisée et excisée (26 % du matériel céramique : bols, petits pots, vases miniatures).
Des sceaux cylindres en pierre grise (Ninivite V) et de nombreuses empreintes de sceaux à décor naturaliste ou géométrique découverts pendant les fouilles montrent les relations entre la Mésopotamie du nord et celle la Mésopotamie du sud. Ont été également mis au jour des fragments de lames de silex utilisées en tant que faucilles.
La faune est composée majoritairement de chèvres et de moutons (43 % des 1398 os identifiés par E. Vila), de porcs (10 %) et de bœufs.
Pour mener à bien ses travaux, la mission a bénéficié du soutien du département des Antiquités de la région nord de l'Iraq (State Organization for Antiquities and Heritage), de la Délégation archéologique française en Iraq, du Ministère français des affaires étrangères et du CNRS. Le matériel a été déposé au Musée de Bagdad.

Mission archéologique française au Costa Rica

  • FRAEPMSHRG-MACR
  • Collectivité
  • 1957-1990

Dans la cadre de la Mission archéologique française au Costa Rica, Claude-François Baudez a d'abord conduit des fouilles sur le site Papagayo et dans la vallée du Tempisque (1957-1960) puis dans le delta du Diquis en 1990.

Mission archéologique en Colombie "El Morro"

  • FRAEPMSHRG-MACEM
  • Collectivité
  • 1994-2001

La mission, sous la direction de Jean-François Bouchard, directeur de recherche au CNRS, a pour objectif l'étude du littoral Pacifique Nord équatorial (Nord de l’Équateur et Sud de la Colombie) entre le VIe siècle av. J.-C. et 1532 après J.-C.
L'étude, conduite à partir du site d'El Morro, porte en particulier, sur le rôle de ce site dans les échanges interrégionaux sur ce littoral.
La Mission a bénéficié du soutien du ministère des Affaires étrangères. Elle a été menée dans le cadre de l'UPR 312 du CNRS en collaboration avec l'Institut colombien d'anthropologie.

Mission archéologique française de Cap Andreas-Kastros et de Khirokitia (Chypre)

  • FRAEPMSHRG-MACAKKH
  • Collectivité
  • 1970-2009

Connue depuis les fouilles de P. Dikaios à Khirokitia et leur publication en 1953, l’existence d’un Néolithique précéramique à Chypre posait plusieurs questions parmi lesquelles :

  • comment rendre compte des aspects originaux de cette culture et de son décalage culturel par rapport au continent ?
  • d’où procédait ce Néolithique qui était alors la plus ancienne manifestation connue d’une présence humaine sur l’île ?

C’est pour tenter d’y répondre que la Mission archéologique française dirigée par Alain Le Brun entreprit en 1970, la fouille de Cap Andreas-Kastros, petit site installé sur la côte nord-est de l’île et daté du néolithique précéramique.
L’invasion de Chypre par l'armée turque en 1974 entraina une réorientation des recherches archéologiques dans l’île. Les recherches de la mission archéologique se portèrent alors sur le site de Khirokitia, gros village néolithique installé à quelques kilomètres du littoral au sud de l'île.
Les objectifs restaient identiques, mais dans un autre cadre, les deux établissements différant l’un de l’autre par leur position géographique, par leur environnement, par leur taille, par leur économie et par leur développement. A ces objectifs s’en ajoutaient également d’autres suscités par l’ampleur du site et concernant en premier lieu son inscription dans l’espace et l’organisation de l’établissement. Les fouilles entreprises en 1977, sous la direction d’Alain Le Brun et d’Odile Daune-Le Brun, furent achevées en 2009.

La culture illustrée par ces deux sites datés des 7e-6e millénaires avant notre ère, appelée « Culture de Khirokitia » ou Néolithique précéramique récent de Chypre, apparaît aujourd’hui comme l’aboutissement d’une évolution culturelle qui a débuté avec l’installation sur l’île, dès le 9e millénaire avant notre ère, de communautés d’agro-pasteurs montrant de nettes affinités avec celles du continent voisin. A la fin du 8e millénaire les contacts qu’entretenait Chypre avec le continent semblent peu à peu se relâcher, l'île paraît alors suivre une trajectoire particulière, à l’écart des influences continentales. La « culture de Khirokitia » disparaît au cours du 6e millénaire, l’île semble alors désertée. Après une période d’abandon de plusieurs siècles, le site de Khirokitia est réoccupé au cours du 5e millénaire, au cours du Néolithique céramique ou « culture de Sotira », avant d’être définitivement abandonné.

La richesse et la variété de la documentation recueillie, qui s’appuie sur un cadre stratigraphique précis, permettent une multiplicité d’approches et son intérêt est d’autant plus vif qu’elle illustre l’aboutissement d’un processus de colonisation dont on connaît maintenant sinon les tout premiers débuts, du moins une phase très ancienne. Pouvant ainsi être mise en perspective, elle constitue un point de référence à partir duquel il est possible de suivre l’élaboration du Néolithique précéramique chypriote avec ses spécificités propres, la mise en place des espèces cultivées, l’évolution de la faune, les transformations de l’environnement sous l’effet des impacts anthropiques et climatiques.

Les derniers travaux de terrain à Khirokitia ont apporté de nouveaux indices d’une continuité entre les deux épisodes de la préhistoire chypriote, le Néolithique précéramique et le Néolithique céramique, qui suggèrent que loin d’avoir été complètement désertée, l’île semble être restée occupée, mais par une population qui apparemment a changé de style de vie, préférant de petites communautés plus mobiles et, par conséquent, archéologiquement moins facilement détectables.

Les recherches sur ces deux sites ont pu être conduites grâce à la bienveillance du Département des Antiquités de la République de Chypre et au soutien du CNRS et de la Direction générale des relations culturelles, scientifiques et techniques (Commission consultative des recherches à l’étranger, sous-direction des Sciences sociales et Humaines) auprès du Ministère des affaires étrangères.

Mission archéologique française de Cap Andreas-Kastros (Chypre)

  • FRAEPMSHRG-MACAK
  • Collectivité
  • 1970-1973

L’ouverture en 1970 du chantier de Cap Andreas–Kastros a marqué la reprise des travaux sur le Néolithique précéramique de Chypre qui, depuis la fouille du site de Khirokitia par P. Dikaios dont la publication datait de 1953, n’avait fait l’objet d’aucune recherche sur le terrain. L’existence d’un Néolithique précéramique à Chypre posait plusieurs questions parmi lesquelles :

  • comment rendre compte des aspects originaux de cette culture et de son décalage culturel par rapport au continent ?
  • d’où procédait ce Néolithique qui était alors la plus ancienne manifestation connue d’une présence humaine sur l’île ?

Occupé au tournant des 7e-6e millénaires avant notre ère, le site du Cap Andreas est le seul site côtier fouillé de façon extensive. Ce petit village de pêcheurs néolithiques est logé dans un amphithéâtre naturel dominant la mer et offrant une superficie estimée à 1700 m2, dont seuls 250 m2 ont été explorés.
Doublement différent de Khirokitia par sa position géographique (à l’extrême pointe nord-est de l’île) et par son environnement (il est installé au bord de la mer), ce site, qui a livré l’image de la première exploitation marine côtière d’une zone vierge, a dévoilé un nouvel aspect du Néolithique précéramique : il est le seul site pour lequel toutes les ressources marines sont prioritaires et où les mammifères jouent un rôle secondaire.

Une brève campagne de reconnaissance en 1969, fut suivie de quatre campagnes (1970-1973) effectuées successivement dans le cadre des RCP 50 puis RCP 362 (Recherches Coopératives sur Programme : « Civilisations préhistoriques et protohistoriques du Proche-Orient asiatique »).
En 1974, l'invasion de Chypre par l'armée turque marque l'arrêt de l'exploration du site devenu inaccessible car situé dans la partie occupée par l'armée. Les recherches de la mission archéologique se portent alors sur le site de Khirokitia, gros village installé à plusieurs kilomètres du littoral au sud de l'île.

Le matériel issu des fouilles est déposé au Musée de Chypre à Nicosie. Deux campagnes d'étude du matériel ont été effectuées au Musée archéologique de Nicosie en 1975 et 1976.
Le site a été détruit par l’armée turque en 2005.

La publication des recherches à Cap Andreas Kastros a été assurée par la Direction Générale des Relations Culturelles du Ministère des affaires étrangères :
LE BRUN A, 1981. Un site néolithique précéramique en Chypre : Cap Andreas-Kastros. Paris : Editions ADPF (Recherche sur les grandes civilisations. Études néolithiques. Mémoire 5).

Les résultats des recherches à Cap Andreas Kastros ont également fait l'objet d'autres publications, notamment :
DAVIS S.J.M., 1989. Some more animal remains from the Aceramic Neolithic of Cyprus, in LE BRUN A. (éd.) Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1983-1986 : 189-221. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques, Mémoire 81).
DESSE J. et DESSE-BERSET N. 1994. Stratégies de pêche au 8e millénaire : les poissons du Cap Andreas – Kastros, in LE BRUN A. (éd.) Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1988-1991 : 335-60. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques).
CATALIOTTI J. 1994. La malacofaune marine du Cap Andreas – Kastros, in LE BRUN A. (éd.) Fouilles récentes à Khirokitia (Chypre), 1988-1991 : 361-92. Paris : Edition Recherche sur les Civilisations (Etudes néolithiques).

Mission archéologique française de Bactriane (Afghanistan)

  • FRAEPMSHRG-MABA
  • Collectivité
  • 1974-1982

La Mission archéologique française de Bactriane a été créée par Jean-Claude Gardin en 1974. Elle a été financée par la DGRCST du ministère des Affaires étrangères dans le cadre de l'URA 10 du Centre de recherches archéologiques du CNRS avec le concours de la Délégation archéologique française en Afghanistan et le musée Guimet. En 1983, Jean-Claude Gardin fonde la Mission archéologique française en Asie centrale (MAFAC) qui succède à la Mission de Bactriane.

Entre 1974 et 1978, des prospections ont été menées en Bactriane orientale, région qui s'étend de la rive gauche de l'Amu Darya entre les premiers contreforts de l'Hindukush à l'est et le désert de Kunduz Tashqurgan à l'ouest. L'équipe était constituée de 8 membres : Jean-Claude Gardin, directeur ; Henri-Paul Francfort, archéologue alors directeur adjoint de la Délégation archéologique française en Afghanistan ; Pierre Gentelle, géographe et Bertille Lyonnet, céramologue ; un représentant de l’Institut afghan d’archéologie et deux de ses collaborateurs. Cinq campagnes ont été menées. Elles ont abouti à l’ouverture du chantier de fouilles de Shortughaï, établissement de l’Age du Bronze, fondé par des colons venus de la vallée de l’Indus vers 2200 av. J.-C. et abandonné vers le milieu du IIe millénaire.
Shortughaï est situé à 21 km du confluent de la Kokcha et de l’Amu Darya dans la province du Takhar. En 1976, deux sondages sont réalisés, l’un sur la butte A, l’autre sur la butte B du site principal. Devant l’intérêt des trouvailles, les autorités afghanes (Institut Afghan d’Archéologie) et les institutions françaises (DGRC du MAE, DAFA, URA 10) décident de poursuivre les recherches.
Le programme comprend 3 campagnes de terrain aux printemps 1977, 1978, 1979 et une saison d’étude du matériel à Kaboul au printemps 1980.
L'établissement de Sbortugaï est composé de 6 buttes disposées au bord d'une terrasse alluviale laissée par un ancien méandre de l'Amu Darya, et qui domine la partie basse de la plaine de plus de 2 mètres. Les buttes sont hautes de 4,50 m pour la plus haute et 2,50 m au maximum pour les autres :
1) le « tépé » 209, butte A, le plus haut, est de forme elliptique, de 150 mx75 m environ
2) au N., la butte B mesure 200 mx50 m environ
3) au N.E. une petite butte, C, de forme circulaire, mesure 10 m environ de diamètre
4) à l'E. une butte allongée (D) mesure 100 m x l5 m environ
5 et 6) au S.E. et au S., deux buttes assez plates, E et F
L'établissement de Shortughaï est la première manifestation connue d'une colonisation par la civilisation de l'Indus des régions situées au nord de la chaîne de l'Hindou-Kouch.

Mission archéologique franco-britano-syrienne de Al Namara

  • FRAEPMSHRG-MAAN
  • Collectivité
  • 1996

La Mission archéologique franco-britano-syrienne de Al Namara (Syrie) a été co-dirigée en 1996 par Frank Braemer, directeur de recherche au CNRS, directeur adjoint du Centre de recherches archéologiques (Valbonne) entre 1993 et 1997.

Chantier de La Faurélie II (Dordogne, France)

  • FRAEPMSHRG-LFII
  • Collectivité
  • 1964-1972

Ce chantier est situé sur la commune de Mauzens-et-Miremont en Dordogne. En 1964, Jacques Tixier débute les fouilles d'un abri Magdalénien et Azilien. Les recherches seront poursuivies jusqu'en 1972.

Chantier international de fouilles de Ksar' Aqil (Liban)

  • FRAEPMSHRG-KA
  • Collectivité
  • 1969-1975

Les fouilles du site de Ksar' Aqil ont débuté pendant l'été 1969, sur l'initiative de l’Émir Maurice Chehab, directeur général des antiquités du Liban.
Ce gisement préhistorique, situé sur le versant nord du Ouadi Antélias, à dix kilomètres à vol d'oiseau du centre de Beyrouth et à deux kilomètres de la mer, avait fait l'objet d'une grande fouille lors de deux campagnes en 1937-1938 et en 1947 par les Pères Doherty, Ewing, Mahan, Murphy et le Professeur H.-E. Wright.
Ces fouilles ont permis de dégager une stratigraphie du Paléolithique moyen, du Paléolithique supérieur et de l'Epipaléolithique. Elles ont montré que cet abri sous roche présentait toutes les caractéristiques d'un gisement de référence pour la préhistoire du Proche-Orient.
L'objectif des fouilles dirigées par Jacques Tixier était d'approcher l'origine de l' " Aurignacien du Levant ", de suivre son évolution et celle de tout le Paléolithique supérieur, de contribuer à la question des relations avec la préhistoire européenne et d'apporter de nouveaux éléments sur l'origine de l'Aurignacien en Europe occidentale.
Au cours de sept campagnes de fouilles menées entre 1969 et 1975, les huit mètres supérieurs d'une stratigraphie de 23,50 mètres (soit la hauteur d'un immeuble de sept étages) ont révélé une occupation du site de 50 000 à 10 000 avant J.-C.
Deux zones ont été fouillées : une zone d'habitat où ont été mis au jour des sols d'occupation avec des agencements encore en place et une zone dite géologique qui a permis d'établir un cadre chrono-stratigraphique du Paléolithique supérieur du Proche-Orient. Dans cette zone, deux coupes ont été établies : une coupe sagittale (N.-S.) et une coupe frontale (E.-O.). Les fouilles ont mis au jour des outils lithiques, des nucleus, des déchets caractéristiques, des restes osseux, des coquilles terrestres et marines, des sols d'habitats.
L'étude de ce site a fait intervenir de nombreux spécialistes en sédimentologie, palynologie, zoologie, malacologie, pédologie, en étude des parures, de l'os travaillé, des agencements, des relations avec la mer, de la paléoécologie. Ces études ont permis d'établir une stratigraphie précise des couches supérieures du site, de dresser un tableau de l'outillage de la fin du paléolithique supérieur au Proche-Orient et d'avoir des informations sur les types d'occupation dans la zone d'habitat
Les recherches ont bénéficié d'un financement du CNRS, dans le cadre de la RCP (Recherche coopérative sur programme) 50 puis de la RCP 362, et d'une subvention de la Wenner-Gren Foundation for Anthropological Research (New York) en 1971 et 1972.

Mission archéologique française de l'Indus

  • FRAEPMSHRG-IND
  • Collectivité
  • 1958-2012

" Création de la Mission archéologique française de l’Indus
La MAI a démarré ses activités à l’aube de la partition Inde-Pakistan, en 1947 [1] sous la direction de Jean-Marie et Casal [2] à Pondichéry [3] sous l’appellation Mission des Indes qu’elle gardera jusqu’aux fouilles de Mundigak, en Afghanistan, dans les années 1950 [4]. Depuis 1975 et jusqu’en 2012, elle à été dirigée par Jean-François Jarrige, directeur de recherche émérite au CNRS et membre de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres. Des 2013, le programme de la Mission Archéologique Française au Makran et de la Mission de l’Indus seront fusionnées pour former la Mission Archéologique du Bassin de l’Indus, sous la responsabilité d’Aurore Didier.

La Mission archéologique de l’Indus au Pakistan
Les activités de la M.A.I. ont débuté dans la région du Sindh (Pakistan) par la fouille du site d’Amri en 1958 par Jean-Marie Casal, conservateur au Musée Guimet et détaché au CNRS, dans un pays qui était traditionnellement le domaine réservé des anglo-saxons. A partir de 1962, les travaux se sont poursuivis dans la province du Balochistan. Les fouilles de Nindowari de 1962 à 1965, dans une vallée montagneuse du Balochistan méridional, ont permis de dégager les vestiges d’une agglomération de plus de 25 hectares appartenant, pour ses deuxième et troisième phases d’occupation, à la culture de Kulli, datée du 3ème millénaire avant notre ère. En 1967, la mission archéologique a concentré ses activités dans le nord de la plaine de Kachi et le bassin de la Bolan qui se trouvent au débouché du col de Bolan, une des principales voies de communication entre l’Afghanistan méridional, l’Iran de l’Est, les reliefs du Balochistan et la vallée de l’Indus. Cette région de piémont se situe donc à la bordure occidentale de la vallée de l’Indus qui a vu, vers 2500 avant notre ère, se développer une grande civilisation urbaine, la civilisation de l’Indus, contemporaine de celles de Mésopotamie et de l’Égypte de l’ancien empire. Dans la zone de Kachi-Bolan, grâce aux fouilles de Pirak de 1968 à 1974, de Mehrgarh de 1975 à 1986 et de 1997 à 2000 et de Nausharo de 1986 à 1996, une séquence continue d’occupations a pu être établie pour la première fois dans le sous-continent indo-pakistanais de 8000 à 500 avant notre ère.
Les travaux de terrain ont dû être arrêtés en 2002, à la suite de la destruction de plusieurs villages et de sites archéologiques, notamment ceux de Mehrgarh et de Nausharo. C’est donc maintenant sur les données archéologiques réunies par les missions successives depuis le début des années 60 que s’est concentrée la recherche des membres de la M.A.I. Ce travail comprend en particulier les publications définitives des sites de Nindowari, de Mehrgarh et de Nausharo par Jean-François Jarrige, Catherine Jarrige et Gonzague Quivron. (Nindowari : publié en 2011, Mehrgarh Neolithic : publié en 2013, Nausharo : travail de publication en cours).

Le site de Nindowari
Le site de Nindowari est situé dans la vallée de l’Ornach dans le district de Kalat au Balochistan méridional. C’est, à ce jour, le seul site appartenant en partie à la culture de Kulli (2600-1900 avant notre ère), contemporaine de la civilisation de l’Indus, où ont été menées des fouilles à grande échelle. Les travaux de Nindowari fournissent donc un éclairage unique sur la culture de Kulli caractérisée entre autres par un style de céramique très original.
Les niveaux de la première période d’occupation du site (2800-2600 avant notre ère), antérieure à l’époque de la culture de Kulli, ont également fournis des céramiques aux décors variés permettant des comparaisons avec de nombreux autres sites et ainsi de mieux comprendre les origines de cette culture de Kulli. Les deux périodes d’occupation suivantes (période II, 2600-2300 avant notre ère et période III, 2300-1900 avant notre ère) appartiennent à la culture de Kulli. Elles sont caractérisées par les vestiges de grands ensembles monumentaux en pierres et briques crues composés de nombreuses pièces, de couloirs et d’escaliers. Des cellules quadrangulaires de diverses tailles avec parois de pierres et dallages en plaques de schiste montrent qu’une partie importante des structures avait été utilisée comme greniers pour l’ensilage de céréales. De nombreuses céramiques sont décorées de très belles frises de scènes animalières, reflets de la pensée mythique du Balochistan méridional au III° millénaire avant notre ère. Les comparaisons iconographiques montrent que cette culture s’inscrit dans tout un courant d’interactions sur un vaste territoire. La quatrième et dernière période d’occupation du site date des environs de notre ère et appartient à la culture de Londo.
Les données de ces fouilles anciennes n’avaient fait l’objet que d’un court rapport sur les deux premières campagnes. Ces données ont été réinterprétées dans le cadre des travaux archéologiques plus récents de la M.A.I. afin de présenter une synthèse sur l’origine et le développement de la culture de Kulli. La publication définitive du site en 2011 était donc l’occasion de montrer l’importance de la période d’environ un siècle qui précède à Nindowari l’apparition de la civilisation de l’Indus et également d’exposer pour les deux périodes suivantes les relations de la culture de Kulli avec cette grande civilisation et l’ensemble des sites des régions indo-iraniennes. Enfin ce travail de synthèse met aussi en lumière l’influence de la culture de Kulli au cours de la dernière phase de la civilisation de l’Indus, contemporaine de l’installation de populations apparentées culturellement à la civilisation de l’Oxus.

Le site de Mehrgarh
La zone archéologique de Mehrgarh, qui couvre près de 300 hectares, est constituée de vestiges d’agglomérations qui se sont succédées dans le temps depuis une période néolithique acéramique au 8ème millénaire avant notre ère jusqu’à une période autour de 2600 avant notre ère précédant l’émergence de la civilisation de l’Indus.
La période néolithique acéramique (Période I) a fourni les plus anciens témoignages d’économie agricole qui repose surtout sur la culture de l’orge. L’essentiel de la nourriture carnée est fourni par la chasse, même si on constate le début de la domestication des chèvres. Au cours de cette même période, l’élevage prend le pas sur la chasse et le zébu indien (Bos indicus) est non seulement domestiqué mais devient quantitativement dominant. Neuf niveaux d’architecture ont été mis en évidence et 77 maisons quadrangulaires en briques crues, le plus souvent formées de quatre pièces, ont été dégagées. Ces structures sont souvent réunies les unes aux autres par des murets formant des enclos et leurs murs extérieurs sont parfois peints de décors aux motifs rouges, blancs et noirs.
Neuf niveaux de cimetières sont intercalés entre ces niveaux d’habitats dans lesquels ont donc été creusées de nombreuses sépultures. Parmi elles, 315 tombes avec chambres funéraires en sabot ont été fouillées. La plupart contient un riche mobilier funéraire qui fournit de précieuses indications sur les activités artisanales. Ce matériel funéraire inclut des objets utilitaires en pierre, en os ou en vannerie (empreintes de paniers bitumés) et surtout d’abondantes parures dont la qualité atteste du dynamisme d’artisans qui utilisent les ressources de régions éloignées notamment de nombreux coquillage marins, du lapis lapis-lazuli, de la turquoise, des stéatites et des calcites. On y a trouvé aussi les premiers témoignages de l’utilisation du cuivre et du coton. Par ailleurs, les études anthropologiques ont fourni les preuves des plus anciens soins dentaires connus.
Avec la période IIA, vers 6000 avant notre ère, apparaissent les premières céramiques faites dans une pâte grossière. Le développement des activités agricoles est attesté par la présence d’impressionnants ensembles de bâtiments compartimentés en cellules qu’on peut identifier avec des structures de stockage de céréales dont les empreintes sont très nombreuses. A la période IIB, la céramique devient plus fine. Mais c’est un peu après 5000 avant notre ère qu’apparaissent les décors géométriques peints sur des récipients de plus en plus fins. La période chalcolithique ancienne (Période III), entre 5000 et la première moitié du 4ème millénaire, est caractérisée par un remarquable développement des artisanats et en particulier des arts du feu. La céramique, montée avec une tournette, s’orne de riches décors géométriques puis naturalistes avec par exemple des capridés ou des oiseaux. On note aussi la fabrication de perles en stéatite cuite recouvertes d’une glaçure verte à l’oxyde de cuivre. La métallurgie se développe également et des restes d’ateliers du travail du lapis lapis-lazuli et de la turquoise ont pu être mis en évidence.
Les périodes IV et V (3600-3100 avant notre ère) se distinguent par une profusion de nouveaux styles céramiques de grande qualité. Les périodes VI et VII (3100-2600 avant notre ère) voient le développement de complexes architecturaux formés de structures plus monumentales mais aussi de nouvelles techniques céramiques, comme la fine poterie grise peinte. Ces périodes sont également marquées par la production de figurines en terre cuite très élaborées, dans la lignée d’une longue tradition débutant au néolithique. Après une interruption, le site est de nouveau occupé à la fin du 3ème millénaire (Période VIII, 2100-1900 avant notre ère) sous la forme d’un vaste cimetière constitué de tombes et de cénotaphes dont le mobilier funéraire est lié à la civilisation de l’Oxus, en Asie Centrale.
Les résultats des quatre dernières campagnes de fouilles de Mehrgarh, de 1997 à 2000, axées sur les vestiges de la période I néolithique acéramique, ont fait l’objet d’une publication en 2013. La description et l’analyse des données des précédentes campagnes effectuées de 1977 à 1985 (occupations néolithique et chalcolithique), publiées en 1995, ont été réimprimées (POD) en 2014.

Le site de Nausharo
Le site de Nausharo est situé à environ 6 km du site de Mehrgarh et a fait l’objet de 10 campagnes de fouilles entre 1985 et 1996. Il couvre une superficie d’environ 3 hectares et est composé de deux tertres accolés. Comme l’attestent très clairement les traces d’une très forte érosion ces tertres constituent les restes préservés d’une agglomération d’une taille beaucoup plus importante à l’origine. A la base du tertre nord, d’une hauteur de 12m35, quelques témoignages d’une occupation similaire à celle de la période VI de Mehrgarh (3100-2900 avant notre ère) ont été observés mais le tertre est principalement composé d’une succession de niveaux d’architectures contemporains de ceux de la période VII de Mehrgarh (Périodes VIIA-VIIB-VIIC), appelée période I à Nausharo et subdivisée en deux sous-périodes (Période IA/B : 2900-2700 avant notre ère et Période IC : 2700-2600 avant notre ère). Ces niveaux comportent de très belles constructions en briques crues préservées parfois jusqu’au niveau des plafonds et souvent organisées autour de cours. Elles forment des ensembles compacts avec quelques ruelles d’accès. De nombreuses figurines, des outils ou encore des sceaux y ont été trouvés. Une importante quantité de céramiques de style divers a également été répertoriée ainsi que des traces d’artisanat liées à leur fabrication sur place comme des outils de potiers ou encore une série de vases abandonnés durant leur phase de séchage. Également dans le tertre nord, la phase finale de la période I (Période ID : 2600-2500 avant notre ère), qui n’existe pas à Mehrgarh, a mis en lumière des éléments permettant de mieux comprendre, principalement par le biais des styles de céramiques, la mise en place des deux principales entités culturelles de la deuxième moitié du troisième millénaire : la culture de Kulli et la civilisation de l’Indus. Cette période relativement courte voit en effet la disparition des styles antérieurs et l’apparition d’éléments iconographiques proches de motifs emblématiques de la culture de Kulli et d’autres qui constituent des prototypes de certains motifs des décors des vases de la période Indus. Une impressionnante quantité de vases complets ont été découverts dans les vestiges architecturaux de la période ID. Ils étaient encore rangés et parfois empilés sur les sols de pièces portant les traces d’un violent incendie. Ces édifices, aux murs particulièrement larges et aux fondations imposantes dont certaines font d’ailleurs office de mur de soutènement, forment un vaste ensemble de constructions.
Durant les deux périodes suivantes (Période II : 2500-2300 avant notre ère et Période III : 2300-2100 avant notre ère), l’organisation architecturale de Nausharo, avec ses quartiers d’habitations divisés selon un plan géométrique pourvus de ruelles, d’un système de drains et d’installations sanitaires, est similaire à ce que l’on trouve dans les principaux établissements de la civilisation de l’Indus. Il en est de même pour les objets : figurines, sceaux, parures ou encore outils en métal. La grande quantité de céramiques a permis de mettre en évidence une évolution des formes et des décors pendant ces phases de la civilisation de l’Indus et également de mieux appréhender l’iconographie complexe observée sur nombre de vases peints. Certains récipients comme les grandes jarres avec engobe noir et signes gravés, découvertes aussi sur de nombreux autres sites de la civilisation de l’Indus, témoignent en outre du commerce vers des destinations parfois lointaines comme le montre un exemplaire découvert sur le site de Ras-al Jinz dans l’actuel sultanat d’Oman. La majorité des niveaux d’architecture appartenant à la période Indus ont été dégagés dans le tertre sud, d’une hauteur maximum de 8m80. Les quartiers d’habitats de période II sont enserrés par un imposant mur d’enceinte avec porte monumentale et rampe d’accès intérieure. Cependant, comme l’attestent quelques vestiges de structures en briques, des espaces construits existent aussi à l’extérieur de cette enceinte traversée par ailleurs par une grande canalisation de briques cuites rejoignant un réservoir partiellement dégagé à la base du tertre nord. Les ruines, largement dégagées, des quartiers de la période III suivante forment de grands blocs rectangulaires séparés par de longues ruelles. Une autre grande canalisation de briques cuites, recouvrant la plus ancienne, traverse également un des quartiers de cette période. Des édifices Indus ont aussi été mis au jour sur les pentes et le sommet du tertre nord. Outre quelques blocs d’habitations, on y a trouvé une vaste structure circulaire ainsi qu’une autre, quadrangulaire cette fois, constituée de murs monumentaux. Enfin, des fours à double chambre, des outils et de nombreux déchets attestent de l’intense activité des potiers de cette époque.
Durant la troisième période de l’Indus, la période IV (2100-1900), le matériel, bien que toujours représentatif de la civilisation de l’Indus, est mêlé de quelques objets et de céramiques caractéristiques de la civilisation de l’Oxus. Des groupes liés à cette civilisation se sont d’ailleurs installés aux marges de Nausharo et de Mehrgarh où leurs tombes et cénotaphes ont été trouvés en grand nombre.
Le travail de publication du site de Nausharo est actuellement en cours de réalisation.

[1] Casal Jean-Marie. Les fouilles de Virapatnam-Arikamedu. In : Comptes rendus des séances de l’Académie des Inscriptions et Belles-Lettres, 93ᵉ année, N. 2, 1949. pp. 142-147. DOI : https://doi.org/10.3406/crai.1949.78389
[2] https://data.bnf.fr/fr/12509086/jean-marie_casal/
[3] Casal, Jean Marie, Casal, Geneviève. Site urbain et sites funéraires des environs de Pondichéry. Presses universitaires de France) Publications de la Commission des fouilles 1 janvier 1956.
[4] Casal, Jean-Marie. “Quatre Campagnes De Fouilles à Mundigak 1951-1954.” Arts Asiatiques, vol. 1, no. 3, 1954, pp. 163–178. JSTOR, www.jstor.org/stable/43483921. Accessed 9 Nov. 2020. "

Texte publié sur le site de l’Équipe Archéologie de l’Asie centrale, UMR 7041, Archéologies et Sciences de l’Antiquité (http://www.arscan.fr/archeologie-asie-centrale/mai/, consulté le 7 décembre 2021).

Mission internationale de l'Afar (Ethiopie)

  • FRAEPMSHRG-IARE
  • Collectivité
  • 1972-1977

La Mission internationale de l'Afar est une mission franco-américaine créée en 1972. Les directeurs sont Y. Coppens et M. Taieb pour la France et Donald Johanson et Jon Kalb pour les États-Unis. Cinq campagnes sur le terrain ont été menées en 1972, 1973, 1974, 1975 et 1976-1977. La découverte majeure a été celle d'un squelette de 3.000.000 d'années baptisé "Lucy", dans la région d'Hadar.

Mission de prospection archéologique du Haut-Khabur occidental

  • FRAEPMSHRG-HKH
  • Collectivité
  • 1989-1991

Sous la direction de Bertille Lyonnet, une équipe a prospecté environ 60 sites archéologiques dans la partie syrienne de la Mésopotamie septentrionale. La zone, de 5000 km2, s'étendait au nord, de Hasséké jusqu'à la frontière turque et des rives du Khabur, à l'ouest, jusqu'à l'ancienne route Qamishly-Kasséké, à l'est.
Entre 1991 et 1997, différents spécialistes et étudiants ont étudié le matériel conservé dans un dépôt à Qamishly. Les premiers résultats sont présentés dans l'ouvrage :
LYONNET Bertille, Prospection archéologique du Haut-Khabur occidental (Syrie du N.E.), Volume 1 Beyrouth, Institut français d'archéologie du Proche-Orient (Coll. Bibliothèque archéologique et historique t.155), 2000.

Mission archéologique française de Hamrin. Délégation archéologique française en Irak

  • FRAEPMSHRG-HAM
  • Collectivité
  • 1978-1980

La Mission archéologique de Hamrin a été dirigée par Jean-Daniel Forest entre 1978 et 1980 dans le cadre de la Délégation archéologique française en Irak. Elle a consisté en une opération de sauvetage liée à la construction d'un barrage sur la Diyala dans la région du Djebel Hamrin, à 150 kilomètres de Bagdad.
Après une courte campagne en décembre 1977, les travaux archéologiques se sont poursuivis en 1978, 1979 (2 campagnes) et 1980. L'équipe a dégagé trois sites voisins : Kheit Qasim I, un cimetière du début du 3e millénaire (Dynastique Archaïque I) ; Kheit Qasim II, un petit tertre de la même période et Kheit Qasim III, site du 5e millénaire où ont été fouillés une habitation à plan tripartite et un bâtiment communautaire.
Le cimetière de Kheit Qasim I occupe une surface grossièrement circulaire de 80 mètres de diamètre. Seule la moitié ouest a pu être dégagée durant les trois campagnes successives.
"Jean-Daniel Forest a pu mettre en évidence les règles de répartition des défunts. L’ampleur des édifices, la nature et l’abondance du matériel associé traduisaient une hiérarchie sociale développée, répartie en deux organisations sociales différentes inhérentes aux deux phases de construction du cimetière" (http://www.arscan.fr/vepmo/missions-de-terrain/kheit-qasim/ consulté le 15 juin 2018).
Les fouilles de Kheit Qasim III ont débuté en 1978 puis ont été interrompues en 1979 et reprises en 1980. L'étude du site a permis de renouveler la connaissance de l'Obeid de Nord.

Groupe de travail pour la publication des fouilles de Tureng Tepe

  • FRAEPMSHRG-GTT
  • Collectivité
  • 1980-1990

Le groupe de travail pour la publication des fouilles de Tureng Tepe (Iran) a été constitué en 1980, un an après le décès de Jean Deshayes, professeur à l'université Paris I et directeur des fouilles entre 1960 et 1977.
Animé par Jean-Claude Gardin, ce groupe comprend dix autres collaborateurs de Jean Deshayes : O. Aurenche, R. Besenval, R. Boucharlat, S. Cleuziou, J.D. Forest, Ph. Gouin, E. Haerinck, J.L. Huot, O. Lecomte et M. Yon.
A l'origine, le groupe prévoit une publication en trois volumes dont la parution est fixée entre 1982 et 1985. L'ordre de parution étant établi en fonction des disponibilités de chacun, il est décidé de publier les périodes récentes avant les périodes anciennes.
Ainsi, le volume 1, sous la responsabilité de R. Boucharlat et O. Lecomte est consacré aux époques sassanides et islamiques ; le volume 2, préparé par R. Besenval, S. Cleuziou et E. Haerinck traite de l'Age du fer à la période parthe ; le volume 3, élaboré par O. Aurenche, J.D. Forest, J.L. Huot et M. Yon est dédié aux origines et à l'Age du bronze.
Entre 1980 et 1984, des réunions ont lieu à raison d'une par an. Dès la première année, Philippe Gouin est chargé de dépouiller et de classer les documents générés par douze campagnes de fouilles entre 1960 et 1977. Ces documents sont complétés par les archives personnelles de Jean Deshayes, récupérées auprès de sa famille par Jean-Claude Gardin, fin 1979. Lors de la première réunion, le groupe juge nécessaire d'organiser une nouvelle mission à Tureng Tepe afin d'étudier les vestiges des périodes gréco-parthe et de l'Age du fer. Cette mission à laquelle participent R. Besenval, R. Boucharlat et O. Lecomte a lieu en juin-juillet 1980. Après cette campagne d'étude, l'équipe ne retournera pas sur le site.
En 1984, afin de préparer le volume 3, le groupe confie à une étudiante, C. Pariselle, la préparation d'une typologie de la céramique du Chalcolithique et de l'Age du bronze. Ce travail sera poursuivi jusqu'en 1989. L'année suivante, L.A. Martinez réalise un mémoire de maîtrise sur les inhumations de l'Age du bronze à Tureng Tepe, sous la direction de J.L. Huot, professeur à l'Université de Paris I.
Au final, seul le volume 1 des fouilles de Tureng Tepe sera publié en 1987 (BOUCHARLAT R. et LECOMTE O., avec la coll. de GARDIN J.-C., GYSELEN R. , GOUIN P., A. LEMAIRE, Fouilles de Tureng Tepe sous la direction de J. Deshayes. Vol. 1. Les périodes sassanides et islamiques, Paris, ERC, 1987).
Les deux autres volumes prévus feront l'objet de travaux préparatoires (textes et illustrations).

GDR 2138 "Les denrées en Gaule romaine. Production, consommation, échanges. Le témoignage des emballages"

  • FRAEPMSHRG-GDR2138
  • Collectivité
  • 2000-2007

Ce groupement de recherche succède au GDR 1040. Sa finalité est définie par Fanette Laubenheimer dans le projet scientifique déposé en 1999 :
"Les denrées en Gaule romaine sont diverses, abondantes et essentielles à la vie. Locales ou importées, elles sont les témoins de productions agricoles, de savoirs faire, d'habitudes alimentaires, d'acculturation, d'échanges, d'activités économiques. Le projet ne vise nullement à les étudier toutes, mais à suivre le fil conducteur que constituent les emballages qui ont été conservés. Déjà des avancées importantes ont été réalisées lors de programmes antérieurs dans le domaine des amphores, il faut maintenant ouvrir le champ. A partir des divers emballages dont nous avons la trace, il s'agit d'étudier les denrées qui leur sont associées. les questions de production, de consommation, d'échanges et de circulation sont au centre de la recherche. Au-delà des amphores pour lesquelles nous sommes à même maintenant de fournir des synthèses, d'autres secteurs nouveaux et complémentaires seront explorés comme les tonneaux (quels tonneaux, pour quel usage ?) et divers autres emballages, notamment en céramique, qui ont gardé la trace de contenus alimentaires. La diversité des contenants constitue un vecteur d'analyse qui ouvre sur une vision élargie des denrées de la Gaule romaine".

GDR 1170 "Origine et évolution des cultures, socialisation du paysage en Océanie insulaire"

  • FRAEPMSHRG-GDR1170
  • Collectivité
  • 1995-2002

Le GDR 1170 "Origine et évolution des cultures, socialisation du paysage en Océanie insulaire" a été dirigé par Catherine Orliac, membre du laboratoire puis de l'équipe "Ethnologie préhistorique" (UMR 7041, Archéologies et Sciences de l'Antiquité) et membre associé au laboratoire "Ethnobiologie-biogéographie" du Muséum national d'Histoire naturelle à partir de 1995.

GDR 1040 "Les amphores gauloises dans le monde romain"

  • FRAEPMSHRG-GDR1040
  • Collectivité
  • 1992-1999

Ce GDR a été dirigé par Fanette Laubenheimer en 1992 et 1999. Son objectif était de créer une large base de données sur les centres de production gaulois et d'étudier leurs exportations sur les grands marchés de l'Empire.

Chantier du gisement préhistorique des Allobroges à Alger (Algérie)

  • FRAEPMSHRG-GAA
  • Collectivité
  • 1961-

Ce gisement a été découvert en 1961 lors de travaux de construction d’immeubles dans le quartier d’Hydra sur les hauteurs d’Alger. Les fouilles ont été dirigées par L. Balout. Elles ont permis de recueillir une faune abondante dont les restes d’un phacochère et une industrie lithique qui se classe dans l’Atérien typique.

Revues "Gallia"

  • FRAEPMSHRG-GA
  • Collectivité
  • Depuis 1942

Mission d'Aïn Mallaha (Eynan) puis de Beisamoun-Mallaha (Mission archéologique française en Israël)

  • FRAEPMSHRG-ENM
  • Collectivité
  • 1955-1979

À la fin des années 40, l’état d’Israël se lance dans un important projet d’assèchement du marais du Houleh, traversé par le Jourdain, à une vingtaine de kilomètres au nord d’Hatsor. En 1954, lors de travaux de construction de réservoirs destinés à capter la source d’Aïn Mallaha, située sur la rive occidentale du lac, les engins mécaniques détruisent une partie d’un important établissement de plein air préhistorique installé sur un talus abrité, au pied des monts de Galilée. Jean Perrot qui travaille alors sur le site d’Hatsor, intéressé par la découverte, obtient du Service des Antiquités d’Israël l’autorisation de rectifier la coupe réalisée par les ouvriers dans une partie du talus. À la fin d’une première campagne qui dure près d’un mois (novembre 1955), la fouille d’une centaine de mètres carrés sur deux secteurs reliés par une tranchée, lui permet d’identifier un exceptionnel site de plein air « Natoufien » qui s’étend sur plus de 1000 m2.

En effet, le matériel lithique en particulier, rappelle celui découvert dans les niveaux des grottes de Judée (Shukbah) et du Carmel (Mugharet el-Wad) par l’archéologue Dorothy Garrod à la fin des années vingt et baptisé « natoufien » (du nom du cours d'eau palestinien « Wadi El-Natouf ») par cette dernière. Le gisement de la source d’Aïn Mallaha présente donc un intérêt majeur car il s’agit du premier site de plein air Natoufien découvert en Israël. En accord avec le Service des Antiquités d’Israël, la « mission Perrot » décide d’entreprendre des fouilles sur le long terme, dès l’année suivante sur le site d’Eynan (Aïn Mallaha) baptisé finalement Mallaha à partir du rapport de fouille de la campagne de 1961.

La fouilles du site de Mallaha marque une étapes essentielle dans la démarche archéologique de Jean Perrot. De 1955 à 1961, il dirige la fouille seul, puis à partir de 1971 et jusqu’en 1976, il partage la direction avec Monique Lechevallier, puis François Valla. Enfin, conception nouvelle en Israël, il décide dès 1954 (Safadi) de s’entourer d’une équipe de chercheurs (anthropologues, zoologues, géologues, etc…) qu’il fait venir sur le terrain. La première équipe de Mallaha, est constituée de Denise Ferembach (anthropologue), Henri de Contenson (archéologue), Thérèse Josien (zoologue) et de quelques jeunes chercheurs israëliens.

En 1958, Jean Perrot effectue un voyage aux États-Unis, invité par l’anthropologue R. J. Braidwood. Il y participe à un séminaire sur la préhistoire au Proche Orient. C’est, influencé par ce voyage et par les idées de Braidwood sur la « révolution néolithique » qu’il entame en 1959, une nouvelle campagne de fouille à Mallaha.

Les premiers résultats des campagnes de 1955, 1956 et 1959 sont d’une importance majeure. Mallaha est un immense habitat de plein air sur trois niveaux constitué de maisons rondes accompagnées d’une industrie lithique, de grands mortiers, pilons, faucilles, d’outils en os et de parures. Enfin les morts sont enterrés dans les sols des habitations. Pour Jean Perrot, en 1962, l’économie d’Eynan est caractérisée par « une intensification des diverses formes de cueillettes et par une exploitation optimum des ressources naturelles de la région ». À Mallaha, tout semble indiquer que la sédentarisation a précédé la domestication des animaux et la culture des plantes. Ainsi, au début des années soixante, la fouille de ce gisement bouleverse profondément la vision traditionnelle du processus de néolithisation.

Chronologie des fouilles :

Fouilles Jean Perrot : 1955-1956 et 1959-1961
Fouilles Jean Perrot et Monique Lechevallier : 1971 à 1975
Fouilles Jean Perrot et François Valla : 1976

Fouilles d’Eynan (Aïn Mallaha) (direction Jean Perrot) :
Première campagne : du 2 au 25 novembre 1955
Deuxième campagne : du 03 au 11 mai 1956
Troisième campagne : du 16 octobre au 2 novembre 1956
Quatrième campagne : du 02 juin au 18 juillet et du 10 août au 04 septembre 1959
Cinquième campagne : du 01 au 09 novembre 1960
Sixième campagne : du 15 octobre au 27 novembre 1961

Fouilles de Beisamoun-Mallaha (direction Jean Perrot et Monique Lechevallier) :
Campagne de 1971 : du 18 août au 29 septembre
Campagne de 1972 : du 23 août au 14 septembre
Campagne de 1973 : du 26 août au 23 septembre
Campagne de 1974 : du 28 août au 6 octobre
Campagne de 1975 : du 1er juillet au 22 août et du 16 septembre au 17 octobre (les fouilles sont conduites par Monique Lechevallier. François R. Valla est associé à la direction des travaux)
Campagne de 1976 : du 5 juillet au 5 septembre et du 19 septembre au 2 octobre (François R. Valla est associé à la direction des travaux)
Campagne de vérification de 1979 : du 4 au 14 juin, dirigée par François R. Valla.

Chantier du site préhistorique d'El Hamel, Ouled-Djellal (Algérie)

  • FRAEPMSHRG-ELH
  • Collectivité
  • 1951-1953

En 1951, Jacques Tixier est instituteur dans le village d’El Hamel situé à environ 10 kilomètres au sud-ouest de Bou Saâda (Wilaya de M’Sila, Algérie). « C’est à proximité de son école qu’il va découvrir un site préhistorique (qu’il dénommera tout simplement « El Hamel ») qui comporte plusieurs niveaux épipaléolithiques et néolithiques, et de nombreux microlithes. Collectes de surface, fouille, tamisage, marquage et étude du matériel lithique deviennent son quotidien, après l’école et, dans cet environnement solitaire, il taille pour comprendre les ensembles qu’il a sous les yeux. Il est alors introduit au Musée du Bardo, dirigé par le professeur Lionel Balout, doyen de la faculté des lettres d’Alger » (INIZAN M.-L., ROCHE H., Jacques Tixier (1925-2018), Bulletin de la Société préhistorique française, Tome 116, numéro 1, janvier-mars 2019, p. 163.). Jacques Tixier conduit trois campagnes de terrain, de 1951 à 1953 et publie les résultats de ses recherches en 1954.

Chantier du gisement moustérien de Djebel Irhoud (Maroc)

  • FRAEPMSHRG-DJI
  • Collectivité
  • 1967-1969

Le gisement moustérien de Djebel Irhoud (Maroc) est situé dans la région de Safi, à 400 km au sud de Rabat et à 100 km à l’ouest de Marrakech. Il a été découvert fortuitement en 1960 lors d’un forage de la société marocaine des mines et produits chimiques. Après la découverte d’un premier crâne humain (Irhoud 1), Emile Ennouchi, paléoanthropologue à l’Université de Rabat, intervient sur le site et met au jour un deuxième crâne en 1961 (Irhoud 2). Il entreprend alors des fouilles importantes.
En 1968, son équipe découvre une mandibule fragmentaire d’enfant (Irhoud 3). Dans le cadre des fouilles organisées par le laboratoire de géologie de la Faculté des sciences de Rabat, Jacques Tixier effectue une première campagne, du 7 au 25 avril 1967, puis une deuxième, du 20 janvier au 7 février 1969, avec la participation de R. de Bayle des Hermens.
La découverte est publiée en 1987 : « L'humerus d'enfant « Homo 4 » découvert au Jebel Irhoud (Maroc) est la première pièce livrée par ce site dans un contexte stratigraphique et archéologique précis. L'industrie qui accompagne ce fossile est un moustérien qui, malgré un « indice de racloirs » et un « indice Levallois » élevés, ne se distingue guère des industries moustériennes européennes. Les données paléontologiques indiquent un âge un peu antérieur au remaniement faunique qui affecte le Soltanien en Afrique du Nord, sans qu'il soit néanmoins possible, en l'absence de datations absolues précises, de déterminer plus exactement l'ancienneté des hommes du Jebel Irhoud. L'étude comparative de Homo 4 fait apparaître qu'un certain nombre de caractères de l'humérus considérés comme des caractères néandertaliens sont probablement des caractères plésiomorphes partagés par les Homo sapiens primitifs » (HUBLIN J.-J., TILLIER A.-M., TIXIER J., L’humérus d’enfant moustérien (homo 4) du Jebel Irhoud (Maroc) dans son contexte archéologique. Bulletin et Mémoire de la Société d’Anthropologie de Paris, t. 4, série XIV, n° 2, 1987, p. 115).
En 2004, Jean-Jacques Hublin, directeur du département Évolution de l'homme de l'Institut Max-Planck d'anthropologie évolutionniste (Leipzig, Allemagne) reprend les fouilles du gisement de Djebel Irhoud. Les recherches conduites jusqu’en 2016, permettront la mise au jour de fossiles supplémentaires attribués à Homo sapiens avec une datation d’environ 300 000 ans, bouleversant les théories sur l’apparition de notre espèce.

Délégation archéologique française en Iran

  • FRAEPMSHRG-DAFI
  • Collectivité
  • 1897-1983

Sous la direction de Marcel Dieulafoy, les fouilles françaises à Suse prennent naissance en 1884-1886 ; en 1895 Nasr-ed-Din Shah signe une convention avec la France qui assure à cette dernière le monopole des fouilles en Perse. En 1897, est créée la "Délégation scientifique française en Perse" que dirigera jusqu'à sa démission en 1912 Jacques de Morgan, ingénieur des mines, précédemment à la tête du Service des antiquités d'Egypte. Des crédits considérables sont alors alloués à la Délégation par les Chambres afin de développer le rayonnement culturel de la France et contrebalancer ainsi la présence britannique grandissante. En 1912, l'épigraphiste V. Scheil et l'archéologue R. de Mecquenem succèdent conjointement à J. de Morgan. Les travaux à Suse, interrompus par la première guerre mondiale, reprennent en 1920 ; ils resteront jusqu'en 1947 sous la direction de R. de Mecquenem. La mission reçoit alors ses crédits de l'Instruction publique En 1928, la Perse est l'objet de luttes d'influence des puissances occidentales ; le monopole de la France sur les fouilles lui est retiré (toutefois en l'absence d'archéologues iraniens André Godard, architecte, est nommé conseiller pour les Antiquités ; il procède à l'organisation du Service des antiquités et crée le musée de Téhéran) mais le site de Suse reste acquis à la France. En 1946, la mission française de Suse qui dépend désormais du ministère français des Affaires étrangères est placée sous la direction de R. Ghirshman, archéologue ayant déjà conduit des recherches, à la demande de G. Contenau, en Iran à Tepe Giyan et Tepe Sialk et en Afghanistan. R. Ghirshman parallèlement aux fouilles de Suse mènera de 1951 à 1962 des travaux à Tchoga Zanbil. En 1967, Jean Perrot succède à Roman Ghirshman à la tête de la Délégation archéologique française en Iran et à celle de la Mission de Suse.

En 1967, sur le plan administratif la DAFI dépend de la Direction générale des relations culturelles scientifiques et techniques (DGRCST, plus tard DGCID) du ministère français des Affaires étrangères. Son siège se situe à Téhéran. Dès son arrivée en 1967, Jean Perrot transforme l'ancienne résidence de Roman et Tania Ghirshman en l'infrastructure de la DAFI : bureaux , bibliothèque, chambres pour les chercheurs de passage : archéologues, ethnologues, botanistes, géologues…

En 1983, la Délégation archéologique française en Iran fusionne avec l'Institut français d'iranologie (fondé par Corbin en 1946) pour former l'Institut français de recherches en Iran (IFRI) du ministère français des Affaires étrangères.

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